Anton Heiller

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Anton Heiller (Vienne, 15 septembre 1923 — Vienne, 25 mars 1979) fut très apprécié en tant qu’organiste, claveciniste, compositeur et chef d’orchestre.

Après un apprentissage initial de la musique liturgique avec Wilhelm Mück — organiste à la Stephansdom (Cathédrale Saint-Stéphane) — Heiller combina son travail de répétiteur et de directeur de chorale à l’Opéra populaire de Vienne (Wiener Volksoper) avec l’étude du piano, de l’orgue et du clavecin sous Bruno Seidlhofer, ainsi que la théorie musicale et la composition sous Friedrich Reidinger au Conservatoire de musique de Vienne. Il fit son service militaire, surtout comme aide médical. Gradué du conservatoire en 1945, il y devint la même année professeur d’orgue puis professeur agrégé en 1957.

La carrière de Heiller après la deuxième guerre mondiale est une suite ininterrompue de concerts, conférences, enregistrements, de participation à des concours de musique comme juge, et d’honneurs reçus. En 1952 il fit une tournée des États-Unis et de l’Europe avec le premier prix du Concours international d’orgue de Haarlem en poche. Ses récitals d’orgue à Harvard sur les orgues Fisk nouvellement installées à la Memorial Church ont été particulièrement appréciés. La captation de ces concerts est disponible en coffret de quatre cd. Quelques années avant le lancement du premier de ces disques, il avait déjà publié sous étiquette Vanguard une étonnante série d’enregistrements de plusieurs pièces importantes du répertoire pour orgue de Bach interprété sur un majestueux orgue Marcussen en Suède.

Les gouvernements successifs de l’Autriche lui ont décerné tous les prix en leur pouvoir, incluant le Prix de la culture de Vienne (1963), la Croix d’honneur pour les Arts et la Science de Vienne (1968), et le Grand Prix national (1969) honorant un artiste pour son travail exceptionnel. On lui offrit la direction de l’orchestre de l’Opéra de Vienne qu’il refusa afin de parfaire son jeu au clavier. Il reviendra plus tard à la direction d’orchestre.

Heiller enregistra une grande part de son répertoire s’étendant de Gabrieli, Buxtehude et Bach à Reger et Hindemith, son bon ami ; le répertoire romantique pour orgue l’intéressait moins que le Baroque et la musique du vingtième siècle. Dans tout ce qu’il aborda, il démontra une technique irréprochable, un sens du rhytme indéniable et un talent rare pour clarifier et maintenir le momentum des plus complexes passages polyphoniques, ce qui laissait au mélomane l’impression d’une grande facilité d’exécution.

Depuis l’adolescence, Heiller composa des morceaux d’un style hermétique, avec des clins d’œil à Hindemith et Frank Martin, souvent dodécaphoniques, qui n’atteignirent jamais la notoriété de ses prestations. Ils sont toutefois nombreux et incuent bon nombre de pièces pour les instruments dont il jouait, incluant un concerto pour orgue (1963) et ce qui semble être le seul concerto jamais écrit pour orgue et clavecin (1972). Sa mort prématurée à l’âge de 55 ans (d’un malaise cardiaque probablement provoqué par un étouffement au cours d’un repas) priva l’Europe d’un des plus versatiles musiciens et possiblement son meilleur interprète de l’œuvre de Bach pour orgue.

    Traduction d’un article de la wikipedia anglaise sur Anton Heiller (en)    

[modifier] Œuvres de Heiller

La liste[1] n’est pas exhaustive.

[modifier] Référence

  1. Cette liste provient de l’article de la wikipedia allemande sur Anton Heiller  (de)