Yvan Delporte

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Yvan Delporte
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Naissance 25 juin 1928
à Bruxelles
Décès 5 mars 2007 (à 79 ans)
à Bruxelles
Nationalité Belge
Profession Scénariste, Rédacteur en chef

Yvan Delporte (1928-2007) fut un scénariste de la bande dessinée franco-belge est né le 25 juin 1928 à Bruxelles et décédé le 5 mars 2007 dans la même ville. Il fut également un des principaux animateurs de l'hebdomadaire Le Journal de Spirou dont il fut le rédacteur en chef de 1956 à 1968.

Sommaire

[modifier] Biographie

Yvan Delporte n’a que dix-sept ans lorsque il intègre les éditions Dupuis où son premier emploi consiste à retoucher les décolletés sur les comics américains jugé trop licencieux par la direction de l’époque. En 1949, il signe son premier scénario d’un épisode de Jean Valhardi, dessiné par Eddy Paape, il y en aura bien d'autres.

Côté scénario, cet homme-orchestre travailla autant avec Eddy Paape que Will (Isabelle) ou Peyo (Benoît Brisefer et bien sûr Les Schtroumpfs). Il fut scénariste ou co-scénariste de plusieurs auteurs du Journal de Spirou de moindre notoriété dans le grand public, comme Hausman (Saki et Zunie).

On trouve régulièrement la mention «Sur une idée de Yvan Delporte» pour certaines pages de séries vedettes ou mythiques du magazine Spirou (Gaston Lagaffe et Idées noires de Franquin, Boule et Bill de Roba...).

Le principal apport d'Yvan Delporte au Journal de Spirou est cependant du côté du rédactionnel et, pendant la période où il fut son rédacteur en chef, dans l'invention de rubriques ou d'opérations (concours, numéros spéciaux, suppléments, mini-récits, maxi-récits, auxquels il participa souvent comme rédacteur ou scénariste, etc.). Ses contributions aux pages rédactionnelles comprennent le courrier, des textes humoristiques sur la rédaction (plus ou moins) réelle du journal ou celle fictive de Gaston Lagaffe, des récits autour de certains héros (Boule et Bill, Gaston, Spirou et Fantasio), des contes, des parodies de textes scientifiques, etc.

Par la suite, Yvan Delporte fut l'âme (damnée ?) du supplément Le Trombone Illustré de 1977 à 1982, qui eut deux prédécesseurs éphémères, les maxi-récits (des encarts similaires aux mini-récits, mais en grand format, en 1962) et Le Télégraphe (plus proche dans la forme mais beaucoup plus sage, en 1966-1967). Le Trombone Illustré marqua profondément toute une génération d'amateurs de bandes dessinées, d'humour (noir) et d'absurde, et de nombreux (futurs) professionnels.

Les séries auxquelles il a collaboré comme scénariste dans les années 1950 et au début des années 1960 furent souvent assez classiques, mais comme auteur de textes ou scénarios autonomes, notamment pour les mini-récits, il a fait montre dès le début des années 1960 d'un sens de la dérision et d'un esprit loufoque parfois assez caustique qui accompagnent, dans un registre moins «adulte», le travail de René Goscinny à la même époque et préfigurent les œuvres de Gotlib dans sa période Pilote et de Mandryka.

Après avoir exercé son talent multi-facettes dans des domaines aussi divers que la BD, les dessins animés ou l'animation... l'écriture du scénario de Johan et Pirlouit à partir de 1994 constitua presque un retour aux sources pour Yvan Delporte !

Tant comme rédacteur en chef que par son travail très peu conventionnel (et souvent satirique) par rapport aux canons de l'époque dans les publications destinées à la jeunesse, dont le couronnement sera le Trombone illustré, Yvan Delporte eut probablement une importance comparable à celle de René Goscinny pour l'évolution de la bande dessinée franco-belge vers une forme moins conformiste - dans son contenu comme dans sa forme - à la fin des années 1960.

Durant ses dernières années, il avait pris en sympathie la "nouvelle bande dessinée française" - les Trondheim, Menu, Sfar. "Sfar, j'ai la plus profonde admiration pour ce bonhomme. Je m'entends très bien avec Larcenet. Trondheim a fait appel à moi - je suis très fier - pour son "Désoeuvré"... Il y a vraiment du beau monde dans cette génération-ci. [Elle] sait faire parler l'émotion. Dans notre génération, seul Franquin était capable de le faire. L'autre différence, c'est qu'ils se considèrent plus comme des artistes aujourd'hui. Les Français peuvent se dire "artistes". Pas les Belges, parce qu'en Belgique, on ne prend pas au sérieux les gens qui se prennent au sérieux."[1]

[modifier] Anecdotes

  • Gaston Lagaffe, qui apparut d'abord comme un héros sans nom dans des petits strips, a été baptisé par Yvan Delporte du nom d'un de ses amis gaffeurs.
  • Grand amateur de jeux de mots, il est l’auteur de ceux de la rubrique En direct de la rédaction du journal de Spirou, comme : « Ne dites pas : il y a de la bagarre chez les Assyriens. Dites : Assurbanipal. », « Ne dites pas : “mine de rien”, mais “gisement épuisé” », ou de ceux que l’on trouve à chaque page des Idées noires de Franquin : « Il ne faut pas confondre les temps sont durs et les victimes s’immolent ».
  • Invité aux Grammy Awards, lorsqu'il travaillait sur les dessins animés des Schtroumpfs pour la NBC, il devait porter un smoking, ce qui n'était pas son genre. Il s'est alors fait fabriquer sur mesure un smoking en jeans.

[modifier] Séries

[modifier] Dans le Journal de Spirou

[modifier] Collaborations régulières

[modifier] Collaborations occasionnelles

(à compléter)

[modifier] Références

  1. cité par La Libre Belgique 06/03/2007

[modifier] Voir aussi

Sous le titre Salut, Yvan !, le journal de Spirou n° 3599 du 4 avril 2007, a sur une quinzaine de pages, rendu un dernier hommage à Yvan Delporte.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes


Précédé par
Jean Doisy

Rédacteur en chef du Journal de Spirou
1956-1968

Suivi par
Thierry Martens