Église Saint-Servais de Liège
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[modifier] Histoire
On attribue la fondation de l'église Saint Servais à l'évêque Richaire en 933, mais la plus ancienne mention de la paroisse remonte à 1189, ce qui en fait une des plus vieille de Liège. Avant l'édification de l'enceinte fortifiée par Notger, la collégiale Saint Pierre et son église déservaient les hauteurs de Pierreuse, mais la nouvelle enceinte posa problème aux fidèles. On construsit donc la nouvelle église sur la hauteur voisine.
Son plus ancien curé connu et cité en 1189 était un dénommé Walthère.
Le 21 août 1981, un violent incendie a ravagé cette église, l'une des plus populaires de Liège reconstruite au XIIIe siècle, modifié aux XIVe et XVIe siècles et restauré au milieu du XIXe siècle.
[modifier] Époque romane
La base de la tour (Xe ou XIe siècle) est un vestige de l'édifice primitif érigé, selon la tradition, vers 933.L'édifice primitif était construit en grès houiller. On pense qu'une habitation d'une recluse appelée empirée ou l'empierrée, joignait le chœur et était proche d'une petite chapelle annexe. Celle-ci était encore visible au XVe siècle.
[modifier] Epoque gothique
Au XIIIe siècle l'augmentation de la population rendit la petite église insuffisante. Une église de style gothique primaire à trois nefs fut édifiée. Le choeur de style ogival date du XIVe-XVe siècle. En 1468, lors de la mise à sac de Liège par Charles le Téméraire, l'église fut épargnée par l'incendie mais pas par un ouragan en 1491.
En 1583, c'est le sommet de la tour qui s'effondre sur la voûte. Le curé Curtius fit alors édifier la troisième église en second style gothique. Il obtint également le privilège en 1571 de doter l'église de fonts baptismaux alors que tous les baptêmes étaient célébrés à Notre-Dame-Aux-Fonts (voir Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert de Liège).
[modifier] Les outrages
Après de malheureuses restaurations au XVIIIe siècle par l'architecte Dukers, les dépradations de la période révolutionnaire, le manque de soins, en 1848, le curé Wafflard entame une restauration mais sous prétexte de dépavement, fait disparaître presque toutes les pierres tombales. Par contre, il fit remettre en état les magnifiques grands vitraux des nefs, ouvrir les neuf fenêtres bouchées par Dukers et confectionner de nouveaux vitraux. En 1873, des explosifs utilisés pour le chemin de fer provoquèrent des lézardes, le pavé se crevassât. La fabrique obtint de l'Etat 65.000 francs de dédommagement et en 1883, on fit réparer l'édifice: à cette occasion la porte d'entrée qui s'ouvrait au-dessous de la deuxième fenêtre fut reculée d'une travée.
L'incendie de 1981 détruisit tous les vitraux, la toiture, le mobilier et les pierres qui eurent à souffrir de la chaleur.
[modifier] Bibliographie
- " L'église Saint Servais à Liège", in La Vie Liégeoise, Echevinat du Commerce, des classes moyennes et du tourisme, Ville de Liège, n°7, juillet 1970, pp3-15.
