Arnault Tzanck

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Arnault Tzanck (né à Vladicaucase, Ossétie du Nord, en 1886 – mort en 1954) était un médecin français et un des pionniers de la transfusion sanguine.

La spécialité d’Arnault Tzanck est d’abord la dermatologie. En 1947, il élaborera un test dermatologique qui porte encore son nom.

De 1910 à 1914, il est interne à l’Hôpital Saint-Louis.

Pendant la Première Guerre Mondiale, il est médecin dans l’ambulance militaire. C’est là qu’il prend conscience du rôle capital de la transfusion sanguine.

Médecin des Hôpitaux de Paris en 1927, il devient chef de service à l’Hôpital Broca, puis à l’Hôpital Saint-Louis.

En 1928, sous le nom d’"Œuvre de la Transfusion Sanguine d’Urgence", Arnault Tzanck fonde le premier Centre de transfusion sanguine à l’Hôpital Saint-Antoine. Le centre réalisera 262 transfusions en 1929, 3.738 en 1932 et plus de 35.000 en 1948

En 1937, il devient président du Centre de transfusion sanguine et de recherche hématologique fondé par fondé par un mécène, Mme Raba Deutsch de la Meurthe, à l’Hôpital Saint-Antoine.

1937-1938, il fonde la Société Internationale de Transfusion Sanguine et la Société française de transfusion sanguine.

Dès 1938, il étudie le problème de la conservation du sang. Cette technique du sang conservé. permettrait d’éviter la transfusion de bras à bras.

Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, Arnault Tzanck, victime de violentes attaques antisémites s’exile au Chili pour échapper aux persécutions.

Après la guerre, il reprend son service à l’Hôpital Saint-Louis.

En 1949, Arnault Tzanck crée le Centre national de transfusion sanguine, rue Cabanel (dans le 15e arrondissement de Paris). Il accepte de consacrer le deuxième étage de ce centre à un laboratoire de recherches médicales sur le sang. Il y accueille, notamment, Jean Dausset, Marcel Bessis et Jean-Pierre Soulier, un spécialiste de l’homéostase.

Arnault Tzanck est un des inspirateurs de la loi du 21 juillet 1952, réglementant les principes éthiques du don de sang. Selon cette loi, « le sang et ses dérivés ne sont pas des médicaments, ne constituent pas un bien du commerce, comme issu du corps humain. »

Jean Dausset rapporte un aphorisme d’Arnault Tzanck : « Pourquoi croire quand on peut savoir ? ».

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