Alain Schifres

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Né le 14 février 1939 à Montmorency, Alain Schifres étudie à l’Institut d'études politiques de l'Université de Paris tout en passant une licence de droit. Après un doctorat en sciences politiques, il entre en 1964 à Réalités, mensuel essentiellement axé sur le culturel et les loisirs.

Soutenant François Schlosser dans sa volonté de pousser le magazine un peu plus vers la gauche, il se lie d’amitié avec la critique d’art Christiane Duparc. L’arrivée de cette dernière à la tête du service société du Nouvel Observateur lui donne alors l’occasion d’y effectuer quelques piges – notamment sur le cinéma et les western spaghetti – durant l’hiver 1971/1972. Il collabore même régulièrement en juillet 1972 mais son amie n’a pas l’autorité pour l’imposer à des dirigeants (Hector de Galard, Serge Lafaurie et Pierre Bénichou) qui refusent de la voir recruter ses amis.

Le rejet d’un de ses papiers sur “le mangeur de droite et le mangeur de gauche” marque donc l’échec de son intégration. En 1976, il quitte Réalités pour une “retraite” journalistique, vivant de traductions et de notices pour encyclopédie. Mais la solitude lui pèse progressivement et, en mai 1980, il entre rue d’Aboukir avec l’appui de son amie. Attaché aux pages société, il traite d’à peu près tous les sujets mais notamment de gastronomie. Usant d’une sorte de “sociologie amusante[1]”, il y écrit principalement des articles sur l’air du temps, les évolutions des mœurs et des mentalités.

Il obtient le prix Mumm 1986. Par fidélité à Christiane Duparc et en désaccord avec la réforme du service “Notre Epoque”, il part pour L'Express en octobre 1990 en même temps que Wolinski pour Paris-Match.

Alain Schifres est l'auteur de nombreux ouvrages : "Dictionnaire amoureux des menus plaisirs", "Nouveau dictionnaire des idées reçues, des propos convenus et des tics de langage, ou, Le dîner sans peine", "Les yeux ronds", "Les Parisiens", "Les Hexagons", "Ceux qui savent de quoi je parle comprendront ce que je veux dire", "Inventaire Ironique de la France". En 2003, il publie chez Gallimard, "La chute des corps" dans lequel il parle de son enfance.

[modifier] Notes

  1. “Les prix de la fondation Mumm”, Le Monde du 24 janvier 1986.