Angine de poitrine

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L'angine de poitrine ou angor (en latin angor pectoris = "constriction de la poitrine") est une cardiopathie qui est le résultat d'un manque d'apport d'oxygène au myocarde, le plus souvent secondaire à une diminution du débit sanguin dans une artère coronaire (On parle de sténose coronarienne). Ce manque d'oxygène au niveau du cœur est appelé ischémie du myocarde. L'angine de poitrine est un symptôme commun de l'ischémie du myocarde. Il s'agit d'une manifestation courante d'une insuffisance coronarienne.

Sommaire

[modifier] Histoire de la médecine

Les manifestations clinique de l'angine de poitrine furent décrite pour la première fois en 1768 par William Heberden.

[modifier] Physiopathologie

L'angor est dû à une ischémie myocardique, généralement secondaire à une sténose coronarienne. Ce rétrécissement des artères nourricières du cœur est très souvent provoqué par la formation d'une plaque d'athérome entraînant une inadéquation entre les besoins en oxygène du myocarde et les apports par la circulation coronarienne.

[modifier] Facteurs de risques

Facteurs de risques sur lesquels il est possible d'agir en prévention :

Facteurs de risques non modifiables :

  • le sexe (les hommes sont davantage touchés par cette cardiopathie)
  • l'âge
  • les antécédents familiaux

Autres facteurs plus discutés, le stress et la sédentarité posent le problème d'une quantification peu aisée de ces derniers. L'obésite est également un facteur de risque mais dont l'indépendance est discutée (plus fortement associé avec l'hypertension artérielle, le diabète et l'hypercholestérolémie). C'est également le cas d'une élévation des triglycérides.

[modifier] Symptômes

L'angine de poitrine, ou angor stable survient à l'effort, obligeant le malade à interrompre l'effort (par exemple, la marche en montée, par temps froid, face au vent). On observe une douleur typique rétrosternale ou thoracique gauche (plus généralement décrite sous le terme de douleur médiothoracique profonde en étau) avec sensation de constriction et d'oppression irradiant vers l'épaule gauche et la mâchoire. Il n'est pas rare que le siège de la douleur soit épigastrique.

On peut l'estimer en nombre d'étages.

D'autres circonstances de déclenchement :

  • le primo-décubitus (ou premier coucher) (retour accéléré du sang vers le cœur)
  • la digestion (consommation d'énergie par le système digestif)
  • les rapports sexuels
  • les émotions

La crise doit céder en quelques minutes (pour un angor stable), surtout s'il y a prise de trinitrine (Vasodilatateur coronaire).

Si les crises reviennent souvent il s'agit plutôt d'un angor instable (appelé aussi syndrome de menace), faisant craindre la survenue d'un infarctus du myocarde.

Si la douleur persiste, il peut s'agir d'un infarctus du myocarde en cours de constitution.

Voir aussi article douleur thoracique.

[modifier] Traitement

[modifier] Traitement de la crise

  • Arrêt de l'effort
  • Prise d'un dérivé nitré en sublingual
  • Trinitrine, vasodilatateur coronarien

[modifier] Traitement de fond

La plupart du temps la réalisation d'un électrocardiogramme ne sera d'aucune utilité pour le diagnostic. Le diagnostic de l'angor stable est un diagnostic d'interrogatoire. Dans tous les cas :

  • aspirine à petite dose ou autre antiagrégant plaquettaire (plavix) ;
  • lutte contre les facteurs de risque (arrêt du tabac, traitement d'un diabète, d'une hypercholestérolémie, d'une surcharge pondérale, lutte contre la sédentarité).

Suivant les cas :

[modifier] Angor instable

À ce stade d'angor instable, une coronarographie, (radiographie des artères coronaires), est pratiquée. Elle débouche sur 3 attitudes :

  • dilatation de l'artère rétrécie, par une ballonnet gonflable situé sur la sonde, et pose ensuite d'un stent, (petit ressort), destiné à empêcher la récidive du rétrécissement.
  • acte chirurgical, par pontage, destiné à court-circuiter la partie rétrécie.
  • attitude médicale pure quand les 2 précédentes sont impossibles. Les artères sont, dans ce cas, trop grêles pour être dilatées ou pontées. Le traitement repose alors sur le contrôle de la coagulation, et des médicaments destinées à diminuer la consommation d'oxygène par le muscle cardiaque.