Armance
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Armance ou quelques scènes d'un salon de Paris (publié sans nom d'auteur en 1827) est le premier roman de Stendhal.
La jeune fille, jolie mais atypique, est aimée du héros, le jeune et atypique Octave qui est tout de même taciturne et brillant. Ils s'aiment mais il y a un problème. Problème de taille, ou plutôt de non-taille si vous voulez mon avis. Car Octave cache un lourd secret :
« Oui chère amie, lui dit-il en la regardant enfin, je t'adore, tu ne doute pas de mon amour; mais quel est l'homme qui t'adore ? c'est un monstre. » Une série d'indices peut laisser penser que ce cher Octave est impuissant, à la suite d'un accident assez grave. Octave est en proie a un profond désarroi intérieur, il illustre à lui seul le "mal du siècle" des romantiques.
Armance est basée sur le thème d'Olivier de la duchesse Claire de Duras, dont le caractère scabreux avait interdit la publication. Mais Stendhal, très fin comme à son habitude (ceci n'est pas ironique), a su très discrètement infuser le secret sans jamais en parler ouvertement. De plus l'auteur accréditera son propre livre à la duchesse. On peut penser que le fait de connaître le secret d'Octave suffit à éclaircir et donc à supprimer l'intérêt du livre. André Gide considérait ce roman comme le plus beau des romans de Stendhal.
