Ubuntu

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Cet article concerne le système d'exploitation. Pour les autres significations, voir Ubuntu (homonymie).
Ubuntu
Bureau de la version Ubuntu 8.04
Ubuntu 8.04 (Hardy Heron)
Famille Linux
État du projet en développement
Plates-formes i386, AMD64, PowerPC[1], UltraSPARC[2]
Entreprise/
Développeur
Canonical Ltd. / Ubuntu Foundation
États des sources Logiciel libre et Open Source
Dernière version stable 8.04 (Hardy Heron) (le 24 avril 2008)
Méthode de mise à jour APT
Interface graphique GNOME
Gestionnaire de paquets dpkg
Site Web www.ubuntu.com

Ubuntu (prononciation [ubuntu], c'est-à-dire « Ou-boun-tou ») est un système d’exploitation libre basé sur Debian GNU/Linux et sponsorisé par la société Canonical.

La version par défaut (utilisant GNOME) s’est enrichie de nombreuses variantes.

Sommaire

[modifier] Présentation

Ubuntu est une distribution GNU/Linux basée sur Debian et destinée à proposer un système convivial, ergonomique, libre et gratuit y compris pour les entreprises. Initialement conçu pour tous les ordinateurs de bureau (fixe ou portable), Ubuntu propose également une version serveur et depuis peu, une version pour appareil mobile (encore en développement).

[modifier] Le nom

Son nom provient d’un ancien mot bantou (langue d’Afrique), ubuntu, signifiant « Humanité aux autres » ou encore « Je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous ». Il est un concept fondamental de la philosophie de la réconciliation développée par Desmond Tutu avec l'abolition de l'apartheid. Le sens informatique ci-dessus est une dérivation instrumentale de ce sens philosophique et politique tel qu'il se trouve expliqué dans le travail de la Commission de la vérité et de la réconciliation. Les attendus philosophiques pratiques du sens fondamental permettent de mieux saisir par exemple la mission technologique socialement durable de la Fondation Shuttleworth (ci-dessous) et relayée en France dans les travaux de philosophes comme Barbara Cassin et Philippe-Joseph Salazar.

[modifier] Distribution

Ubuntu marque son identité graphique et sonore par une apparence brune et orange (par opposition aux bleus classiques) et de brefs sons d’instruments de musique africains qui rappellent ses racines.

La version Dapper Drake (ici en anglais) depuis le live CD avec l'icône d'installation
La version Dapper Drake (ici en anglais) depuis le live CD avec l'icône d'installation

Ubuntu est proposé par défaut sous forme d'un LiveCD appelé desktop (bureau). Un redémarrage permet d'utiliser directement Ubuntu et de l'installer. Sans corrompre le système utilisé, cette version permet de tester la compatibilité d'un ordinateur sans le modifier (entre autres le bon fonctionnement des pilotes de périphériques); ou de tester une (nouvelle) version. Une version alternate (alternative) ne permet pas le démarrage live mais inclut des procédures d’installation avancées, plus proches de Debian. Avant Ubuntu 6.06, la version live ne permettait pas l'installation. La version DVD permet les deux modes.

Après l’installation, l’environnement graphique GNOME est l’interface du système. Pour les utilisateurs qui préfèrent l’environnement graphique KDE, il existe un projet officiel d'Ubuntu qui propose le support de KDE : Kubuntu. Il est possible d'installer plusieurs environnements graphiques et d’avoir ainsi Ubuntu, Kubuntu ou Xubuntu (fonctionnant avec XFCE) au sein d'une même installation.

[modifier] Technique

Les distributions Ubuntu sont toujours des variantes stables de la version avancée de Debian (SID). L’architecture générale (dont le système de paquets APT) est donc celle de la distribution Debian.

La différence principale est que la convivialité générale (procédure d’installation, choix de logiciels par défaut...) se fait parfois hors du cadre éthique très strict de Debian. Par contre, les versions stables de Debian suivantes intègrent ou adaptent certaines des avancées mises en place pour Ubuntu.

