Waldeck Rochet

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Waldeck Rochet
Parlementaire français
Naissance 5 avril 1905
Décès 15 février 1983
Mandat Député 1936-1940
puis 1945-1973
Début du mandat {{{début du mandat}}}
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription Seine
puis Saône-et-Loire
puis Seine
puis Seine-Saint-Denis
Groupe parlementaire PCF
IIIème République-IVème République-Vème République

Waldeck Rochet est un homme politique français, né le 5 avril 1905 à Sainte-Croix (Saône-et-Loire), il est décédé à Nanterre (Hauts-de-Seine) le 15 février 1983.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il est fils de sabotier. Son prénom évoque Waldeck-Rousseau. Après son service militaire, il exerce la profession de maraîcher. Il adhère aux jeunesses communistes en 1923 et en 1924 au Parti communiste français. En 1931, il fréquente l’école du parti à Moscou. Il est secrétaire du parti à Lyon puis monte à Paris. Il représente Colombes-Nanterre (Seine) à la Chambre des Députés de 1936 à 1940. Il fonde le journal La Terre.

Maurice Thorez le charge des questions agricoles au secrétariat du parti. Il favorise le rapprochement entre communistes des régions rurales et urbaines. Il refuse de condamner le Pacte germano-soviétique en 1939. Après la dissolution du PCF, il est détenu en Algérie et est libéré par les Alliés. Il représente dès 1943 le parti communiste à Londres et est membre de l’Assemblée consultative provisoire à Alger et à Paris.

En 1945, il entre au Bureau politique et se fait élire député de Saône-et-Loire aux deux Assemblées constituantes puis à l'Assemblée nationale de 1946 à 1958. À l’avènement de la Ve République, il change de circonscription et représente la Seine puis la Seine-Saint-Denis (Aubervilliers) jusqu’en 1973. Il a présidé la commission de l’agriculture (1946-1947) et le groupe communiste de l’Assemblée nationale (1946-1947 et 1962-1964).

Il est le numéro 3 du PCF après Maurice Thorez et Jacques Duclos. Il est secrétaire général adjoint du parti en 1961, puis secrétaire général en 1964. Favorable à l'union de la gauche, il apporte à François Mitterrand le soutien communiste dans sa candidature présidentielle en 1965. Il s’efforce de rajeunir et de réorganiser le parti tout en observant une stricte orthodoxie. Il est confronté aux événements de mai 1968 et condamne les gauchistes puis il doit faire face à l'intervention soviétique en Tchécoslovaquie qu’il désapprouve. Partisan modéré d'une déstalinisation « à l'italienne » du PCF, il est étroitement surveillé par l'aile orthodoxe du Parti et ne dispose pas d'une rélle marge de manoeuvre. Peu après un voyage en URSS, il présente les premiers symptômes d'un « maladie neurovégétative » qui le tiendra éloigné de la vie politique. Louis Aragon dira à se sujet : « Je lui avais bien dit de ne pas aller à Moscou. Je l’avais prévenu, je savais qu’il n’en reviendrait pas vivant. »[1]. Il décède le 15 février 1983.

En 2005, le centième anniversaire de sa naissance réunit plus de 400 personnes à Branges (Bresse) dont de nombreuses personnalités de la Résistance, plusieurs anciens ministres, ainsi que le directeur du quotidien communiste L'Humanité.

[modifier] Récapitulatif des mandats

[modifier] Députation

  • Député PCF de la Seine (1936-1940)
  • Député PCF de la Saône-et-Loire (1945-1958)
  • Député PCF de la Seine (1958-1967)
  • Député PCF de la Seine-Saint-Denis (1967-1973)

[modifier] Direction du PCF

  • Membre du Comité central (1936-1983)
  • Secrétaire du Comité central (1959-1961)
  • Secrétaire général adjoint (1961-1964)
  • Secrétaire général (1964-1970)
  • Président d'honneur du parti (1970-1979)

[modifier] Œuvres

Liste non exhaustive

  • Oû en est l'agriculture soviétique, impressions et notes de voyage d'une délégation paysanne en U.R.S.S., Paris : Parti communiste français, [s. d.]. 48 p.
  • Vers l'émancipation paysanne, Paris : Éditions sociales, 1952. 304 p.
  • Qu'est-ce que la philosophie marxiste ?, Paris : Éditions sociales, 1962. 80 p.
  • L'Avenir démocratique de la France, incluant des articles d'Étienne Fajon, Paris : Parti communiste français, 1962. 63 p.
  • Ceux de la terre, Paris : Éditions sociales, 1963. 371 p.
  • Qu'est-ce qu'un révolutionnaire dans la France de notre temps ?, Paris : Éditions sociales, 1967. 63 p.
  • Les Enseignements de mai-juin 1968, Paris : Éditions sociales, 1968. 95 p.
  • L'Avenir du Parti communiste français, Paris : Bernard Grasset, 1969. 189 p.
  • Écrits politiques : 1956-1969, préface de Georges Marchais, Paris : Éditions sociales, 1976. 303 p. (ISBN 2-209-05199-1)

[modifier] Bibliographie

[modifier] Notes et références

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