Architecture historiciste et d'ingénierie
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L’architecture historiciste est un mouvement architectural qui voit le jour en France et en Italie principalement dans les années 1960.
Sommaire |
[modifier] Hypothèses de la démarche historiciste
- Hypothèse du pamlimpseste : effacement, autonomie des formes indépendantes. Histoire comme reconstruction du paysage bâti comme un palimpseste (parchemin dont on a effacé la première écriture pour la remplacer par un autre texte. Tout lieu apparaît ainsi comme le résultat de la superposition de plusieurs tissus, chacun représentant une époque identifiable avec son propre style et son autonomie.
- Hypothèse de l'anamorphose : les formes se succèdent par dérivation successive. On considère ici que chaque couche historique procède de la précédente qui a conditionné son évolution et qu'il existe une certaine permanence du bâti.
- Hypothèse de l'histoire cyclique : L'histoire comme processus unitaire et cyclique le présent n'est alors qu'un moment parmi d'autres de ces cycles dont le déroulement obéit à des lois.
- Hypothèse de la création ouverte : L'histoire comme reconstruction de systèmes de règles indépendantes pour chaque époque qui produit perpétuellement de nouvelles configurations au travers de variations et d'exceptions.
[modifier] Quelques concepts historicistes en application
Les recherches de Muratori eurent rapidement une influence considérable en Italie, où se développa, de 1960 à 1970, un intense courant de recherche historique, associé à des tentatives de reconquêtes de la ville ancienne. Il fallut une dizaine d'années pour que les thèses italiennes soient vraiment connues au-delà des frontières italiennes, mais à partir des années 1975, on assiste à un engouement général pour la Tendenza, l'architecture italienne historiciste. Rappelons quelques concepts qui sont associés à l'historicisme :
[modifier] Tipologia edilizia
La typologie des édifices consiste à étudier les modes répétitifs d'organisation du bâti. Cette typologie n'est significative ni à l'échelle du bâtiment isolé, ni à l'échelle de la parcelle, mais permet de caractériser globalement des ensembles morphologiques homogènes.
[modifier] Citta naturale
La formation urbaine "organique" exprime une forme de création collective sommairement contrôlée, qui tire sa logique de l'accumulation de modèles communs. Elle s'oppose à la ville réglementée (par exemple médiévale), à la ville codifiée par l'architecture savante (ville classique), ou plus tard, à la ville rationnelle (époque contemporaine).
[modifier] Forma urbana
La forme urbaine est au contraire l'ensemble des éléments singuliers qui donnent à une ville son identité : monuments, espaces publics remarquables, figures de composition...
