Abaqa

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Abaqa, ou encore Abaka (mongol avga : oncle paternel), fils de Hülegü, né en 1234, deuxième ilkhan de Perse de 1265 à sa mort en 1282. Son frère Ahmad Teküder lui succéda.

Il régnait sur une grande partie de la Perse vers la fin du XIIIe siècle ; il garantit ses états de l'invasion des Tatars septentrionaux, et mourut en 1282.

Il privilégia les intérêts des bouddhistes et des chrétiens dans le khanat Ilkhanide dont la population était en grande majorité musulmane, les tentatives de conversions forcées entraînant de nombreux heurts. Abaqa était lui-même bouddhiste, tout comme son père Hülegü, il menait une politique également pro-chrétienne (sa mère étant de confession nestorienne). Sur le plan extérieur, cette orientation se traduisait par l'envoi d'ambassades au Pape de l'époque, Grégoire X et aux souverains européens afin de mener une action commune contre les puissances musulmanes (en particulier les Mamelouks de Syrie et d'Égypte), mais ces initiatives s'avérèrent autant d'échecs.

Abaqa connut également plusieurs défaites face aux Mamelouks de Baybars dans ses tentatives successives de conquête de la Syrie et de l'Égypte, et des difficultés contre les autres puissances mongoles voisines, à savoir le khanat du Kiptchak, c'est-à-dire la Horde d'Or, et l'État Djaghataïde, qui lui disputaient un certain nombre de territoires et allèrent jusqu'à s'allier aux Mamelouks contre les Ilkhanides.

Sources : « Abaqa », dans Charles Weiss, Biographie universelle, ou Dictionnaire historique contenant la nécrologie des hommes célèbres de tous les pays, 1841 [détail édition]. L'empire des steppes, de René Grousset.

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