Alain Aspect

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Alain Aspect est un physicien français né en 1947. Il est reconnu, entre autre, pour avoir conduit le premier test concluant portant sur un des paradoxes fondamentaux de la mécanique quantique, le paradoxe Einstein-Podolsky-Rosen.

Sommaire

[modifier] Parcours professionnel

Alain Aspect est ancien élève de l'ENSET (promotion 1965, section physique), il est reçu au concours d'agrégation de physique en 1969 et devient assistant à la Faculté des sciences d'Orsay de 1969 à 1971. Il prépare le diplôme de docteur de 3e cycle au sein de l'Institut d'optique théorique et appliquée (SupOptique) sous la direction de Serge Lowenthal. Il soutient sa thèse[1] de 3e cycle en 1971 et devient enseignant au titre de la coopération à l’École normale supérieure de Yaoundé (Cameroun) de 1971 à 1974.

À son retour en France, il est nommé maître-assistant à l’ENSET (École normale supérieure de Cachan). Christian Imbert, professeur à SupOptique, lui propose de préparer une thèse pour le doctorat d'État, portant sur la démonstration expérimentale du paradoxe d'Einstein-Podolsky-Rosen, au sein de son laboratoire d'expériences fondamentales en optique à l'Institut d'optique. Il obtient le doctorat d'État[2] en 1983 en tranchant (voir expérience d'Aspect) un vieux débat entre Albert Einstein et Niels Bohr sur les fondements de la mécanique quantique, et est nommé deux ans plus tard sous-directeur de laboratoire au Collège de France (associé à la chaire de physique atomique et moléculaire de Claude Cohen-Tannoudji).

Il devient parallèlement la même année maître de conférences à l'École polytechnique. Il travaille alors, au sein du laboratoire Kastler Brossel de l'ENS, sur la méthode de refroidissement d'atomes par laser dite « sous le recul du photon », qui vaudra à Claude Cohen-Tannoudji le prix Nobel de physique.

En 1992, il retourne à Orsay au sein de l'Institut d'optique en tant que directeur de recherche au CNRS. Il est directeur-adjoint de SupOptique de 1992 à 1994. Il y monte un nouveau groupe de recherche consacré à l'optique atomique, les miroirs atomiques, et les condensats de Bose-Einstein. En 1994, il est nommé parallèlement professeur à l'École polytechnique.

Alain Aspect est membre de l'Académie des sciences et de l'Académie des technologies. Le 9 novembre 2005, le CNRS lui a décerné sa médaille d'or. En septembre 2006, il a été nommé membre du Haut conseil de la science et de la technologie[3]. En avril 2008, il devient membre de la National Academy of Sciences américaine.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • A. Aspect, P. Grangier, G. Roger, « Experimental Realization of Einstein-Podolsky-Rosen-Bohm Gedankenexperiment: A New Violation of Bell's Inequalities », dans Physical Review Letters, Vol. 49, Iss. 2, pp.91-94 (1982) [(en) lire en ligne]
  • A. Aspect, J. Dalibard, G. Roger, « Experimental Test of Bell's Inequalities Using Time-Varying Analyzers », dans Physical Review Letters, Vol. 49, Iss. 25, pp. 1804-1807 (1982) [(en) lire en ligne]

[modifier] Références

  1. Contribution à l'étude de la spectrographie de Fourier par holographie, thèse soutenue le 24 juin 1971 devant A. Marechal, P. Bousquet, P. Connes et S. Lowenthal
  2. Trois tests expérimentaux des inégalités de Bell par mesure de corrélation de polarisation de photons, thèse soutenue le 1er février 1983 devant André Maréchal, John Stewart Bell, Christian Imbert, Claude Cohen-Tannoudji, Bernard d'Espagnat et Franck Laloë
  3. Journal officiel du 24 septembre 2006

[modifier] Articles connexes

[modifier] Lien externe