Abd al-Rahman III

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Abd al-Rahmân III
émir, puis calife de Cordoue
vie : 889-912
règne : 889-961


Omeyyades de Cordoue
Émirat de Cordoue
Califat de Cordoue
Histoire d'al-Andalus

Abû al-Mutarraf al-Nâsir li-Dîn Allah `Abd ar-Rahman ben Muhammad[1], Abd al-Rahman III ou `Abd ar-Rahman III dont le nom est parfois francisé en Abdérame III, surnommé An-Nâsir[2] fut émir puis calife omeyyade de Cordoue.

Il est le fils de Muhammad, prince omeyyade mort avant son père `Abd Allah. Il est né en 889. Il a succédé à son grand père `Abd Allah comme émir omeyyade de Cordoue en 912. Il reconstitue un état unifié dès 917 et représentant de l'orthodoxie musulmane, il décida de s'affranchir définitivement de l'autorité politique et religieuse de Bagdad en s'attribuant les titres de calife (929), Amur al-Mu'min ("prince des croyants") et al-Nasir li-din Allah ("le victorieux pour la religion de Dieu"). Il est mort le 16 novembre 961 à Cordoue. Son fils Al-Hakam II lui a succédé.

[modifier] Biographie

L'Espagne à l'avènement d'Abd al-Rahman III
L'Espagne à l'avènement d'Abd al-Rahman III

Il transforme et embellit Cordoue et fixe sa résidence à Madinat al-Zahra, ville créée pour sa favorite Zahra à huit kilomètres de Cordoue. Il entretient de bons rapports avec les Juifs et les chrétiens. Il a pour conseiller et ami Recemundo, évêque de Cordoue, « Rabbi ben Zaïd ». Le calife prend à cœur de convoquer lui-même les conciles. Son médecin est le Juif séfarade Hasdaï ben Shatprut, à la fois philosophe et poète, puis diplomate du Calife.

En 932, il prend Tolède après un siège qui a infligé une terrible famine aux habitants. Le califat entre alors dans une période de paix et de prospérité.

À partir de 950, il a autorité sur le Maghreb de Tanger à Alger et se heurte aux attaques des Fatimides. En 955, son ambassadeur Hasdaï ben Shatprut obtient un accord de paix avec le roi Ordoño III des Asturies et le duc de Castille.

Sous son règne, la Grande Mosquée de Cordoue est à nouveau aménagée (reconstruction du minaret, notamment). Sa cour accueille des intellectuels, des poètes, des musiciens et des artistes Juifs, musulmans ou chrétiens.

À sa mort en 961, le Califat de Cordoue est à son apogée. Cordoue compte probablement un million d’habitants et est avec Bagdad et Constantinople une des trois plus grandes villes du monde.


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`Abd Allah
Omeyyades de Cordoue
Émir (912 - 929) puis calife (929 - 961)
Al-Hakam II

[modifier] Notes

  1. arabe : abū al-muṭarraf ʿabd ar-raḥman ben muḥammad,
    أبو المطرف "الناصر لدين الله" عبد الرحمن بن محمد
  2. arabe : an-nāṣir li-dīn allah, الناصر لدين الله,Défenseur de la religion de Dieu

[modifier] Documentation externe