Ubuntu mise sur l'utilisabilité ; le système tient sur un seul LiveCD compressé . Avec l'approche One Application Per Task (une application par tâche), le CD ne contient que les programmes nécessaires pour une utilisation courante. A partir de la version 7.04 (nom de code Feisty Fawn), le système d'installation inclut un assistant de migration depuis le système d'exploitation Windows et transfère les données personnelles (dossier Mes Documents) ainsi que les fonds d'écrans, les favoris internet, etc.

Dans un souci d'homogéneité et de performance globale du système, seules les applications GTK (pour le bureau GNOME) sont proposées dans Ubuntu. Pour Kubuntu ce sont plutôt les applications Qt qui sont incluses par défaut. Ubuntu inclut aussi un système de mise-à-jour automatique pour corriger les bogues ou les failles de sécurité .

A la différence de la plupart des distributions Linux, le compte root ou administrateur est désactivé par défaut pour faciliter l'administration du système (choix donnant souvent lieu à des polémiques concernant la sécurité); c'est donc l'utilisateur qui effectue les tâches administratives temporairement et pour une tâche déterminée avec les droits d'administrateur (ou super utilisateur).

Ubuntu est disponible officiellement pour les architectures x86 (Intel et compatibles), AMD64 et Sparc et disponible non officiellement pour PowerPC (arrêt du support avec la version 6.10), IA-64 (Intel Itanium) et Playstation 3 ( processeur Cell dérivé du PowerPC d'IBM).

[modifier] Historique

Le projet est initié en 2004 par le milliardaire sud-africain Mark Shuttleworth, ancien développeur Debian, et sponsorisé par sa société Canonical Ltd, créée spécialement pour Ubuntu. Avant sa sortie pour le grand public, le projet très secret avait comme nom de code no-name-yet[3], « pas encore de nom ». Il annonce une nouvelle version tous les six mois et des cycles de développements de 2 ans (détails dans Versions). Sur le portail (Launchpad) chargé entre-autre de lister les bugs d'Ubuntu, le premier bug[4] constaté est resté célèbre : Mark Shuttleworth dénonce le fait que Microsoft ait une part de marché écrasante, et qu'il soit difficilement possible d'acquérir un ordinateur dans un magasin sans Windows pré-installé. Ce bug a été confirmé dans de nombreux pays, et c'est un des buts d'Ubuntu de le réparer, selon les termes mêmes de Mark Shuttleworth.

En 2005, un an après sa création, Ubuntu est une référence dans les milieux connaisseurs[5].

En 2006, Ubuntu 6.06 LTS (de nom de code « Dapper Drake ») est la première version issue d'un cycle de développement de 2 ans. L'installeur Ubiquity apparaît sur le LiveCD, et équipe depuis lors l’ensemble des LiveCD. Canonical passe des accords avec Sun Microsystems.

En 2007, la version Ubuntu 7.04 inaugure les effets 3D du bureau (désactivés par défaut) et le rapatriement, via une interface graphique, du dossier « Mes Documents », des fonds d’écrans, des favoris Internet, et des contacts (e-mail et messagerie instantanée) depuis un ancien système d’exploitation. En France, l'Assemblée Nationale s'équipe d'ordinateurs Ubuntu[6]. Intel passe un contrat avec Canonical pour développer une plate forme mobile : Ubuntu Mobile. Dell vend des portables et des ordinateurs avec Ubuntu préinstallé depuis le 24 mai 2007 (le support Dell d'Ubuntu est effectué via Canonical). Ces ordinateurs sont également disponibles en France depuis le 8 août 2007[7].

En janvier 2008, en France, la gendarmerie nationale annonce son abandon de Windows et la migration de tous ses postes informatiques vers Ubuntu d'ici 2013, cela représente environ 70 000 ordinateurs[8]. En septembre 2008, en Suisse, les 9 000 ordinateurs des écoles genevoises auront entièrement abandonné les logiciels MS Office. Dans un deuxième temps, Windows sera également abandonné pour migrer vers Ubuntu. [9] [10]

[modifier] Organisation du projet

Le projet Ubuntu s’appuie sur une communauté internationale et souveraine de développeurs et d'utilisateurs, qui élabore la distribution en sélectionnant les paquets de logiciels, en réalisant des mises à jour de sécurité et en fournissant des outils de support technique.

