25e régiment de tirailleurs sénégalais

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25e Régiment de Tirailleurs Sénégalais
Période 1940
Pays France France
Branche Armée de Terre
Type Régiment de Tirailleurs Sénégalais
Rôle Infanterie

Le 25e Régiment de Tirailleurs Sénégalais (ou 25e RTS) est un régiment français.

Sommaire

[modifier] Création et différentes dénominations

  • 1940: Création du 25e Régiment de Tirailleurs Sénégalais à partir des renforts fournis par trois dépôts de l'Afrique occidentale française (AOF). Avec son régiment frère, le 26ème RTS et un régiment d'infanterie coloniale, il constitue une des éléments majeurs de la 8ème division d'infanterie coloniale (8ème DIC) mise sur pieds à Souge, près de Bordeaux en 1940.

[modifier] Colonels/chef-de-brigade

1940 : colonel Bouriand

[modifier] Historique des garnisons, combats et batailles du 10e RTS

[modifier] Seconde Guerre mondiale

Les 19 et 20 juin 1940, les Allemands du 16ème corps blindé se dirigent sur Lyon par la RN-7 d’Orléans et par la RN-6 de Dijon. Les négociations d'armistice ont commencé à Rethondes. Il faut gagner du temps en couvrant les arrières de l'armée du général Olry qui, jusqu'à maintenant contient la poussée italienne sur les Alpes. Pour cela et en raisons du fait que Lyon est déclarée "ville ouverte", deux lignes de défense successives ont été, en hâte, mises sur pieds. L'une au nord de Lyon (groupement de Mesmay) et l'autre au niveau des Préalpes (Vercors-Chartreuse... – groupement Cartier). Il s'agit de retarder au maximum l'avance allemande en attendant les signatures des armistices franco-allemand (22 juin 1940) et franco-italien (24 juin 1940). Au nord de Lyon, le 25ème régiment de tirailleurs sénégalais, seule unité vraiment opérationnelle, est le pivot du système de défense. Il tient avec deux bataillons en tête, 20 km de front dont seulement cinq couverts par le lit de la Saône. Ce régiment occupe l'espace entre la Saône d'Albigny et l'Azergues (affluent de la Saône) et interdit la RN-7 de l'Arbresle à Dardilly, la RN-6 de Lissieu-Montluzin à Limonest. Après de violents combats, quelques débris des deux bataillons engagés en première ligne, s’exfiltrent et rejoignent Saint-André-en-Vivarais où l’application de l’armistice, le 24 juin à minuit les surprend. Ces deux bataillons avaient reçu l'ordre de combattre sans « esprit de recul ». Le 19 juin, à Montluzin (commune de Lissieu) les Allemands sont stoppés à cinq cents mètres devant le couvent. Après quelques heures d'affrontements, les Français sont submergés. Les Allemands envahissent le couvent et tuent ou achèvent tous les soldats africains. Les Européens de l'infanterie coloniale faits prisonniers subissent le même sort pour avoir commandé à des Noirs. Le lendemain, l'ennemi est surpris à Chasselay par une partie du 1er bataillon (la 3ème compagnie). Le Capitaine Gouzi qui n'est plus en mesure de s'exfiltrer vers le Vivarais avec les rescapés de son unité et avec l'accord de ses subordonnés, décide de ne pas se rendre et de se battre jusqu'au bout. Jusqu'à épuisement de leurs munitions, retranchés dans le château du Plantin, ils se battent farouchement. Après deux heures de combats, ils sont faits prisonniers. Les soldats allemands (régiment d’infanterie Groβdeutschland) séparent les prisonniers en deux colonnes successives, les Blancs marchent en tête, les Africains suivent qui prennent le chemin du village des Chères. Au lieu-dit "Vide-Sac", les deux colonnes de prisonniers sont stoppées dans leur déplacement. Les Allemands ordonnent aux Blancs de se coucher par terre. Quant aux Noirs, l'ordre leur est intimé de s'égayer dans le champ qui jouxte la route. C'est alors, que des chars allemands postés ici, à cet effet, ouvrent le feu sur eux à la mitrailleuse de bord et que les survivants de la tuerie sont ensuite achevés, écrasés sous les chenilles des chars. Actuellement, un tata (enclos où l'on inhume les héros morts au combat) a été construit sur cet emplacement (il s’agit d’une initiative privée, réalisée par souscription en 1942). Il contient les corps de cent quatre-vingt huit soldats africains et de cinq légionnaires, morts pour la France.

[modifier] De 1945 à nos jours

[modifier] Faits d'arme faisant particulièrement honneur au régiment

Le tata sénégalais à Chasselay
Le tata sénégalais à Chasselay



Citation : Mama Syniobo – 25ème RTS

Tirailleur

Excellent Tirailleur, observateur de la section. Plein de courage et d’entrain endiablé, a été du plus bel exemple pour sa section, au combat des Échelles, le 24 juin 1940. Fait prisonnier à trois reprises différentes, a réussi à chaque fois à s’évader et à reprendre le combat. En dernier lieu, a traversé à la nage, tout équipé, une rivière torrentueuse sous le feu de l’ennemi et a rejoint une unité française puis, enfin, son bataillon.

[modifier] Devise

[modifier] Décorations

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

  • Julien Fargettas, Le massacre des soldats du 25e régiment de Tirailleurs Sénégalais : région lyonnaise, 19-20 juin 1940, mémoire de maîtrise, Université Jean Monnet, Saint-Étienne, 2000

[modifier] Liens externes