Alain Georges Leduc

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Alain Georges Leduc (né à Paris en 1951) est un écrivain et critique d’art français. Il est actuellement professeur à l’École supérieure d’art de Metz, où il enseigne des pratiques littéraires et éditoriales, ainsi que l’analyse des formes.

[modifier] Biographie

Originaire d’une famille du nord de la France, Alain (Georges) Leduc a publié une trentaine d'ouvrages (recueils de poésie, essais, nouvelles et romans). Il vit à Paris.

Membre de l'AICA (Association Internationale des Critiques d'Art), son premier roman, Le Grand Diable Mammon d'Argent, a tout d'abord été publié en feuilleton dans un quotidien régional.

Il a obtenu le prix Roger-Vailland, en 1991, pour son second roman, Les Chevaliers de Rocourt, puis a publié La Grande Nuit et Calais, ville ouverte, respectivement édités chez Syros, en 1993, avec des photographies d'André Lejarre et une maquette d’Alex Jordan (Grapus); et chez France Découvertes/Collectivités, en 1996, avec des photographies de François Van Heems.

Autres romans publiés ces dernières années : La Clef de Berne (1998), qui se passe dans le milieu des cheminots du nord de la France et Dans la mélasse (2000), un policier qui se situe dans l’univers des betteraviers du Hainaut/Cambrésis.

Un nouveau roman (“plus érotologique qu’érotique”, selon le psychanalyste Alain Goubron), Vanina Hesse, est paru d’abord en recueil aux éditions Le Temps des Cerises, puis reparu en 2004 à l’Atelier des Brisants.

Son important dictionnaire des terminologies artistiques, Les mots de la peinture (éditions Belin, dans la collection Le français retrouvé), a été présenté au Salon du Livre de Paris en mars 2002.

L’ouvrage consacré au peintre Paul Gauguin, mort cent ans plus tôt (Résolument moderne, Gauguin céramiste) est paru en mars 2004, ainsi qu’une monographie consacrée au peintre norvégien Kjell Pahr-Iversen (traduction en anglais nord-américain).

Alain (Georges) Leduc est aussi l’auteur d’un essai sur la présence de signes fascistes, racistes, sexistes et eugénistes dans l’art contemporain (édité au Temps des Cerises) ; Art morbide ? Morbid art. (Réédité en poche en septembre 2007 aux éditions Delga, Paris.)

Il a participé, comme professeur, historien de l'art ou écrivain, à de très nombreux séminaires, colloques, stages, symposia, tant dans des écoles supérieures que dans des universités françaises, italiennes (Fano), suédoises (Lund), portugaises (Aveiro), chinoises (Shanghai), nigérianes (Lagos, Enugu), québecoises (Laval), etc.

Comme expert pour les arts plastiques auprès de l’ambassade de France à Abuja (Nigeria), il a mené depuis la fin 2003 un projet de développement sur plusieurs années, amorcé par l’échange d’étudiants avec l’IMT(Institute of Management and Technology) d’Enugu (capitale du pays Igbo) et la dotation en livres à des secteurs universitaires de ce pays.

