William McKinley

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William McKinley
William McKinley
N° d’ordre 25e président des États-Unis d'Amérique
Élection 3 novembre 1896
Mandat 4 mars 1897
14 septembre 1901
Date et lieu
de naissance
29 janvier 1843

à Niles, Ohio

Date et lieu
de décès
14 septembre 1901
à Buffalo, New York
Profession Instituteur, Militaire, Juriste, Politicien
Parti politique Républicain
Vice-président Garret A. Hobart (1897-1899)
Theodore Roosevelt (1901)
Processus électoral
Résultats des élections
Liste des Vice-présidents

William McKinley, né en 1843 et mort en 1901, est le vingt-cinquième président des États-Unis d'Amérique. Il est élu pour un premier mandat de 1897 à 1901 et est assassiné au début de son second mandat en 1901.

Les États-Unis ont terminé leur expansion sur le continent Nord-américain. McKinley entame la conquête de nouveaux horizons dans les Caraïbes et l'Océan Pacifique au détriment de l’empire colonial espagnol. Il lance son pays dans la concurrence commerciale avec les pays d’Europe sur les marchés asiatiques, en Chine en particulier.

Sommaire

[modifier] Biographie

William McKinley Junior naît le 29 janvier 1843 à Niles dans l'État de l'Ohio. Il est le septième des huit enfants de William McKinley et Nancy Allison. Ses parents sont d'origine écossaise et son père possède un atelier de fonderie. Il fréquente l'école publique, la Poland Academy et l'Allegheny College. Après son diplôme, il devient enseignant. Il s'engage comme simple soldat dans l'armée de l'Union dès le début de la Guerre de Sécession en 1861. Il est démobilisé en 1865 avec le grade de capitaine. Pendant la guerre, il a servi sous les ordres de Rutherford Hayes, le futur président, qui est resté son ami.

Après la guerre, il étudie le droit. En 1867, il ouvre un bureau d'avocat à Canton (Ohio) et est élu procureur de son comté de 1869 à 1871. Il était franc-maçon[1].

[modifier] Carrière politique

En campagne, 1896
En campagne, 1896

William McKinley est le candidat du Parti républicain aux élections législatives en Ohio en 1877. Il est élu de 1877 à 1891 avant de devenir gouverneur de l'Ohio jusqu'en 1896.

Candidat Parti Vote populaire % Collège électoral
William McKinley Républicain 7 108 480 51,0 271
William J. Bryan Démocrate 6 511 495 46,7 176

[modifier] Présidence

[modifier] 1897

4 mars : investiture de William McKinley en tant que vingt-cinquième président des États-Unis d’Amérique. Son discours est un programme économique et une réforme du système monétaire.

15 mars : McKinley convoque le Congrès pour une session spéciale destinée à augmenter les droits de douane.

24 juillet : McKinley signe la loi « Dingley » qui augmente les droits de douane et assure le protectionnisme de l’économie américaine. Ces droits sont aussi une ressource majeure du budget du gouvernement fédéral.

6 décembre : dans son discours annuel au Congrès, McKinley attaque l’Espagne pour son traitement de l’insurrection à Cuba.

[modifier] 1898

9 février : une lettre de l’ambassadeur d’Espagne insultante pour le président McKinley est interceptée et publiée dans un journal new-yorkais.

11 avril : McKinley demande le vote d’un budget de 50 M$ pour utiliser les forces armées afin de stopper la guerre civile à Cuba. La résolution affirme que les États-Unis n’ont pas l’intention d’annexer l’île.

19 - 25 avril : le président McKinley ordonne le blocus maritime de Cuba en même temps qu’il lance le recrutement d’une armée de 150 000 volontaires (sous les ordres de Théodore Roosevelt, qui succèdera à McKinley). La guerre avec l’Espagne est déclarée.

1er mai : la marine américaine détruit la flotte espagnole à Manille. Le gouvernement local n’était pas au courant de l’état de guerre. McKinley lance le recrutement de 75 000 volontaires supplémentaires pour conquérir les Philippines.

13 juin : McKinley signe une loi permettant le financement de la guerre à partir des taxes sur l’alcool, le tabac, les jeux et certaines transactions commerciales.

12 août : signature de l’armistice entre les États-Unis et l’Espagne. Cette dernière perd Cuba, Puerto-Rico et Guam. Le sort des Philippines sera traité plus tard par le Traité de Paris qui prévoit leur indépendance après une prise de contrôle par les États-Unis.

5 décembre : dans son discours annuel au Congrès, McKinley annonce son intention de faire construire un canal entre l’Atlantique et le Pacifique.

[modifier] 1899

29 mai : McKinley signe un décret allant à l’encontre des directives de son prédécesseur, Grover Cleveland. Plusieurs milliers de postes fédéraux sont attribués par le pouvoir politique plutôt qu’au mérite.

5 décembre : dans son discours annuel au Congrès, McKinley s’intéresse particulièrement à la politique étrangère et affirme la souveraineté américaine sur les îles du Pacifique.

[modifier] 1900

7 mars : McKinley signe la loi instituant l’étalon-or et garantissant la valeur du dollar.

19 - 21 juin : la convention républicaine désigne McKinley comme candidat à un second mandat présidentiel. Theodore Roosevelt est candidat à la vice-présidence en remplacement de Garret Hobart décédé pendant son mandat.

