Éclusier (métier)

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L'éclusier, ou l'éclusière, est un employé chargé de la gestion d'une écluse, voire de plusieurs.

Sommaire

[modifier] Tâches dévolues à l'éclusier

Il est responsable de son ouvrage, doit assurer le passage des bateaux dans les meilleurs conditions de sécurité possible tout en veillant à la fluidité du trafic fluvial. Il peut également assurer l'entretien de son ouvrage et de ses abords (tonte, élagage, fauchage, peinture, graissage...)

[modifier] Tutelle

En France, les éclusiers de la plupart des canaux et rivières sont employés par Voies Navigables de France (VNF), les éclusiers du Rhone sont employés par la Compagnie nationale du Rhone (CNR), et les éclusiers du Rhin sont employés par EDF. En Bretagne et Anjou, ils sont employés par la Région et les départements.

Les éclusiers travaillant sur les voies d'eau importantes (Rhin,Rhone) sont des agents assermentés, ils peuvent donc dresser des procés-verbaux aux bateliers ne respectant pas les règles de sécurité et de navigation dans le perimêtre de l'écluse. Sur les voies d'eau touristiques, ils sont soit titulaires de l'administration, soit vacataires employés en renfort pour les vacances (étudiants et chômeurs le plus souvent).

[modifier] Conditions de travail

Les conditions du métier d'éclusier diffèrent beaucoup selon la voie d'eau sur laquelle il se trouve et son type d'équipement : de la voie d'eau à grand gabarit et à vocation essentiellement commerciale avec écluses électriques, au petit canal touristique avec écluses manuelles, toutes les configurations sont possibles et on peut parfois rencontrer différentes configurations sur une même voie d'eau.

[modifier] Un concours d'entrée de plus en plus inadapté

Ce métier, même sur les écluses manuelles, n'est pas physiquement très difficile, mais il peut être stressant lorsque l'agent a plusieurs ouvrages à gérer simultanément en "accompagnement dynamique", n'ayant souvent qu'un vélomoteur, voire une bicyclette, pour rejoindre des ouvrages distants de plusieurs kilomètres, tandis que des bateaux attendent à chacun d'eux. Ce métier est aujourd'hui surtout basé sur les relations humaines avec les bateliers. Malgré cela, le concours d'accès n'a guère évolué, les épreuves y sont encore essentiellement physiques et il n'est tenu aucun compte de l'aptitude du candidat à accueillir correctement son "client" batelier ou plaisancier, et encore moins à parler plusieurs langues ou à maitriser plus ou moins l'informatique. Quant à l'intérêt, voire la passion, que peut monter le candidat pour la voie d'eau, ne rêvons pas, ils ne sont purement et simplement pas compris, et l'on s'occupe vite de refroidir les ardeurs de l'apprenti-éclusier. Une évolution est plus que souhaitable.