Alain Blanchard (capitaine)

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Le siège de Rouen
Le siège de Rouen

Alain Blanchard, né au XIVe siècle siècle et exécuté en 1419, était capitaine des arbalétriers de Rouen durant la guerre de Cent Ans.

Henri IV d'Angleterre étant venu en 1418 mettre le siège devant la ville de Rouen, Blanchard se mit à la tête d’une partie de la population et défendit cette ville avec bravoure et résolution, en retardant la prise de plusieurs jours.

Lorsque les Rouennais furent, en janvier 1419, forcés de capituler devant la famine qui les décimait, les Anglais exigèrent, lors de la reddition de la ville, que trois des plus notables de ses habitants lui soient livrés pour être décapités. Les victimes désignées furent Robert Livet, vicaire général de l’archevêque, Jean Jourdain, maître de l’artillerie et Alain Blanchard.

Robert Livet et Jean Jourdain rachetèrent leur vie en payant une rançon au roi d’Angleterre sur une partie de leurs biens. Sans fortune, Alain Blanchard fut, quant à lui, décapité. Il alla au supplice en disant : « Je n’ai pas de bien, mais quand j’en aurais, je ne l’emploierais pas pour empêcher un Anglais de se déshonorer. ».

Le dévouement héroïque du capitaine des arbalétriers de Rouen a fait l’objet d’une tragédie de Antoine Vieillard représentée à Paris en 1793, d’une tragédie d’Alexandre Dupias représentée à Rouen et à Paris en 1826, d’un drame lyrique par Ruféville et mis en musique par le fils de François-Adrien Boïeldieu, de deux poèmes de Thorel de Saint-Martin (1815) et Émile Coquatrix (1847) et d’une chronique en prose par P. Dumesnil (1849).

[modifier] Bibliographie

[modifier] Références

  • Théodore Licquet, Dissertation sur Alain Blanchard, Rouen, Précis de l'Académie de Rouen, 1828.
  • Alexandre Dupias, Réfutation du discours contre Alain Blanchard prononcé par M. Th. Licquet, président de l'Académie royale des sciences, belles-lettres et arts de Rouen en la séance publique du 26 août 1828, Rouen, N. Périaux le jeune, 1828.

[modifier] Sources