Église Notre-Dame de Royan

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L'église Notre-Dame de Royan
L'église Notre-Dame de Royan

Edifiée en trois ans par les architectes Guillaume Gillet et Marc Hébrard, en collaboration avec les ingénieurs Bernard Lafaille[1], René Sarger et Ou Tseng, l'église Notre dame de Royan est considérée comme un des chefs d'œuvre de l'architecture contemporaine. Après les bombardements du 5 janvier 1945 qui détruisirent l'ancienne église néo-gothique qui datait de 1877 (localisée au niveau de l'actuelle Place Charles de Gaulle), il fut décidé de construire un édifice de plus grande taille et à l'architecture aussi ambitieuse que spectaculaire, inspiré par l'esthétique des grandes cathédrales gothiques. Achevée dès 1958, elle est entièrement construite en béton brut. Elle a été classée monument historique en 1988[2].

Sommaire

[modifier] Dimensions

Ses dimensions sont : une nef en ellipse de 45 mètres de long sur 22 mètres de large pouvant contenir environ 2000 personnes, flanquée d'un déambulatoire et d'une tribune située à trois mètres du sol. Cette tribune est éclairée par des vitraux en forme de losange figurant le Chemin de croix. La structure du bâtiment est composée d'une alternance d'éléments en béton armé précontraints en V (système Lafaille, du nom de l'ingénieur Bernard Lafaille, qui mit au point le procédé) alternant avec d'immenses verrières couvrant 500 m2, œuvres du maître verrier Henri Martin-Granel. La toiture, en « selle de cheval » a une épaisseur de seulement 8 centimètres, ce qui représente une prouesse pour l'époque. A l'intérieur de l'édifice, les voûtes paraboliques atteignent 36 mètres aux extrémités, et 28 mètres au centre.

Le chœur est éclairé par un vitrail composé d'un triangle de verres colorés à dominante bleue et rose, représentant la Vierge de l'apocalypse écrasant le serpent du mal, une oeuvre du peintre Claude Idoux[3]. On peut également voir à l'intérieur de l'église plusieurs œuvres d'art, en particulier une vierge-noire en bronze réalisée par Gaston Watkin, grand prix de Rome de sculpture, une statue moderniste en métal représentant Jeanne d'arc, un christ bourguignon en bois datant du XIVe siècle ainsi qu'une représentation de Notre-Dame de Royan.[4]

[modifier] Les grandes orgues

L'intérieur du sanctuaire
L'intérieur du sanctuaire

L’orgue, suspendu à la façade ouest, a été monté en 1964. Il est considéré par les organistes et les mélomanes comme un instrument exceptionnel. C’est le premier "grand seize pieds" en étain martelé construit depuis le 18ème siècle. Il est l'oeuvre de Robert Boisseau. Cet instrument est désormais, tout comme l'église qui l'abrite, classé « Monument historique » depuis 1988. Son titulaire est depuis 1966 l'organiste, chef de chœur et compositeur Jacques Dussouil.

[modifier] Le clocher

Le clocher, haut de 60 mètres, est surmonté par une croix de six mètres. Il se dresse au dessus d'une esplanade formant parvis, où se trouve un autel destiné à des célébrations religieuses en plein air. Il renferme trois Bourdons nommés Fa, Sol, La.

Mis en œuvre rapidement dans un souci d'économie, le béton s'est trop vite dégradé. Le clocher et son beffroi ont été restaurés de 1994 à 1996. La réparation des vitraux a été terminée en 1999.

Depuis 1996, le déambulatoire de l'église abrite le tombeau de son principal architecte, Guillaume Gillet, qui considérait l'édifice comme son chef-d'œuvre.

[modifier] Notes

  1. Bernard Laffaille est diplômé de l'École centrale Paris en 1923
  2. Patrimoine de France église Notre-Dame
  3. Ministère de la culture
  4. in Guides bleus Poitou-charentes, éditions Hachette, 2002-page 270

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens et documents externes

[modifier] Bibliographie

  • Notre-Dame de Royan, Guillaume Gillet, architecte - Textes recueillis et présentés par Rose Gillet, Éd. Bonne Anse, Coll. 50e anniversaire de la Reconstruction de la ville de Royan, 106 pages, 2005.

Filmographie

  • L'Eglise Notre-Dame de Royan / Michel Toutain. - Limoges : Pyramide production, 2002, coul., 26 min.. - (Histoires d'architectures)

[modifier] Liens externes

  1. Fiche descriptive du bâtiment sur le site de la DRAC Poitou-Charentes