Wilaya de Jijel

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Wilaya de Jijel (18)
Localisation de la Wilaya de Jijel
Carte de la wilaya
Chef-lieu Jijel
Daïras 11
Nb. communes 28
Superficie 2 577 km² -  (39e)
Population totale 573 208 hab. -  (24e)
(1998)
Densité 222 hab/km²
Wilaya depuis {{{wilaya depuis}}}
Wali A.Maabed
Président d'APW
(2002-2007)
Budget -
Site Web -

La wilaya de Jijel (18) est un collectivité territoriale algérienne située le long de la cote Est du pays, à un peu plus de 350 km de la capitale Alger. En phénicien elle se dit Igilgili.

Sommaire

[modifier] Histoire

La région de Jijel a été le carrefour de plusieurs civilisations dont les traces se trouvent ici et là sur son territoire.

[modifier] Période phénicienne

Le nom même de la ville 'Igilgili' trouve son origine dans l'ère pré-romaine. Le préfixe « I » se réfère dans les toponymes phéniciens à l'existence d'îlots sur le littoral. Tandis que le radical « Gilgil » désigne un cercle de pierre. Cependant, de multiples noms ont été attribués au fil des diverses occupations : Igilgilis, Djidjel, Djidjelli et enfin Jijel.

[modifier] Période romaine

La fondation de la ville vers le VIe siècle avant J.C est attribuée aux carthaginois, elle prend le nom d'Igilgilis en devenant colonie romaine sous l'empereur Auguste et faisant partie de la Mauritanie Sétifienne au moment ou cette dernière fut détachée de la première vers l'an 290.

La ville était reliée à l'antique Saldae (Bejaia) par une voie de communication. Elle eut de nombreuses relations maritimes et terrestres qui contribuèrent à sa prospérité au IIIe et IVe siècle. Son port était le point de débarquement des troupes romaines et d'embarquement des blés de la région Sétifienne.

La décadence progressive de l'empire romain facilitait la libération des populations berbères autochtones qui recouvrèrent peu à peu leurs habitudes ancestrales. On ne sait presque rien de la ville au Ve et VIe siècle.

[modifier] Période byzantine

L'invasion vandale (429) ne s'y arrêta pas. Aucun vestige des VIe et VIIe siècle n'a été retrouvé, mais il est vraisemblable qu'à cette époque, les Byzantins (533) purent occuper la ville pour l'intêret stratégique qu'elle offrait.

[modifier] Période musulmane

Au VIIe siècle Jijel devient place arabe dépendante de Kairouan dominée par la dynastie des Aghlabides. Au Xe siècle, les Kotamas, puissante tribu berbère du sud de Jijel s'allia aux Fatimides et renversèrent le pouvoir de Kairouan (913) avant de s'installer au Caire.

Après le départ des Fatimides, Jijel tomba sous le contrôle successif des Zirides de Kairouan (973) puis des Hammadides de Béjaïa (1007) et enfin sous celui des Almohades en 1120.

[modifier] Commerce avec les républiques italiennes

En 1145, les Normands commandés par Roger II débarquèrent à Jijel d'où ils furent chassés en 1155, mais la ville ne cessa de recevoir le flux occidental. Les trois grandes républiques Italiennes de l'époque (Venise - Gênes - Pise) amorçaient leur renaissance maritime et commerçaient avec le port. Devant l'anarchie du pouvoir Arabe, les Pisans s'installent vite supplantant les Génois qui demeureront jusqu'à la veille de la reconquête par les Turcs.

[modifier] Période turque

En 1514, Baba Arroudj (Barberousse) dirige une flotte sur Jijel, y établit son quartier général à partir duquel il délivre Béjaia de la domination Espagnole en 1515 et part sur la conquête d'Alger en 1516. En 1611, les Espagnols harassés par les procédés des janissaires Jijeliens qui ravagèrent leurs côtes envoyèrent sous les ordres du marquis de Santa Cruz une flotte qui incendia Jijel. La ville fut reprise l'année même.

En 1664, le 23 juillet sous le règne de Louis XIV, une expédition française dirigée par le Duc de Beaufort, petit fils naturel d'Henri IV débarqua et prit la ville. La résistance s'organisa sous la direction de l'Agha Chabane et les Français furent chassés en Octobre de la même année. Plusieurs furent faits prisonniers. Certains furent rachetés par leurs familles en payant une rançon. D'autres, qui n'avaient pas été rachetés restèrent comme esclaves et furent affranchis par la suite et devinrent des marins émérites et participèrent même à la course sous la direction des corsaires jijeliens.

