Armero

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Armero est une ville colombienne située aux pieds du volcan Nevado del Ruiz, dans le département de Tolima, au centre du pays. Elle fut partiellement engloutie par un lahar né sur les pentes de ce volcan le 13 novembre 1985 et faisant 23 000 victimes.

La catastrophe D'Armero (Tragedia de Armero en espagnol) est restée célèbre pour l'agonie retransmise par de nombreuses télévision du monde d'une petite fille nommée Omayra Sanchez.

[modifier] La catastrophe D'Armero

Dans la nuit du 13 Novembre 1985 à 23h30, une coulée de boue dévaste la ville d'Armero en Colombie. En effet, Le volcan Nevado del Ruiz, situé à 40 km, est brusquement entré en éruption deux heures avant.La dernière éruption de ce volcan avait eu lieu le 8 février 1845, soit près de 150 ans auparavant.

[modifier] Eruption de 1985

Armero, après la coulée de boue.
Armero, après la coulée de boue.

Le 13 novembre 1985, après plus de six semaines d'activité enregistrées par des volcanologues et les hautes instances gouvernementales de la région, le Nevado del Ruiz connaît une violente éruption. Celle-ci fait fondre la glace et les neiges éternelles qui recouvrent le volcan à son sommet. En quelques minutes, cette importante masse d'eau liquéfiée mélée de boue et de cendres se transforme en un flot meurtrier qui se répand à 50km/h sur les pentes du volcan. La coulée boueuse (lahar), guidée au nord par le lit de la rivière Azufrado et au nord-est par la rivière Agunilla, suit les flancs du volcan. Or, les deux rivières Azufrado et Lagunilla forment un "V" géant dont Armero est malheureusement le point de rencontre.

Le torrent de boue va ainsi faire déborder la rivière qui longe la ville, couvrant la ville d'Armero d'une chape de boue d'une hauteur de 5 à 8 mètres. La majeure partie de sa population (entre 22.000 et 25000 personnes sur 38 000 habitants selon le recensement de 1985) trouve la mort lors de cette tragédie. Près de 4400 logements urbains et un très grand nombre de logements ruraux furent détruits.

[modifier] Un drame prévisible

Pourtant, ce drame aurait pu être évité. Dès novembre 1984, une fonte des glaces anormale alerte la communauté scientifique présente sur le terrain, y compris le Français Haroun Tazieff. Ce phénomène, ajouté aux tremblements de terre ressentis près du volcan, annonce une reprise de l'activité volcanique. Au cours des semaines et des jours précédant l'éruption, les géologues et d'autres experts avaient averti les autorités et les médias au sujet du danger. Le risque d'une éruption majeure avait été évalué par ces scientifiques à 67%.

Malheureusement, des lenteurs administratives et des incompréhensions amenèrent les autorités à ne pas tenir compte de ces mises en garde. Elles réagirent et avertirent la population trop tard.