À cause, à cause d'une femme

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À cause, à cause d’une femme est un film français réalisé par Michel Deville et sorti en 1963.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

Rémi, joli cœur volage, papillonne d’une fille à l’autre sans jamais s’attacher. Il délaisse Chloé pour Agathe, tout en se laissant aimer par la gentille Lisette lorsque Chloé, par jalousie, l’accuse injustement du meurtre de son fiancé, Olivier. Rémi réussit à échapper à la police grâce à Lisette et à Agathe qui pactisent afin d’aider leur bel inconstant.

Le trio, en menant l’enquête de son côté, trouve la piste de Johann Muller, que Rémi a aperçu sur le lieu du meurtre. Johann prouve son innocence et soustrait Rémi aux policiers qui l’ont suivi jusqu’à son hôtel où le trio a retrouvé Johann en compagnie de son amie, Cécilia. Rémi tombe éperdument amoureux de Cecilia qui n’éprouvera jamais que de l’amitié pour lui. Rémi sera innocenté grâce à l’intervention de ses duettistes amoureuses mais malheureux, pour la première fois de sa vie, à cause, à cause d’une femme…

[modifier] Commentaire

Amour, grâce, beauté, luxe et volupté…

L’intrigue policière minimaliste est surtout prétexte à un élégant marivaudage parisien. On peut ne pas apprécier un tel concentré de beauté, autant féminine que masculine, mais ce luxueux casting donne au film une indéniable grâce : l’allemand Helmut Griem, l’anglaise Jill Haworth, les français Jacques Charrier, Mylène Demongeot, Marie Laforêt et Juliette Mayniel (les filles aux yeux d’or de l’époque) et le charme slave d’Odile Versois. Quelques images révélatrices :
– Lisette, sorte de petit chaperon, poursuivie par les policiers au son d’un concerto de Mozart,
– Lisette et Rémi, désemparés, sur la glace de la patinoire Molitor,
– Rémi se réfugiant dans le douillet studio de Nathalie pour une voluptueuse halte,
– Agathe jouant les énergiques miss détectives,
– Remi succombant devant l’innocente et lumineuse Cécilia,
– Le cache-cache de Johann et Lisette dans les chambres feutrées de l’hôtel…

[modifier] Fiche technique

  • Titre : À cause, à cause d’une femme – Vers extrait d’un poème de Verlaine : « Triste, triste était mon âme / À cause, à cause d’une femme »
  • Réalisateur : Michel Deville
  • Scénario : Nina Companeez et Michel Deville
  • Dialoguiste : Nina Companeez
  • Assistant réalisateur : Pierre Rissient
  • Musique : Jean Dalve, Jean-Jacques Grünenwald, Mozart
  • Directeur de la photographie : Claude Lecomte
  • Ingénieur du son : René Longuet
  • Chef décorateur : Alexandre Hinkis
  • Costumier : Ted Lapidus
  • Maquilleur : Janine Jarreau
  • Coiffeur : Simon Lanjac

[modifier] Distribution

[modifier] Autour du film

  • Mylène Demongeot : « Je me suis coupé les cheveux très court et je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée. Mais cette nouvelle tête est destinée au nouveau film de Michel Deville, À cause, à cause d’une femme. J’ai beaucoup d’affection pour Nina Companeez et Michel Deville et je leur suis reconnaissante de m’apporter un personnage très différent de tout ce que j’ai fait jusqu’çà présent. Un personnage très proche de moi.
    Ce sera un tournage gai, très famille. Le film est tendre, charmant, poétique, un peu mièvre à mon goût. […]
    Dans le film joue Marie Laforêt, les plus beaux yeux du monde (d’ailleurs, à cette époque on l’appelle la fille aux yeux d’or) ; elle est baroque et drôle, j’aime beaucoup ce caractère si particulier. Il y a aussi Roland Dubillard, que je découvre, et notre jeune premier dont toutes les nénettes que nous sommes sont censées être amoureuses dans le film, Jacques Charrier. Un type plutôt triste dans la vie. Je ne me souviens plus où il en est de son histoire avec Bardot… Il nous fait ses jolies fossettes, son sourire le plus charmeur, mais le cœur n’y est pas et ça se voit… »
    [1]

[modifier] Lien externe

[modifier] Notes

  1. Extrait de son autobiographie, Tiroirs secrets, Éditions Le Pré aux Clercs, 2001, ISBN 2-84228-131-4