Vertus théologales

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Dans la religion chrétienne, les vertus théologales sont les vertus ayant Dieu pour objet (I Co 13,13). Elles adaptent les facultés de l’homme à la participation de la nature divine (cf. II P 1,4). Elles sont les conséquences de la grâce.

Elles disposent l'homme à vivre en relation avec Dieu. Au Ciel, seule la charité subsistera, sous la forme de la vision directe de Dieu.

Les vertus théologales sont au nombre de trois :

  • la foi ;
  • l'espérance ;
  • la charité, c'est-à-dire l'amour de Dieu et de son prochain pour l’amour de Dieu.

Ce groupe tire son origine d'un passage fameux de la Première Épître de saint Paul aux Corinthiens (I Co 13, 13) : « Maintenant donc, ces trois-là demeurent, la foi (pistis), l’espérance (helpis) et l’amour (ou : charité, agapè) mais l’amour est le plus grand. »

Ces vertus sont infusées par Dieu dans l’âme des fidèles pour les rendre capables d’agir comme ses enfants et de mériter la vie éternelle. Elles sont le gage de la présence et de l’action du Saint Esprit dans les facultés de l’être humain.

Sommaire

[modifier] Vertus théologales et vertus cardinales

Les vertus humaines s'enracinent dans les vertus théologales, qui les rendent plus parfaites.

Les trois vertus théologales complètent le groupe de quatre vertus cardinales, humaines (prudence, tempérance, force et justice.) Leur ensemble est parfois appelé celui des sept vertus catholiques.

Le groupe des quatre vertus cardinales, qui reçoit ce nom au Moyen Âge, existe déjà chez les philosophes grecs, dans le judaïsme hellénisé et chez les Pères de l'Église.

Les vertus humaines s’enracinent dans les vertus théologales car celles-ci se réfèrent directement à Dieu. Elles disposent les chrétiens à vivre en relation avec la Sainte Trinité. Elles ont Dieu Un et Trine pour origine, pour motif et pour objet.

[modifier] Attributs des vertus théologales dans l'art

Dans les œuvres d'art du Moyen Âge, de la Renaissance et jusqu'au XIXe siècle, les vertus sont généralement représentées sous les traits de femmes reconnaissables à leurs attributs.

Leurs attributs respectifs sont par exemple :

  • pour la foi : livre (contenant la doctrine chrétienne), ostensoir (contenant l'hostie consacrée) ;
  • pour l'espérance : ancre (fermeté dans la tempête, même invisible) ;
  • pour la charité : bras ouverts, enfants accueillis ou nourris.

Les vertus peuvent être représentées par les symboles suivants : croix tréflée ou colombe pour la foi, ancre ou barque pour l'espérance, cœur enflammé pour la charité.

[modifier] Fin de deux des vertus

Selon Saint Paul :

  • La foi n'aura plus de raison d'être à la fin des temps, celle-ci n'étant plus nécessaire pour constater l'existence de Dieu qui se sera révélé.
  • L'espérance ne sera plus de mise, tout étant accompli et plus rien ne restant donc à espérer.

La seule des trois vertus théologales qui subsistera sera donc, explique-t-il, la charité - ou amour.

[modifier] Art et culture

Le cinéaste Bernard Émond a réalisé une trilogie de films sur les vertus théologales.

[modifier] Voir aussi