White-Rovers

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Les White-Rovers est un club de football parisien qui voient le jour en 1891 sous l'impulsion de Jack Wood, un Londonien fraîchement débarqué à Paris et qui avait joué au football en Angleterre. C'est un cercle principalement anglo-américain toutefois ouvert à toutes les nationalités. Les joueurs écossais sont particulièrement nombreux dans ses rangs. Le club se fixe sur un terrain laissé vacant par la compagnie des chemins de fer de l'Ouest, situé en face de la gare de Bécon-les-Bruyères.

Le 1er mars 1892, les White-Rovers écrasent la faible équipe de l'International A.C. par 10 buts à 1. C'est le premier résultat avéré d'une rencontre dans notre pays! Fin 1892, les White-Rovers remportent facilement une nouvelle rencontre, cette fois face au Standard A.C. par 5 à 1.

Parmi ces pionniers du football, citons les frères Jack et Tom Wood, Mc Bain et Mc Queen. Les White-Rovers se contentent ensuite de jouer contre le Standard A.C. ; les « Routiers » s'imposent chaque fois.

Pour la Pâques 1893, l'équipe anglaise de Marylebone F.C. est invitée à Paris par le Standard A.C. et les White-Rovers. Les Londoniens infligent trois défaites aux équipes parisiennes qui lui sont opposées (3-0 face à une sélection des meilleurs joueurs parisiens et 7-0 face au Standard), mais souffrent face aux White-Rovers, ne s'imposant seulement que par 3 à 1. Les White-Rovers sont reconnus officiellement par l'U.S.F.S.A. le 9 janvier 1894. Le club participe donc à la toute première compétition de football jamais organisée dans notre pays : le championnat de France de l'U.S.F.S.A. Au premier tour, les Rovers laminent le pauvre C.A. Neuilly par 11 à 0. En demi-finale, les Routiers souffrent face au Club français, mais se qualifient tout de même grâce à un but de leur demi droit, Mc Bain. En finale, c'est le Standard A.C. qui est qualifié pour disputer ce premier trophée du football français aux Rovers. La rencontre se solde par un match nul 2-2 et l'on décide de rejouer le match le 5 mai. Cette fois, c'est le Standard qui s'impose.

La saison suivante, les Rovers parviennent une nouvelle fois en finale du championnat. Le Standard s'impose, encore.

En 1896, le championnat n'est plus disputé sous forme d'élimination directe, mais, avec pour modèle le championnat d'Angleterre, une compétition plus longue, au cours de laquelle tous les clubs se rencontrent et où des points sont comptabilisés. L'équipe de cette saison est sans conteste celle du Club Français. Le 23 février, c'est la confrontation tant attendue entre les Rovers et le Club Français, les deux prétendants au titre cette saison. En étant battus par 4-1 par le Club Français, les Rovers font une nouvelle fois une croix sur la couronne de champion de France. La saison suivante, les Rovers et le Standard A.C. terminent à égalité de points à l'issue du championnat. Un match de barrage est nécessaire. Quatrième occasion en quatre ans de conquérir le titre, et quatrième échec des Rovers...

Malgré ses quatre titres de vice-champion de France et une aura considérable due à ses brillants résultats en rencontres amicales, les White-Rovers déposent les armes en 1898.

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