230 PO 4201 à 4370

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230 G
230 G
La 230 G 353 en gare d'Évreux le 13 décembre 1987.
Type de locomotive Locomotive à vapeur
Concepteur M. l'ingénieur Conte du réseau du Paris-Orléans
Constructeur Société Batignolles diverses autres : SACM, North British
Numéro de série 4201 à 4370
Date de construction 1915 à 1922
Production totale 170
Configuration whyte 4-6-0
Disposition des roues ooOOO
Classification UIC 230
Gabarit standard
Ecartement 1435 mm
Diamètre des roues porteuses avant 820 mm
Diamètre des roues motrices 1750 mm
Hauteur 4,20 m
Masse totale en charge 67,8 T
Poids de la
locomotive et du tender
107,7 T
Type de combustible charbon
Capacité de la soute  à combustible charbon = 4 T
Capacité de la soute  à eau eau = 17 m³
Type de moteur 2 cylindres à simple expansion
Pression de le chaudière 12 ou 13 kg/cm²
Surface de chauffe 2,73 m²ou 2,77 m²
Heating surface: Total 132,90 m²ou 163,65 m²
Taille de surchauffe 37,09 m²
Nombre de cylindres 2
Diamètre des cylindres 500 x 650 mm
Vitesse maximum 100km/h
Carrière SNCF
Effectif 170
Surnoms La Chieuvre = La chèvre
Région d'action Réseau Paris-Orléans, Ouest, Sud-Ouest, Nord
Premièr journée 1915
Dernière journée 1923
Retiré 1976
Preservé 2
Propriétaire actuel SNCF pour la 353 et Facs pour la 352


Les Ten wheel série 4200 numéros 4201 à 4370 sont des locomotives à vapeur de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans.

Sommaire

[modifier] Origines

Cette série, de disposition d'essieux 230, fut un peu les "bonnes à tout faire" sur tous les réseaux où elles furent affectées. Leur étude a commencée en 1913 sous la direction de l'ingénieur Conte pour le compte de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans. Elles ont été construites entre 1914 et 1922 avec une interruption pour cause de Première Guerre mondiale. Leur aspect général avec leurs petits écrans pare-fumées est typique du PO et fait penser à leurs aînées, les Pacific de la série 4500 raccourcies, à qui bien entendu il manquerait le bissel arrière. Elles étaient accouplées à des tenders à 3 essieux de 17 m³.

13 machines furent converties spécialement à la chauffe au fioul afin de limiter les risques d'incendie lors du passage dans les pinèdes rencontrées sur les lignes des Landes ( étoile de Mont de Marsan)

[modifier] Utilisation et service

Ces machines robustes et fiables, sont faites pour la remorque des trains de voyageurs, express, omnibus et des trains de marchandises. Elles pouvaient emmener des trains de 400 à 500 tonnes à la vitesse de 90 à 100 km/h selon la dureté du profil. Elles craignent cependant les fortes rampes ( supérieures à 25 pour 1000) car l'adhérence n'est pas leur point fort. Elles accomplirent tout au long de leur carrière qui s'acheva en 1970, un excellent service. Elles circulèrent sur les lignes de l'Ouest et du Sud-Ouest avec comme dépôts: Tours, Saint-Nazaire, Landerneau, Vierzon, Ussel, Brive, Périgueux et Bordeaux.

En 1924 et 1925 vingt et une 230 4200 furent cédées à la Compagnie des chemins de fer du Maroc (avec 38 locomotives-tender 5300).

Aprés la cession des lignes ex-PO de Bretagne sud en 1934, 51 machines se retrouvèrent à la Compagnie des chemins de fer de l'État où elles seront immatriculées 230 401 à 230 451. Certaines d'entre elles furent attelées à des tenders à bogies de 18 m2.