[modifier] Période française

Le 13 mai 1839, soit 9 années après la prise d'Alger et deux années après la prise de Constantine, les troupes françaises débarquent à Jijel. La résistance à ces troupes a été marquée par les offensives menées par les Jijeliens durant des décennies : 1841 - 1845 - 1847 et 1851. En 1871, le décret Crémieux accordant la naturalisation de tous les Juifs d'Algérie entraîna le soulèvement de toute la population jijelienne. En répression à cela, la quasi-totalité des douars insurgés (Benfoughal, Bentafar etc.) a été déportée vers l'extrême Est du Pays.

La commune de Djidjelli est créée en 1860, elle dépendait de l'arrondissement de Bougie et du département de Constantine. En 1958, elle est élevée au rang de sous-préfecture successivement du département de Bougie puis de Constantine.

En 1974, elle est élevée au rang de Wilaya .

[modifier] Géographie

La wilaya est limitée au Nord par la mer Méditerranée à l'Ouest par la Wilaya de Béjaïa, à l'Est par la Wilaya de Skikda, au Sud-Ouest la wilaya de Sétif, au Sud par la Wilaya de Mila et enfin au Sud-Est par la Wilaya de Constantine.

Les plaines côtières de la région de Jijel sont entourées au Sud par les reliefs de la petite Kabylie. La topographie est sub-plane au niveau de la plaine de l'oued Mencha et augmente en progressant vers le sud. La plaine est située au nord, le long de la bande littorale allant des petites plaines de Jijel, les plaines d'El-Aouana, le bassin de Jijel, les vallées de Oued Kébir, Oued Boussiaba et les petites plaines de Oued Z'hour. Dans cette région, la montagne tombe souvent à pic dans la mer et forme une côte très découpée appelée Corniche jijelienne, où l'on admire caps, falaises, presqu'îles et promontoires. On y trouve aussi de très belles grottes et des gouffres encore inexplorés.

Le bassin versant culmine à 1 589 m d'altitude avec une altitude moyenne de 406,02 m. Les principales cimes montagneuses sont : Tamazgida, Tababort, Seddat, Bouazza.

La végétation du bassin versant est distinguée par une couverture forestière peu abondante constituée en majeure partie de chênes-lièges.

[modifier] Daïras et Communes

La wilaya compte 28 communes dont 11 sont des chefs lieux de Daïra
Jijel
Taher
El Milia
Texenna
Chekfa
Sidi Maarouf
El Aouana
Ziama
Djimla
El Ancer
Settara

Liste des communes par ordre alphabétique:

[modifier] Climat

Comme toute les régions du littoral algérien, la Wilaya de Jijel bénéficie d'un climat tempéré avec un hiver doux caractéristique des zones méditerranéennes et d'une pluviométrie de l'ordre de 1 200 mm/an. Elle est parmi les régions les plus arrosées d'Algérie.

On note aussi qu'au col de Texanna, qui se situe à 725 m d'altitude, l'enneigement dure plus de 11 jours/an.

Les vents dominants soufflent généralement de la mer vers le continent (NNW - SSE).

[modifier] Tourisme

  • Corniche et plages de Jijel
  • Station balnéaire de Sid Abdelaziz
  • Réserve naturelle de Taza (122 ha)
  • La zone humide de Béni-Bélaïd
  • Grottes Merveilleuses de Ziama mansouria

[modifier] Voir aussi

[modifier] Article connexe

[modifier] Liens externes


Drapeau algérien Wilayas d’Algérie Drapeau algérien

01 Adrar · 02 Chlef · 03 Laghouat · 04 Oum-El-Bouaghi · 05 Batna · 06 Béjaïa · 07 Biskra · 08 Béchar · 09 Blida · 10 Bouira · 11 Tamanrasset · 12 Tébessa · 13 Tlemcen · 14 Tiaret · 15 Tizi-Ouzou · 16 Alger · 17 Djelfa · 18 Jijel · 19 Sétif · 20 Saïda · 21 Skikda · 22 Sidi-Bel-Abbès · 23 Annaba · 24 Guelma · 25 Constantine · 26 Médéa · 27 Mostaganem · 28 M'Sila · 29 Mascara · 30 Ouargla · 31 Oran · 32 El-Bayadh  33 Illizi · 34 Bordj-Bou-Arreridj · 35 Boumerdès · 36 El-Taref · 37 Tindouf · 38 Tissemsilt · 39 El-Oued · 40 Khenchela · 41 Souk-Ahras · 42 Tipaza · 43 Mila · 44 Aïn-Defla · 45 Naâma · 46 Aïn-Témouchent · 47 Ghardaïa · 48 Relizane