Le développement du projet s’organise autour d’un portail non distribué mis en place par Canonical Ltd: Launchpad. Ce portail inclut les outils suivants, permettant le développement de Ubuntu :

  • Le projet Bazaar, permettant aux développeurs d’organiser le développement de paquets (sorte de CVS).
  • Le bug tracker Malone, permettant la gestion des rapports de bug provenants directement des utilisateurs.
  • Le projet Answers, qui permet aux utilisateurs de poser leurs questions et d’effectuer des demandes de support auprès de l’équipe de support d’Ubuntu et d’autres contributeurs.
  • Le bountie tracker, permettant d’ajouter ou de participer à la donation de primes (en USD) aux développeurs en contrepartie de fonctionnalités nouvelles dans Ubuntu.
  • Le projet Rosetta, qui permet aux utilisateurs de traduire l’ensemble des paquets que comporte Ubuntu directement depuis le site du Launchpad.
  • Le projet Blueprint, qui indique les divers objectifs à atteindre pour la prochaine version de Ubuntu.

Launchpad comporte également un grand nombre de wiki permettant aux différents groupes de contributeurs de s’organiser.

[modifier] Composants

Ubuntu divise tous les logiciels en 4 sections, appelées « composants » ou encore « dépôts », en les classant par licences et par niveau de support utilisateur disponible. Par défaut, une sélection de paquets de main (principal) sera installée pour couvrir les besoins basiques de la majorité des utilisateurs.

Libre Non libre
Supporté par Canonical main restricted
Non supporté par Canonical universe multiverse
  • main (principal) : paquets sous licence considérée comme libre, et pour lesquels le support de Canonical est disponible.
  • restricted (restreint) : un ensemble de pilotes et de firmwares dont la licence n’est pas considérée comme libre.
  • universe (univers) : un grand choix de logiciels libres (développement communautaire sans l’intervention de Canonical).
  • multiverse (multivers) : un ensemble de logiciels non libres (non supportés par Canonical).

Cependant il existe d'autres composants secondaires :

  • security : Mise à jours de sécurités.
  • updates : Corrections de bug importante.
  • backport : dernières mises à jour issues de la version en développement.
  • commercial : applications réalisées par des entreprises partenaires à Canonical.
  • medibuntu : pour « Multimedia, Entertainment & Distractions In Ubuntu », anciennement PLF qui comprend des paquets légaux en France mais litigieux dans d’autres pays.

[modifier] Versions

Une version stable d’Ubuntu est mise à disposition tous les six mois, à l’instar des distributions comme Mandriva Linux jusqu’à la version 2005 ou Fedora, et à l’inverse de Debian. Chaque version a un nom de code et un numéro. La numérotation des versions d’Ubuntu est chronologique (contrairement à la numérotation ordinale de nombreuses autres distributions : 1.0, 1.1, 1.2 ; 2.0, 2.1 ; 3.0...) : le premier nombre correspond à l'unité des années (5 pour 2005, 6 pour 2006...) et le second correspond au mois de la publication de la version stable (04 pour avril et 10 pour octobre).

Les versions stables de Ubuntu sont synchronisées avec le développement de l’environnement de bureau GNOME. Ce dernier a un cycle de développement de 6 mois, et une version stable de GNOME est publiée à chaque mois de mars et septembre. Ubuntu est publié en version stable environ un mois après la sortie de la nouvelle branche de GNOME, soit aux mois d'avril et d'octobre. Exceptionnellement, un délai de 6 semaines a été ajouté au cycle de développement de The Dapper Drake. Devant originalement sortir en avril 2006, cette version a été repoussée au 1er juin 2006, dans le but de stabiliser au maximum cette version (elle est la première à être officiellement proposée en entreprise) et d’y ajouter le support des langues à caractères complexes (en particulier les langues orientales).

Bien qu’officiellement les différentes versions de la distribution ne sont distinguées que par leur numéro de version, lors du développement, chaque version est identifiée par un nom de code en anglais formé d’un adjectif et d’un nom d’animal (les deux mots ayant la même lettre initiale). Ainsi, en pratique les utilisateurs avancés et les développeurs utilisent volontiers le nom de code, voire simplement l’adjectif pour désigner telle ou telle version. Par exemple, la version 5.10, ayant pour nom de code The Breezy Badger, est couramment désignée par le surnom Breezy. À partir de la version 6.06 The Dapper Drake, première version LTS, les lettres initiales des noms de versions respectent l'ordre alphabétique et leur position chronologique (D est la 4e lettre de l'alphabet comme Dapper est la 4e version d'Ubuntu et ainsi de suite).