En 1938, à la création de la Société nationale des chemins de fer français, la série au complet est immatriculée: 4-230 G 201 à 264 et 312 à 370, et 3-230 K 401 à 451 pour les machines transfuges de l'ex-Compagnie des chemins de fer de l'État. Les machines continuèrent d'assurer leur service jusqu'à une radiation progressive entre les années 50 et 60.

De même un certain nombre de ces locomotives furent mutées sur la région Nord en 1958 et furent affectées aux dépôts de Compiègne, Douai, Cambrai, Tergnier et Mitry. Les dernières seront réformées en 1966 au dépôt de Compiègne.

Au 30 juin 1967, on pouvait dénombrer :

La 230 G 353 termina tardivement sa carrière en tête d'un train désherbeur de la SNCF.

[modifier] Maquettes

Cette locomotive fut reproduite à l'échelle HO (1/87) par Loco-Set-Loisir et avant cela par la société britannique Keyser et commercialisée en France en 1982, par MKD, auparavant elle avait été également produite par Metropolitan.

[modifier] Machines préservées

2 locomotives de cette série sont aujourd'hui préservées :

  • la 230 G 353 et son tender 17 D 116 ( classée Monument historique le 9/11/1987 )
  • la 230 G 352 et son tender 17 D (repeinte en version PO 4352 en 1973)

Ces machines furent arrêtées à Montluçon vers 1969.

La 230 G 353 (ex 4353 du P.O), était la seule machine préservée en état de marche directement par la SNCF. Son dépôt était à Noisy le Sec. Elle fut longtemps sa machine à vapeur emblématique et fut un excellent outil promotionnel. Sa nouvelle carrière de "Star ferroviaire" démarra en 1970. Surnommé "La Zézette", elle servit à de très nombreuses reprises pour des tournages de films et téléfilms :

Elle apparut également dans de nombreuses expositions à thème ferroviaire.( voir photos en gare d'Évreux )

Locomotive 230 G 353 en gare d'Évreux le 13/12/1987
Locomotive 230 G 353 en gare d'Évreux le 13/12/1987

Après la fin de la traction vapeur et jusqu'en 1981, elle fut la seule locomotive à vapeur a être autorisée a circuler sur le réseau de la SNCF, et tracta de très nombreux trains spéciaux organisés par des associations de chemin de fer.

Elle connut une nouvelle carrière prometteuse en assurant en Bretagne, le train touristique "Vapeur du Trieux" entre Paimpol et Pontrieux, durant toute la saison estivale. Cette exploitation commença en 1998.

Malheureusement, la machine était fatiguée et elle dut être arrêtée en 2000 après une grave avarie ( collecteur de surchauffe fendu ); elle fut remplacée par la Pacific 231 K 8 qui démarra son service le 6 juillet 2001 et assura ce service jusqu'à 2005; en 2006 ce fut la Pacific 231 G 558 du Pacific Vapeur Club qui reprit le service le long du Trieux jusqu'en 2007.

La 230 G 353 fit un long séjour aux ateliers CFTA de Gray entre 2000 et fin 2004 puis fut finalement transférée démontée aux ateliers SNCF d'Épernay où elle se trouvait encore en été 2007.La chaudière et l'abri sont entièrement démontées. Actuellement elle serait en cours de remise en état.

La 230 G 352, propriété de la FACS, est actuellement prêtée à l'association du chemin de fer du Vermandois après avoir été prêtée un temps au TVT "Train Vapeur Touraine". Elle est arrivée au dépôt du CFTV à Saint-Quentin le 18 février 2008.

La 230 G 352 repeinte en version PO et garée à Gray le 27/11/1981.
La 230 G 352 repeinte en version PO et garée à Gray le 27/11/1981.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • L'âge d'or de la traction vapeur en France 1900-1950 par Clive Lamming Éditions Atlas
  • Trains de légende par Clive Lamming Éditions Atlas
  • Voies ferrées N°9 janvier-février 1982
  • Voies ferrées N°105 de janvier-février 1998

[modifier] Article connexe

[modifier] Liens externes