Église de la Sainte-Trinité de Paris

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48°52′37.3″N 2°19′53.5″E / 48.877028, 2.331528

Église de la Sainte-Trinité
Église de la Sainte-Trinité

L’église de la Sainte-Trinité, dans le 9e arrondissement de Paris, est située place d'Estienne-d'Orves, au départ de la rue Blanche, dans le prolongement de la rue Saint-Lazare et de la rue de la Chaussée-d'Antin (elle était conçue pour être vue depuis l'Opéra).

Sommaire

[modifier] Un édifice du second empire

L'église dans les années 1890.
L'église dans les années 1890.

Théodore Ballu en est l'architecte. La construction répond à une commande du baron Haussmann dans le contexte de la révolution industrielle et de la modernisation de Paris voulue par l'empereur Napoléon III. Elle passe pour avoir été très économique malgré le luxe des décorations — un peu moins de 4 millions de francs de l'époque. Le bâtiment n'en est pas moins impressionnant avec ses 90 m de long, 34 m de large, 30 m de hauteur et son clocher qui culmine à 65 m de hauteur.

Avant la construction de l'église, le lieu abritait un restaurant célèbre, La Grande Pinte.
L'église donne son nom à la station de métro Trinité.

[modifier] Histoire

La construction commence en 1861 et s'achève en 1867 ; l'église est bénie cette même année et consacrée en 1913.
Le 11 mars 1869, les obsèques d'Hector Berlioz y sont célébrées.
En 1986, la paroisse de la Trinité est la première de France à être confiée à la Communauté de l'Emmanuel par Mgr Lustiger, pour y animer l'ensemble du service pastoral[1].

[modifier] Description

[modifier] Extérieur

L'édifice est construit au-dessus d'un petit square dessiné par Jean-Charles Alphand. Sa façade richement décorée est inspirée de la Renaisance italienne, avec des niches comme à Saint Jean de Latran, des frontons et des pilastres. Les décors et les statues illustrent le mystère de la Sainte Trinité et les pères de l'Église qui ont défendu ce dogme. En haut de la façade sont représentées les quatre vertus cardinales et autour du clocher en forme de beffroi, influencé par la Renaissance française, les symboles des quatre Évangélistes. En contrebas, c'est la symbolique du chiffre trois qui domine : trois fontaines à triple vasque, surmontées de trois statues illustrant les trois vertus théologales.

[modifier] Intérieur

Le chœur surélevé et monumental, avec un somptueux maître-autel, est flanqué de dix colonnes en stuc vert représentant les Dix Commandements de Dieu. Les six piliers qui soutiennent la nef supportent chacun deux apôtres.

Les murs sont richement décorés de peintures de l'École académique soutenue par Napoléon III. Des peintures en pseudo-mosaïques sur les arcades représentent notamment les Pères de l'Église. La Sainte Trinité figure sur l'arc triomphal au dessus du choeur ; au fond, au-dessus du grand-orgue, on peut voir une scène de l'Apocalypse.

[modifier] Chapelles

Les chapelles situées de part et d'autres de la nef et au fond du chœur sont, elles aussi, richement ornées de tableaux.

[modifier] Les grandes orgues

L'orgue a été construit en 1869 par Aristide Cavaillé-Coll. Il comporte :

  • 3 claviers manuels et pédalier,
  • 60 jeux,
  • la traction électrique des claviers et des jeux.

Très gravement touché lors de la Commune de Paris, il fut entièrement reconstruit par Aristide Cavaillé-Coll, et Alexandre Guilmant en fut nommé titulaire. Ce célèbre compositeur créa la majorité de ses œuvres sur les grandes orgues de la Trinité.
Olivier Messiaen a été organiste titulaire de la paroisse de la Trinité de 1931 jusqu'à sa mort en 1992.

[modifier] Artistes ayant participé à la décoration de l'église

(liste non exhaustive)

[modifier] Sources

[modifier] Note

  1. Paroisse de la Trinité

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

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