[modifier] Historique des versions

Version Date de sortie Nom de code Support Nouveautés principales
Ubuntu 4.10 20 octobre 2004 Warty Warthog
(Phacochère verruqueux)
30 avril 2006 - Premier lancement
- Support des architectures x86, x86-64 et PowerPC
- Service d'envoi de CD
Ubuntu 5.04 8 avril 2005 Hoary Hedgehog
(Hérisson vénérable)
31 octobre 2006 - Inclusion de update-manager/upgrade-notifier
- Compatibilité avec Kickstart
- Amélioration du support des ordinateurs portables
Ubuntu 5.10 13 octobre 2005 Breezy Badger
(Blaireau jovial)
13 avril 2007 - Barre de chargement du système (USplash) au démarrage
- Support pour les installations des fabricants OEM
- GCC 4.0
Ubuntu 6.06 LTS 1er juin 2006 Dapper Drake
(Canard pimpant)
juin 2009 - LiveCD et Installeur sur un disque unique
- Ajout de l'installeur Ubiquity
- Barre de chargement du système (USplash) a l'extinction
- Première version LTS (Long-Term Support)
Ubuntu 6.10 26 octobre 2006 Edgy Eft
(Salamandre nerveuse)
25 avril 2008 - Amélioration du système de démarrage Upstart
- X.Org supporte AIGLX
- Rapport automatique des erreurs
Ubuntu 7.04 19 avril 2007 Feisty Fawn
(Faon téméraire)
octobre 2008 - Assistant de migration depuis Windows
- Virtualisation KVM
- Installation des codecs et pilotes propriétaires
- Gnome Control Center
- Effets graphiques
- Configuration facile des réseaux sans-fil (WPA supporté)
- L'architecture PowerPC reste disponible mais n'est plus supportée officiellement par Ubuntu
Ubuntu 7.10 18 octobre 2007 Gutsy Gibbon
(Gibbon fougueux)
avril 2009 - Effets graphiques activés par défaut
- Options Click'N'Run
- Compiz Fusion
- Amélioration du système d'impression Cups
- Ajout d'un logiciel de configuration du serveur graphique X.Org
Ubuntu 8.04 LTS 24 avril 2008 Hardy Heron
(Héron robuste)
avril 2011 - Deuxième version LTS (Long Term Support)
- Détection et configuration du branchement à chaud d'écran X.Org
- Intégration de l'outil de synchronisation OpenSync: (pour PDA/smartphones)
- Installateur pour Windows en option
- Intégration de PolicyKit
- Le nouveau serveur audio PulseAudio est activé par défaut.
Ubuntu 8.10 30 octobre 2008[11] Intrepid Ibex
(Bouquetin intrépide)
mars 2010 Seront définies du 19 au 23 mai à Prague lors d'un débat[12]
Légende:
Version au support expiré Version supportée actuellement Version actuelle Version en développement Version planifiée


Un cycle de développement de 6 mois : le planning des prochaines versions d'Ubuntu
Un cycle de développement de 6 mois : le planning des prochaines versions d'Ubuntu

[modifier] Shipit

Ubuntu 7.04 CD
Ubuntu 7.04 CD

Shipit permet de réserver un envoi gratuit de la version 8.04 d’Ubuntu avant sa sortie en ligne sur CD aux personnes ne disposant pas de ligne à haut débit. Les frais de port sont pris en charge par Canonical Ltd. Étant donné que ces frais ne varient pas énormément selon le nombre de CD/DVD commandés, il est possible d’en commander plusieurs en une seule commande afin de distribuer les copies additionnelles autour de soi. Il est également possible de panacher les envois (par exemple, une version x86-64 bits et trois versions x86-32 bits).

L'attente pour recevoir le CD est en général de 2 à 3 semaines environ.

