Abbas Fahdel

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Réalisateur, scénariste et critique de cinéma franco-irakien.

Abbas Fahdel est né dans la ville de Babylone, située à cent kilomètres au sud de la capitale irakienne Bagdad. A l’âge de dix-huit ans, il part étudier le cinéma en France. Il est encore étudiant quand éclate la guerre Iran-Irak. Poussé par une sorte de patriotisme romantique, il se porte volontaire et rentre en Irak pour, pensait-il, participer à “la défense de l’Irak laïque et progressiste contre les menaces des mollahs intégristes iraniens”. Mais la réalité se révèle plus compliquée. Il découvre ainsi que la guerre n’a rien de romantique, qu’elle transforme les individus les plus doux en monstres. Il découvre aussi la vraie nature du régime de Saddam Hussein. Dès lors, il fuit l’Irak et regagne la France, où il fera désormais sa vie.

En décembre 2001, muni d'un passeport français, Abbas Fahdel retourne en Irak. Ce retour constitue le sujet du documentaire Retour à Babylone qu'il tourne là-bas et dans lequel il s'interroge : "Que sont devenus mes amis d’enfance ? Qu'est-ce que la vie d'ici a fait d'eux ? Qu'est-ce que la vie d'ici aurait pu faire de moi si je n'avais pas choisi de suivre ailleurs le cours de ma destinée ?" En filigrane de cette quête-enquête dans la terre natale transparaît la situation dramatique d’un pays meurtri par la guerre Iran-Irak et la guerre du Golfe, et par l’embargo imposé par les Nations Unies.

Un an plus tard, en février 2003, devant l’imminence d’une nouvelle guerre, Abbas Fahdel retourne en Irak. Il entreprend de filmer les siens avec le superstitieux espoir de les préserver des dangers qui les menacent. Rentré en France quand la guerre éclate, il n’a plus de nouvelles de ses proches. Il retourne en Irak deux mois plus tard et découvre un pays occupé, secoué par la violence, et qui semble n’avoir échappé au cauchemar de la dictature que pour tomber dans le chaos, un pays où tout demeure cependant possible : le meilleur comme le pire. Ce moment historique constitue la matière de son second documentaire, à qui il a donné le titre Nous les Irakiens, manière d’affirmer son appartenance et son engagement.

Fin 2007, il tourne en Egypte son premier long métrage de fiction : L'Aube du monde, l’histoire d’un soldat irakien, rescapé de la guerre du Golfe, qui tombe amoureux de la jeune veuve d’un camarade mort à la guerre.

Abbas Fahdel a mené ses études de cinéma jusqu’au doctorat, avec une thèse soutenue à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Sommaire

[modifier] Filmographie

  • L'Aube du monde, long métrage fiction, 2008.
  • Nous les Irakiens, documentaire, 2004.
  • Retour à Babylone, documentaire, 2002.
  • Weegee’s World, CM documentaire
  • Le dimanche d’un café de banlieue, CM documentaire
  • Les Choses dans l’ombre, CM fiction.

[modifier] Récompenses

  • Mention du Jury, 15e Festival del Cinema Africano, d’Asia e America Latina, Milan, 2005, pour Nous les Irakiens

[modifier] Sélections

[modifier] Sources et références

Entretien :

  • Le Temps, 19 avril 2003

Retour à Babylone :

  • Libération, 23 septembre 2002
  • Les Inrockuptibles, 18 septembre 2002
  • Télérama, 18 septembre 2002
  • La Vie, 19 septembre 2002
  • Pèlerin Magazine, 20 septembre 2002
  • Témoignage Chrétien, 19 septembre 2002
  • Télé Cable Satallite Hebdo, 21 septembre 2002
  • Le Magazine de France 5, 21 septembre 2002

Nous les Irakiens :

  • Télérama, 25 mai 2005
  • Les Inrockuptibles, 25 mai 2005
  • TéléObs, 25 mai 2005
  • Cahiers du cinéma, juin-juillet 2004

Prix scénario :

  • Ecran Total, 9 novembre 2005
  • Le Film Français, 11 novembre 2005
  • Figaro Scope, 16 novembre 2005

[modifier] Liens externes

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