Wikipédia:AccueilLumièreSur/19 septembre 2008

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Monument en mémoire des deux cents cathares brûlés à l'issue du siège de Montségur (16 mars 1244)

La croisade des Albigeois (1208-1229) — ou plutôt croisade contre les Albigeois — est une croisade proclamée par l'Église catholique contre l'hérésie — principalement le catharisme et dans une faible mesure le valdéisme. Dès le XIIe siècle, les textes de l'époque parlent d'hérésie albigeoise sans que cette région soit plus cathare que ses voisines.

Le catharisme était surtout implanté en Occitanie, laquelle était dominée par deux familles, la maison de Toulouse et la maison Trencavel. N'ayant pas réussi à s'entendre pour faire front ensemble, le comte Raymond VI de Toulouse fait amende honorable et se croise, tandis que Raimond-Roger Trencavel se prépare à se défendre contre la croisade. Une fois Béziers et Carcassonne prises et le vicomte Trencavel emprisonné, les croisés désignent l'un des leurs, Simon de Montfort, pour poursuivre la lutte (1209). Cette croisade évolue rapidement en guerre de conquête, d'abord pour le comte de Simon de Montfort, puis après la mort de ce dernier (1218) et l'échec de son fils Amaury, pour le bénéfice de la couronne. Cela n'empèche pas la lutte contre la catharisme, d'abord sous la direction des évêques locaux, puis sous celle de l'Inquisition (à partir de 1233).

Finalement, les vicomtés de Carcassonne, d'Albi et de Béziers sont réunies au domaine royal en 1226, le comté de Toulouse passe à Alphonse de Poitiers, un frère de Saint-Louis en 1249 et est annexé en 1271. L'Occitanie, qui se trouvait au début du XIIIe siècle dans la sphère d'influence de l'Aragon est entièrement passée à la fin de ce siècle sous celle du roi de France. A cette époque, le catharisme est éradiqué en Occitanie, et seulement quelques cathares ont pu se réfugier en Lombardie.