André Guinier

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André Guinier, né à Nancy en 1911 et décédé en 2000 est un scientifique français qui s'est illustré dans le domaine de la cristallographie.

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[modifier] Biographie

André Guinier est né à Nancy où son père Philibert Guinier, membre de l’Académie des Sciences dans la section d’économie rurale, était directeur de l’École Forestière. Il est également le petit-fils de Georges Le Monnier. Il entre à l’École Normale Supérieure en 1930 et prépare une thèse en cristallographie. Ses premiers travaux sont consacrés la conception et à la réalisation d’une chambre de diffraction des rayons X, qui permet d'étudier la diffusion des rayons X au voisinage immédiat du faisceau incident.

C'est en étudiant les défauts cristallins que Guinier découvre (en même temps qu'un certain Preston) ce que l'on a appelé les “zones de Guinier-Preston”, zones de concentration de l’un des types d’atomes composants dans un alliage (le premier exemple fut Al-Cu). Ces “zones G-P” ont un grand intérêt en métallurgie.

Après sa thèse soutenue en 1939, il obtient un poste au CNAM où il peut créer un labo de recherches. A la même époque, il collabore avec l'ONERA qui venait d'être créé, et il initie le sujet de thèse de Raimond Castaing qui donnera lieu à la Microsonde de Castaing. Il cosignera avec Castaing les diverses publications qui ont jalonné la thèse soutenue en 1951.

Il est nommé professeur de physique générale à la Faculté des sciences de Paris dans les années 50, il donne aussi des cours de Rayons X et structure des métaux au CNAM. A partir de 1960, il participe à la création de l'Université d'Orsay dont il assuma la direction. Au sein de cette nouvelle université, il créé le Laboratoire de Physique des Solides (LPS) avec Jacques Friedel et Raimond Castaing. Il y transfère son laboratoire de recherches dont il sera le premier directeur. Il décède le 3 juillet 2000.

Tout au long de sa vie, André Guinier aura rédigé des livres et traités qui ont fait référence dans l’enseignement de la cristallographie, notamment la Théorie et technique de la radiocristallographie, paru en 1956, réédité et traduit en quatre langues. Il aura également des responsabilités dans toutes sortes d'institutions scientifiques : président de la Société Française de Minéralogie et de Cristallographie, président de la Société Française de Physique, président de l’Union Internationale de Cristallographie. Il a été élu à l'Académie des sciences (française) en 1971.

Il est également le beau-frère de Jacques Rennes.

[modifier] Ouvrages

  • A. Guinier and G. Fournet. Smal l-angle scattering of X-rays. J. Wiley & sons, 1955.
  • A. Guinier. X-Ray Diffraction in Crystals, Imperfect Crystals, and Amorphous Bodies, Freeman (San Francisco) 1963
  • A. Guinier. Théorie et technique de la radiocristallographie. Dunod (Paris), 1964.

[modifier] Sources

Marianne Lambert, André Guinier (1911-2000), Acta Crystallographica Section A, Vol 57, part 1, Jan 2001

[modifier] Liens externes

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