VDSL

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La technologie VDSL (Very high bit-rate DSL) est basée sur la même technologie que l'xDSL, (les signaux VDSL sont transportés sur une paire de cuivre, simultanément et sans interférence avec la voix téléphonique), elle permet d'atteindre de très hauts débits : elle peut fournir de 13 à 55,2 Mbps dans un sens et de 1,5 à 6 Mbps dans l'autre ou, si l'on veut en faire une connexion symétrique, un débit de 34 Mbps.

Sommaire

[modifier] VDSL en simple réseau

Le VDSL est une technologie réseau, qui peut être utilisée au sein d'un réseau domestique ou dans un immeuble.

Cette technologie permet d'établir des connexions réseau à haut débit sans déployer de câblage dédié : il suffit d'utiliser des installations téléphoniques existantes.

Il est possible de déployer le VDSL dans des immeubles, des hôtels, des hôpitaux, etc.

Dans ce cas, il faut utiliser un boîtier répartiteur à la racine du réseau téléphonique, et un boîtier client (modem VDSL) au niveau de chaque prise de téléphone, lui adjoignant ainsi une prise RJ45.

Pour une utilisation personnelle (pavillon, appartement), il est possible d'utiliser le VDSL pour raccorder deux points distants, soit si la distance excède les 100 m maxi des réseaux Ethernet, soit si l'installation téléphonique est existante, mais que le déploiement de câbles Ethernet pose un problème de coût ou de faisabilité. On appelle cela un pont VDSL.

Dans ce cas, on utilise une installation basée sur une interface serveur à une extrémité du fil téléphonique, et une interface client à l'autre extrémité. Chaque boîtier est relié à un réseau Ethernet par un connecteur RJ45. Le montage est invisible pour les utilisateurs, qui voient l'autre partie du réseau comme s'ils y étaient raccordés par un câble Ethernet classique.

Pour cet usage, on utilise un VDSL symétrique, avec un débit de 5, 10, 15, 18 ou 34 Mb/s, selon la distance, qui peut atteindre 1,5 km.

Parmi les fabricants d'interfaces VDSL, on trouve Zyxel, MRV, SMC Networks, Allied Telesyn ou RAD.

[modifier] Utilisation pour le raccordement à Internet

Pour atteindre les débits maximaux, l'utilisateur devra se trouver à moins de 300 m du DSLAM. Et dès 1 km de distance, il devient plus intéressant d'utiliser une autre technologie comme l'ADSL 2+. Pour utiliser le VDSL, on devra donc effectuer du FTTN (Fiber To The Neighborhood), c’est-à-dire amener de la fibre optique jusqu'à chaque quartier, où seraient implantés des DSLAM. En France, cela se traduirait par la pose de DSLAM dans les sous-répartiteurs, ce qui engendrait de nombreux coûts d'implantation. Une alternative intéressante et plus pérenne consisterait à implanter de la fibre jusqu'à l'usager : FTTH (Fiber To The Home).

Le VDSL est aujourd'hui utilisé principalement en Corée du Sud.

En France, la société Erenis déploie dans Paris depuis fin 2002 un réseau dont la partie terminale, dans les immeubles, utilise le VDSL. Les immeubles sont raccordés via fibre optique et le VDSL permet de proposer jusqu'à 100 Mbps à l'abonné, sur la distance très courte dans l'immeuble. L'utilisation du VDSL permet la réutilisation du câblage téléphonique dans les logements, avec le risque que celui-ci soit incompatible avec le très haut débit s'il est trop ancien. A fin 2006, ce réseau est présent dans 12 arrondissements parisiens et à Asnières (92) et couvre environ 150.000 logements.

[modifier] Interférences avec les appareils téléphoniques

Comme l'ADSL, le VDSL doit être isolé des appareils de téléphonie (répondeurs, etc.).

Souvent, le modem VDSL sert lui-même de filtre, s'intercalant entre la prise murale et le réseau téléphonique.

S'il existe d'autres périphériques téléphoniques sur la ligne, il faut les isoler par un filtre VDSL. En pratique, un filtre ADSL fait très bien l'affaire.

[modifier] VDSL2

Le VDSL2 est le successeur du VDSL. Parmi les améliorations notables, la vitesse passe à 100 Mbit/s en full-duplex, et la distance entre l'utilisateur et le DSLAM est portée à 3 500 mètres.

Alors que les technologies VDSL2 semblent délaissées en France au profit de la fibre optique, la plupart des opérateurs européens ont annoncé des déploiement VDSL2 à grande échelle. En effet cette technologie permet des débits de 50 Mbits symétriques pour des investissements 10 fois inférieurs à la fibre, en particulier en zone pavillonaire. En effet dans les zones pavillonnaires (56,4% de l'habitat en France[1]) qui refusent les câbles aériens, le coût du génie civil rend le VDSL2 incomparablement plus efficace que la fibre.

Le VDSL2 reste une technologie intéressante.

Le VDSL2 est une technologie standardisée (ITU G.993.2) et plutôt efficace : elle permet d’obtenir une bande passante de 100 mégabits/sec à 500 mètres sur une simple paire de câbles de cuivre (en symétrique), comme celle utilisée actuellement avec l’ADSL (250 mégabits/sec à la source). Beaucoup de pays, dont la Finlande ou l’Allemagne comptent déployer du VDSL2 de façon commerciale. La Belgique a commencé son déploiement VDSL2 en avril 2008. En France, même si des tests ont été effectués, il semble que la fibre optique (en FTTH) soit préférée. L’avantage du VDSL2, c’est évidemment le coût : il « suffit » de tirer la fibre jusqu’à une borne (placée par exemple en début de rue) ou jusqu'à certains sous-répartiteurs bien choisis et les utilisateurs sont ensuite reliés avec le réseau actuel à cette dernière, ce qui évite 90% du génie civil. Il y a donc triple avantage : prix, délais et nuisances

Le VDSL2 est très rapide en dessous de 500 mètres, le débit commençant à décroître significativement au delà de cette distance mais restant supérieur à celui de l'ADSL2+. À partir de 1,6 km, le VDSL2 devient équivalent à l’ADSL2+ en termes de performances.

La seule difficulté de déploiement est liée à la diaphonie avec l'ADSL : on ne peut pas mélanger l'ADSL et le VDSL sur des câbles partageant la même gaine.

[modifier] Références de l'article

  1. Recensement INSEE 2004-2006