[modifier] Ouvrages publiés

Recueils de poésie
  • Écorces, éd. Succion, Toulouse, 1975.
  • Cobalt, éd. Quetzalcoatl, Liège, 1977. Avec deux fusains d'Eugène Dodeigne.
  • Séracs, éd. du Castor Astral, Talence, 1978. Avec trois collages de Daniel Patin.
  • Torses, éd. Gambrinus, Proville, 1980. Avec douze photographies de Clotaire Deheul et de Jean-Michel Dorne.
  • Alors, lent, le cartulaire..., éd. Strass polymorphe, Lille, 1984. Avec une empreinte de Marie Thomas.
  • Langues et langages pour un silence, éd. Althéa, Lille, 1984 (en collaboration avec Xavier Amoudru), sur l'œuvre de Pierre Rousseille. 347 reproductions dont 157 quadrichromies. Préface d'Eugène Ionesco.
  • Miscellanées, Chez l'auteur, Paris, 1986. Avec une sérigraphie de Michel Karpowicz.
  • Les 13 meurtrières, éd. 10X13, Salesches (Nord), 1988. Tirage H.C. Avec deux dessins de Roger Frézin.
  • Les olives sucrées du Yang-tsé-Kiang, éd. Ecbolade, 1989.
  • Arums, éd. Gambrinus, 1989.
  • Géorgie, Georgie. Éditions du Faisan doré, 1992. Postface de Raymond Perrot. Avec des collages de Yolaine Carlier (livre de bibliophilie).
  • Géodes. 1997. Avec le peintre Albert Chaminade (livre de bibliophilie).
  • Portraits de pierre. 1999. Avec le peintre Jacques Brianti (livre de bibliophilie).
  • Les Oléandres. 2000. Avec le peintre Balbino Giner (livre de bibliophilie). Texte italien en regard, traduction de Bruno Rombi.
Nouvelles
  • Billonneux, Westhœck-éditions des Beffrois, 1983.
  • La salle de bal, in Europe, n°720, avril 1989.
Essais
  • Les Anges de mélancolie. Editions des Amis de l'Orgue baroque d'Arleux-du-Nord, Arleux, 1985 (en collaboration avec André Simon). Avec quarante-cinq photographies de Clotaire Deheul et de Christine Van Hauwaert.
  • Liberté de presse. Musée de poche, Escaudœuvres/Haulchin, 1995.
  • Les mots de la peinture. Éd. Belin, Paris, 2002. Coll. Le français retrouvé (dictionnaire de terminologie artistique).
  • Kjell Pahr-Iversen. Éd. Fragments, Paris, mars 2004. Monographie du peintre norvégien proche du mouvement Cobra, publiée dans le cadre de son exposition au Conseil de l’Europe, à Strasbourg. Traduction en anglais nord-américain.
  • Résolument moderne, Gauguin céramiste. Campagnan, éditions E.C., mars 2004.
  • Art morbide ? Morbid art. Éd. Le Temps des Cerises, Paris. Réédité en poche en septembre 2007 aux éditions Delga, Paris.
Portraits de villes
  • Seclin, éd. Messidor, Paris, 1990.
  • Calais, ville ouverte, éd. France Découvertes Collectivités, 1996.
  • Méricourt, les Saisons, éd. La Dispute, Paris, 1999.
  • Flâneries vitriotes (Vitry-sur-Seine, portrait), éd. Comm’édit, 2000.
Reportages, enquêtes

(Le travail humain - cycle de six volets, en cours) :

  • Tunnel-Channel (Sur le “ Chantier du siècle ” - éd. Printemps Culturel du Valenciennois, Douchy-les-Mines, 1992).
  • La grande Nuit (Sur le travail de nuit en France - éd. Syros, Paris, 1993).
  • Le Livre (Sur les professions du papier et de la presse - Esthétique-Cahiers, Paris, 1994).
Romans
  • Le Grand Diable Mammon d'Argent, éd. Messidor, 1989.
  • Les Chevaliers de Rocourt, éd. Messidor, 1991. Prix Roger-Vailland 1991.
  • La Clef de Berne, éd. France Découvertes Collectivités, 1998.
  • Dans la mélasse, éd. Liberté-Hebdo/Sepecn, 2000.
  • Vanina Hesse, éd. Le Temps des Cerises, 2002. In recueil “Corps à corps”. Repris à l’Atelier des Brisants, en septembre 2004.
  • Et nous voilà ce soir, éd. Atelier des Brisants, novembre 2004. Réédité sous une nouvelle couverture en octobre 2005.

[modifier] Une réflexion sur la peinture

Réponse effectuée à la demande d’un “ bouquet ” de radios, au sujet du dictionnaire Les mots de la peinture, éditions Belin, 2002 :

« La peinture est diverse, pourtant elle est un tout.
Quoi de plus dissemblable en effet, mais aussi de plus proche, qu’une fresque du paléolithique supérieur et un tag sur les flancs d’une voiture de métro new-yorkais ? Quoi de plus différent, vous en conviendrez, que le destin tragique de Vincent Van Gogh et celui – dionysiaque –, de Pablo Picasso? Quoi de plus opposés, aussi, du point de vue de l’épaisseur de la pâte, qu’un Vermeer de Delft, un Titien, un Cézanne ou un Dali ?
Mais un “tout” n’est pas un bloc insécable.
Je prendrais volontiers, pour parler à vos auditeurs des Mots de la peinture, une comparaison dans le domaine de la géologie. Mon livre ressemble aujourd’hui à mes yeux, maintenant qu’il m’a “échappé”, à un morceau de micaschiste. Il est fait de strates, de fines pellicules de mémoire.
J’ai voulu, avec beaucoup de passion me dit-on, avec beaucoup de plaisir en tout cas, travailler aussi bien le cœur que la peau de mon sujet, un sujet que j’ai fini, me semble-t-il, par progressivement connaître, depuis près de trente ans que je l’enseigne à de jeunes étudiants d’écoles supérieures d’art et d’une école d’aéronautique.
C’est le seul ouvrage à ma connaissance qui rassemble des entrées tant techniques, d’histoire et d’esthétique, que les termes afférents du marché de l’art, et ceux concernant tant les supports que les outils spécifiques » (Alain [Georges] Leduc).