Annomination
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Lannomination est une figure de style dont le nom est tiré du latin adnominatio.
[modifier] Définitions
- En rhétorique latine: le mot est équivalent à la paronomase d'origine grecque (paronomasia). Cette figure consistait à rapprocher dans un discours des paronymes, c'est à dire des mots presque homonymes, dont la sonorité diffère peu entre eux, de même famille ou non. En art poétique ou oratoire, elle apporte un effet d'assonance; mais, plus généralement, elle sert à des jeux de mots.
- « Je suis un homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger. »[1] (Térence)
- - jeux de mots latins : carmen, crimen ; amantes, amentes ; orator, arator ;…
- Pierre Fontanier reprend cette classique définition qu’il nomme, d’une part, « paronomase » quand les mots sont des homonymes ou paronymes, d’autre part, « dérivation » quand les mots sont « dérivés » de la même famille :
- « Ton bras est invaincu, mais non pas invincible… » (Corneille, Le Cid)
- Rodrigue peut se résigner à perdre son bonheur mais à aucun prix son honneur.
- En rhétorique française : elle est rarement évoquée, sinon pour la rapprocher soit de la paronomase, soit de la polyptote[2]. Plusieurs noms de figures étant venus , depuis, différencier divers procédés, elle est tombée en désuétude.
- « Car ils se trouvent en mer, mais tout leur vient d’aimer »,
- « Et amer est le mal qui les tient. » (Chrétien de Troyes , Cligès)
- La définition d'Henri Morier, répertoriée dans son Dictionnaire de rhétorique et de poésie, apporte une nuance qui n’existait pas auparavant et qui s’avère intéressante et bien adaptée à la langue française moderne : c'est à dire un procédé littéraire qui consiste à suggérer peu à peu un nom, à le faire venir à la conscience du lecteur, parfois, surtout en poésie, à l’envoûter par l’emploi répété de paronymes et/ou d’assonances :
- O Roméo !
- Tu te tais, mais si je criais son nom d’amour
- Comme l’on jette
- Dans l’eau muette[3]
- Un caillou lourd… (Henri de Régnier, Vestigia flammae)