Appareil reproducteur (oiseau)

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Le système génital des oiseaux est différent de celui des mammifères. N'ayant pas de parties génitales externes, aussi bien les femelles que les mâles, il n'est souvent possible de déterminer le sexe des oiseaux que par les caractères sexuels secondaires que sont les couleurs des plumes, la présence de plumes ornementales, le chant, la présence de barbillon, crête, la taille. En général le mâle est plus gros que la femelle, mais pour certaines espèces c'est l'inverse. Chez certaines mouettes par exemple, la distinction est impossible car aucun trait morphologique ne permet de le faire. La maturité sexuelle des oiseaux n'apparaissant qu'à l'âge d'un an minimum pour certains passereaux à plusieurs années pour par exemple le goéland argenté.

Sommaire

[modifier] Appareil reproducteur mâle

Les mâles disposent de deux testicules en forme de haricot ou arrondis qui se trouvent à la hauteur des reins. Ils augmentent de 200 à 300 fois de volume pendant la période de reproduction et produisent des spermatozoïdes. Les canaux déférents relient l’épididyme à l’urodeum. La taille des testicules chez l'oiseau adulte, varie suivant l'espèce, l'individu et la saison. Les testicules des espèces domestiques sont à maturation précoce et volumineux. Le phallus est dit vestigial chez la plupart des espèces mais il existe toujours par exemple chez les Anseriformes et les Struthionidae. Lorsque le phallus est au repos il est placé dans un organe appelé Proctodeum. Chez les espèces sans phallus, le sperme est stocké dans la seminal glomera qui se situe dans la protubérance cloacale avant la reproduction.

Les canards et les autruches ont par contre un pseudo-pénis qui est une "évagination" du cloaque pour faciliter le transfert des spermatozoïdes dans l'organe génital femelle.

[modifier] Appareil reproducteur femelle

Oviducte de poule domestique1 Infundibulum2 Magnum3 Isthme4 Utérus5 Vagin contenant un œuf
Oviducte de poule domestique
1 Infundibulum
2 Magnum
3 Isthme
4 Utérus
5 Vagin contenant un œuf

La femelle dispose de deux ovaires mais l'un des deux, le plus souvent le droit, est atrophié. C'est une caractéristique propre aux oiseaux. Tandis qu’un ovaire se développe à gauche avec un épaississement de la région corticale comme chez les femelles de mammifères, la gonade droite, après un développement discret, régresse.

Le parcours suivit par l'œuf de la cavité cœlomique où est émise l'ovule au cloaque est l'oviducte. Il est suivi d'un infundibulum puis d'un organe où se forme l'albumen, le magnum, puis les deux membranes coquillières et l'albumine sont formées par l'isthme de l'utérus où est produite la coquille de calcaire, suivi du vagin où la coquille est terminée et colorée et enfin par l'urodeum (cloaque).

Système reproducteur d'une poule domestique, follicules contenant chacun un jaune d'œuf en phase d'accroissement
Système reproducteur d'une poule domestique, follicules contenant chacun un jaune d'œuf en phase d'accroissement

Pendant la période de reproduction, la longueur de l’oviducte est multipliée environ par 4 et son poids augmente de 15 à 20 fois.

Un vétérinaire peut être amené à pratiquer une radiographie de manière à diagnostiquer une rétention d’œufs. D'autre part l'oviducte, très volumineux chez les poules pondeuses peut reposer sur le foie et simuler une hépatomégalie.

[modifier] La reproduction

Pour s'accoupler, les oiseaux mettent en contact leurs cloaques. Les spermatozoïdes passent d'un cloaque à l'autre extrêmement rapidement, en moins d'une seconde pour certaines espèces. Les femelles disposent de tubules spermatiques qui peuvent conserver les spermatozoïdes pendant une semaine à plusieurs années selon les espèces. Les femelles peuvent ainsi féconder leurs œufs, au fur et à mesure de leur production. C'est dans l'infundibulum qu'a lieu la fécondation. Même si l'œuf n'est pas fécondé, il sera pondu mais l'embryon ne se développera pas c'est-à-dire que le point blanc dans le jaune ne se développera pas.

L'œuf est généralement pondu en début de matinée puis incubé.

[modifier] Les hormones sexuelles

Les prises anormales d’oestrogènes peut provoquer une inversion sexuelle. L'aromatase provoque même chez les femelles une inversion irréversible tandis que l'oestradiol transforme les mâles mais temporairement[1].

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. Simone Gilgenkrantz, « Le sexe des oiseaux », dans Médecine/science, no 11, novembre 2004, 20 [texte intégral]