Ardon (rivière)

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Ardon
Longueur 11,2 km
Débit moyen 1,72 m3.s-1
mesurés à Chaillevois
Surface du bassin 134 km2
Régime pluvial océanique
Se jette dans l' Ailette
Bassin collecteur la Seine
Pays France France
Cours d’eau - Hydrologie

L'Ardon est une petite rivière française qui coule dans le département de l'Aisne. C'est un affluent de l' Ailette en rive droite, donc un sous-affluent de la Seine par l'Ailette, puis par l' Oise.

Sommaire

[modifier] Géographie

L'Ardon prend naissance dans les bois situés au sud-est de la ville de Laon (bois de Lavergny), dans le département de l'Aisne. Dès sa naissance, il adopte la direction du sud-ouest, orientation qu'il maintient jusqu'à la fin de son parcours d'un peu plus de 11 kilomètres. Il se jette dans l'Ailette en rive droite, à Chaillevois, localité située sur le canal de l'Oise à l'Aisne entre Laon et Soissons.

[modifier] Communes traversées

L'Ardon baigne ou longe les communes suivantes toutes situées dans le département de l'Aisne (d'amont en aval) :

[modifier] Hydrologie

L'Ardon est une rivière abondante, plus que la moyenne de ses voisines. Son débit a été observé durant une période de 17 ans (1985-2002), à Chaillevois, localité du département de l'Aisne située au niveau de son confluent avec l' Ailette [1]. Le surface ainsi étudiée est de 134 km², soit la totalité du bassin versant de la rivière.

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Chaillevois est de 1,72 m³ par seconde.

L'Ardon présente des fluctuations saisonnières de débit assez marquées. Les hautes eaux se déroulent en hiver et au début du printemps et se caractérisent par des débits mensuels moyens allant de 2,20 à 3,32 m³ par seconde, de décembre à avril inclus (avec un maximum très net en décembre et janvier). A partir de la fin du mois d'avril, le débit baisse progressivement jusqu'aux basses eaux de fin d'été qui ont lieu en août et en septembre, entraînant une baisse du débit mensuel moyen jusqu'à 0,57 m³ au mois d'août.

Aux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 0,150 m³ par seconde (150 litres), en cas de période quinquennale sèche, ce qui n'est pas trop sévère (voir note [2] ).

Quant aux crues, elles peuvent être assez importantes, compte tenu de la petitesse du bassin versant. La série des QIX n'a pas été calculée, mais la série des QJ l'a bien été. Les QJ 2 et QJ 5, ou débits calculés de crue journalière biennale et quinquennale, valent respectivement 8 et 11 m³ par seconde. Le QJ 10 ou débit calculé de crue journalière décennale est de 13 m³ par seconde et le QJ 20 de 15 m³. Le QJ 50 n'a pas été calculé faute de durée d'observation suffisante (voir note [3] ).

Le débit journalier maximal enregistré à Chaillevois a été de 14,1 m³ par seconde le 6 décembre 1988. Si l'on compare cette valeur à l'échelle des QJ de la rivière, l'on constate que cette crue était nettement inférieure au niveau d'une crue vicennale, et donc pas du tout exceptionnelle.

L'Ardon est une rivière fort bien alimentée. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 405 millimètres annuellement, ce qui est largement supérieur à la moyenne d'ensemble de la France (320 millimètres), et aussi nettement plus élevé que la moyenne du bassin de la Seine (245 millimètres à Caudebec-en-Caux) et de l' Oise (243 millimètres). Le débit spécifique (ou Qsp) atteint le chiffre robuste de 12,8 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

cathédrale Notre-Dame de Laon : vitraux
cathédrale Notre-Dame de Laon : vitraux

[modifier] Patrimoine - Curiosités - Tourisme

[modifier] Notes et références

  1. Banque Hydro - Station H7313010 - L'Ardon à Chaillevois (option Synthèse)
  2. Le VCN3 est une mesure de l'étiage et correspond à la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
  3. La série des QIX se propose de calculer les périodes de retour pour les débits instantanés de crue.
    Le QIX 20 ou débit instantané calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux et cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme. La série des QJ se propose quant à elle de calculer les périodes de retour pour les débits journaliers de crue.
    Le QJ 20 ou débit journalier calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit journalier calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QJ 50, c'est-à-dire la valeur du débit journalier calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QJ 2 et le QJ 5 sont les débits journaliers calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux et cinq ans.

[modifier] Annexes

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes