Île des Morts (Finistère)

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48°18′09″N 04°32′22″W / 48.3025, -4.53944

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Île des Morts
Pays France
Localisation Rade de Brest
48°18′09″N 04°32′22″W / 48.3025, -4.53944
Superficie 0,7 km²
Point culminant non nommé
26 m
Population Inhabitée

Île située dans la Baie de Roscanvel, au sud-ouest de la rade de Brest, entre la presqu'île de Quélern et l'Île Longue. À 300 mètres à l'ENE se trouve l'île Trébéron. Point culminant : 26m. Superficie : 7ha.

Sommaire

[modifier] Historique

[modifier] XVIIIe siècle

En 1720, l'île voisine de Trébéron devient un lieu de quarantaine. L'Île des Morts, elle, devient le cimetière pour les hommes qui n'ont pas réussi à survivre au lazaret.

[modifier] XIXe siècle

Durant le XVIIIe siècle, l'approvisionnement en poudre de l'Arsenal de Brest se faisait depuis le poudrerie de Pont-de-Buis. Transportée par bateau, la poudre faisait une dernière escale sur l'île d'Arun, à l'embouchure de l'Aulne.

La poudrière de l'île d'Arun présentait plusieurs inconvénients : exiguë, éloignée de l'Arsenal, elle ne pouvait convenir au contexte des guerres napoléoniennes.

En 1808, Jean-Nicolas Trouille, directeur des Travaux Maritimes, décide l'aménagement de l'Île de Morts en poudrières[1].

Les travaux de déroctage, effectués par les forçats du bagne de Brest, permettent de niveler un plateau accueillant trois poudrières, bâtiments de 45 mètres de long sur 12 de large, sur deux niveaux, où, pour éviter toute explosion, l'utilisation du métal est proscrite.

En complément à ces bâtiments, sont bâti un môle (qui s'élance vers l'île Trébéron), plusieurs cales de débarquement et une longère servant de casernement pour les troupes responsables du lieu.

[modifier] XXe siècle

En 1868, avec l'arrivée du chemin de fer à Brest, la Marine décide la construction d'une nouvelle poudrière à Saint-Nicolas, à Guipavas. L'Île des Morts reste toutefois utilisée pendant les deux guerres mondiales, époque de laquelle datent les vestiges de voie ferrée « Decauville » encore présents.

En 1960, les installations sont déclassées. Quelques années plus tard, l'île entre dans le périmètre de protection érigé autour de l'Île Longue, et est interdite d'accès.

[modifier] Aujourd'hui

Interdite d'accès, l'île et les bâtiments, dont la qualité de réalisation a assuré la pérennité jusqu'à aujourd'hui, est entretenue a minima, dans l'optique d'une éventuelle mise en valeur des vestiges. Par ailleurs, la faune y a pris ses aises, et régulièrement, des campagnes de dératisation doivent être menées.

[modifier] Source

  1. Poudrières de l'île des Morts http://www.fortiff.be/iff/index.php?p=293

Bretagne Magazine n°31 (nov.-déc. 2005-janv. 2006)