André Bloch (SOE)

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André Georges Bloch fut, pendant la Seconde Guerre mondiale un agent du Special Operations Executive, section F, qui fut envoyé en 1941 comme opérateur radio en France occupée.

Nom de guerre : « George IX ».
Nom de code opérationnel : DRAFTSMAN
Identité de couverture : A. G. Boyd

Sommaire

[modifier] Éléments biographiques, en 1941

  • 6 septembre. Après plusieurs tentatives début août reportées à cause de la météo, il est parachuté d’un bombardier Whitley, avec cinq autres agents : Benjamin Cowburn « Benoît », Victor Gerson « Vic », George Langelaan « George Langdon », Maurice du Puy « Denis », Michael Trotobas « Sylvestre ». Comité de réception : Georges Bégué, Max Hymans « Frédéric » et Octave Chantraine, le maire de Tendu. Il a reçu comme mission d'être opérateur radio en zone occupée pour le réseau AUTOGIRO de Pierre de Vomécourt « Lucas ».
  • Vers le 15 septembre. Il arrive à Paris. Il est alors le seul opérateur radio du SOE en activité en zone occupée.
  • Octobre. Un visiteur curieux, entré un jour inopinément chez lui, a pu apercevoir le poste. Il se déplace au Mans, grâce à l'aide de Pierre de Vomécourt qui y contrôle un groupe de résistance. Il organise un petit parachutage de matériel de sabotage dans la Sarthe, qui fournit à AUTOGIRO le début d'un bon stock[1].
  • Novembre. Il est dénoncé par un voisin comme Juif[2]. Le 12, il émet son dernier message reçu à Londres. C'est probablement le lendemain que les Allemands viennent l'arrêter chez lui. Ils poussent des hurlements de joie en découvrant son poste de radio : croyant arrêter seulement un Juif, ils sont tombés sur un opérateur radio[3] ! Pendant quelque temps, les réseaux de la section F sont sans liaison avec Londres. C'est en cherchant à rétablir cette liaison que Pierre de Vomécourt « Lucas » entrera en relation avec Mathilde Carré, point de départ de l'affaire de la Chatte.
  • Il est interrogé et torturé.
  • Décembre[4]. Il est fusillé, sans avoir parlé.

[modifier] Reconnaissance

[modifier] Sources et liens externes

  • Marcel Ruby, La Guerre secrète. Les Réseaux Buckmaster, France Empire, 1985. Cf. p. 51-52.
  • Benjamin Cowburn, Sans cape ni épée, Gallimard, 1958.
  • Michael Richard Daniell Foot, Des Anglais dans la Résistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis Crémieux Brilhac, Tallandier, 2008, ISBN : 978-2-84734-329-8 / EAN 13 : 9782847343298. Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004. Ce livre présente la version officielle britannique des événements. Une référence !

[modifier] Notes

  1. Source : M.R.D. Foot.
  2. Cette explication est donnée par Pierre de Vomécourt (Source : Marcel Ruby). Pour Foot, l'explication est différente : « Le repérage goniométrique de la Gestapo se rapprochait de lui. Il émettait chaque fois trop longtemps, et trop souvent du même endroit. »
  3. D'après Pierre de Vomécourt, dans Marcel Ruby, La Guerre secrète. Les Réseaux Buckmaster.
  4. Selon M.R.D. Foot, il a été fusillé, non pas trois mois après son arrivée, mais trois mois après son arrestation, ce qui correspond à février 1942.