6 novembre : McKinley est réélu.

Candidat Parti Vote populaire % Collège électoral
William McKinley Républicain 7 218 039 51,7 292
William J. Bryan Démocrate 6 538 345 45,5 155

[modifier] 1901

4 mars : investiture de William McKinley pour un second mandat présidentiel.

11 juin : McKinley annonce qu’il ne sera pas candidat à un troisième mandat.

6 septembre : alors que McKinley assiste à l’exposition panaméricaine de Buffalo, New York, un anarchiste de 28 ans, Leon Czolgosz, lui tire deux balles dans la poitrine.

Son assassinat en 1901.
Son assassinat en 1901.

14 septembre : McKinley décède des suites de ses blessures. Son assassin sera condamné à mort et exécuté un mois plus tard.

[modifier] Politique étrangère

Les États-Unis ont terminé leur expansion sur le continent Nord-américain. McKinley se sert du sentiment anti-espagnol à Cuba pour contrer les Espagnols. À la suite de la destruction du USS « Maine », la guerre est déclarée. Elle conduira à l’annexion de colonies espagnoles dans les Caraïbes (Cuba et Porto Rico) et le Pacifique (Guam et Philippines). McKinley justifiera cette annexion en affirmant avoir eu un entretien avec Dieu pendant la nuit, dans les couloirs de la Maison-Blanche, lui ordonnant de conserver les Philippines pour civiliser et christianiser les indigènes[réf. nécessaire]. C’est le début d’un nouvel impérialisme américain auquel il faut associer la pénétration commerciale dans les pays d’Asie, Chine en particulier, en concurrence avec les puissances européennes.

[modifier] Politique intérieure

En 1898, McKinley se lance dans une lutte contre les grands conglomérats industriels qui, à cette époque, dominent les marchés. Il crée une commission parlementaire des affaires industrielles dont le rapport servira de base à son successeur, Theodore Roosevelt, dans ses attaques contre les 'richissimes malfaiteurs'.

Les droits de douane élevés continuent à protéger l’économie américaine en même temps qu’ils alimentent le budget du gouvernement fédéral. McKinley s’en sert pour négocier des accords commerciaux avec d’autres pays et pour favoriser l’expansion économique des États-Unis. Au cours de son second mandat, il instituera l’étalon-or comme référence pour le dollar.

[modifier] Politique concernant les droits civiques, les minorités et l’immigration

Les États du Sud continuent la lutte contre l’intégration des Noirs, en particulier en leur refusant le droit de vote grâce à différentes tactiques pour rendre difficile leur inscription sur les listes électorales. McKinley ne réagit pas contre ces abus. En particulier, il condamne le lynchage des Noirs dans ses discours, mais ne fait rien de concret pour les empêcher.

[modifier] Politique partisane

Pendant sa première campagne électorale, McKinley se contente de faire des discours à partir de chez lui aux délégués qui viennent le rencontrer, dans la tradition des campagnes de cette époque. Toutefois, il reçoit plus de 4 millions de dollars en contributions de la part d’industriels qui soutiennent sa politique économique et qui serviront à imprimer plus de 200 millions de tracts (pour 15 millions d’électeurs).

[modifier] Anecdotes

William McKinley épouse Ida Saxton le 25 janvier 1871 à la Première Église Presbytérienne, Canton, Stark, Ohio.

McKinley est un chrétien pratiquant, qui admet prier avant de prendre des décisions importantes. Cette habitude donne un certain crédit à l’anecdote selon laquelle il aurait été inspiré par Dieu lors de sa décision de conserver les Philippines.

Durant l'été 1899 : McKinley devient le premier président à monter en automobile au cours de ses vacances d’été dans sa ville natale de l’Ohio.

[modifier] Hommages

Le Mont McKinley en Alaska, le plus haut sommet d'Amérique du Nord, porte le nom du président.

Entre 1928 et 1946, son portrait figure sur les billets de 500 $.

[modifier] Notes et références

  1. A few famous freemasons
commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur William McKinley.


Chronologie des présidents des États-Unis depuis 1789
(voir aussi : Histoire des États-Unis - Maison Blanche)

1789 : Washington
1797 : J. Adams
1801 : Jefferson
1809 : Madison
1817 : Monroe
1825 : J. Q. Adams
1829 : Jackson
1837 : Van Buren
1841 : W. H. Harrison

1841 : Tyler
1845 : Polk
1849 : Taylor
1850 : Fillmore
1853 : Pierce
1857 : Buchanan
1861 : Lincoln
1865 : A. Johnson
1869 : Grant

1877 : Hayes
1881 : Garfield
1881 : Arthur
1885 : Cleveland
1889 : B. Harrison
1893 : Cleveland
1897 : McKinley
1901 : T. Roosevelt
1909 : Taft

1913 : Wilson
1921 : Harding
1923 : Coolidge
1929 : Hoover
1933 : F. D. Roosevelt
1945 : Truman
1953 : Eisenhower
1961 : Kennedy
1963 : L. B. Johnson

1969 : Nixon
1974 : Ford
1977 : Carter
1981 : Reagan
1989 : G. H. W. Bush
1993 : Clinton
2001 : G. W. Bush