[modifier] Développement, Branche instable

À l'avenir, une version en permanence instable verra le jour sous le nom de code Grumpy Groundhog (la marmotte d’Amérique grognonne). Ses sources viendront directement des dernières versions des applications incluses dans Ubuntu [13].

Déclinaison d'ubuntu

[modifier] Projets liés

Plusieurs projets sont dérivés de Ubuntu. Ubuntu incluant par défaut l'environnement GNOME, des projets sont apparus pour offrir la possibilité d’installer d’autres environnements graphiques. De même, d’autres versions se contentent d’ajouter des logiciels supplémentaires dans le but de convenir à une utilisation particulière. Ces projets ne sont pas des distributions dérivées de Ubuntu, car ils partagent exactement la même base, les mêmes logiciels, les mêmes dépôts APT, le même nom de code et le même cycle de développement.

Logo des distributions officielles :

[modifier] Variantes

Ubuntu est le nom de la distribution de base, utilisant par défaut l’environnement graphique GNOME. C’est la base de travail de plusieurs variantes qui diffèrent principalement dans leur configuration à l’installation.

Les noms des variantes sont généralement des mots-valises composés à partir du mot Ubuntu.

[modifier] Variantes d'environnement graphique

Certaines variantes (officielles et indépendantes) sont adaptées à une autre interface graphique, ce qui influence le choix des logiciels installés par défaut.

Une seule autre variante officielle est supportée par la fondation Ubuntu :

Les autres variantes majeures sont :

  • Xubuntu basée sur Xfce (était une variante officielle jusqu'à la version 7.10[14]);
  • Fluxbuntu, basée sur Fluxbox ;
  • Elbuntu, basée sur Enlightenment ;
  • OpenGEU ( anciennement Geubuntu) , distribution basée sur Ubuntu combinant GNOME et Enlightenment.
  • Ubuntu Lite, basée sur Openbox. Elle se destine, par le choix du très léger Openbox, aux ordinateurs anciens dont les ressources ne permettent souvent pas d'utiliser correctement les distributions Ubuntu classiques, qui utilisent GNOME (Ubuntu) ou KDE (Kubuntu). L'interface graphique reste cependant assez proche de celle de Windows. Il faut noter que l'installateur formate sans autre choix possible l'intégralité du disque dur.
  • EeeXubuntu, basé sur Xubuntu et optimisé pour l'eeepc d'Asus.

[modifier] Variante serveur

Bien que moins connue du grand public, une version serveur existe. Ubuntu Server permet une installation rapide de LAMP sur toute machine basée sur l'architecture x86, AMD64 ou UltraSPARC T1. La principale différence entre Ubuntu Server et Ubuntu ou Kubuntu est le choix des paquets installés par défaut. Le nombre réduit de programmes installés favorise la sécurité du serveur et réduit la charge et les occupations mémoire et disque de celui-ci. L'installation et la gestion de ce serveur se font en mode texte (ligne de commande). Malgré tout, tous les logiciels se trouvant dans les versions graphiques d'Ubuntu sont disponibles. Vous pourriez ainsi, même si ce n'est pas conseillé pour un serveur, installer un environnement graphique complet tel que Gnome ou KDE.

Une nouvelle version de Ubuntu server nommée Ubuntu Server Edition JeOS a vu le jour le 15 Novembre 2007. Elle est surtout optimisée pour la virtualisation. Voir l'annonce officielle

[modifier] Variantes d'usage

Ces variantes sont optimisées par défaut pour un usage spécifique. Elles sont majoritairement compatibles avec un changement d’environnement graphique, mais souvent aux dépens de certaines fonctionnalités.

La seule variante d’usage officielle est Edubuntu (orientée vers les milieux éducatifs). Gobuntu (variante officielle supportée par Canonical) est plutôt une variante d'éthique (répondant au sens strict du free software selon la définition de la FSF)

Les variantes indépendantes ne sont pas affiliées au projet de base mais fonctionnent en collaboration en s’appuyant dessus. Les principales sont :

Les autres variantes actuellement en projet sont :

La variante Goobuntu (Google Ubuntu) est une rumeur qui a été démentie par la société Google.

[modifier] Variantes éthiques

Certaines variantes différent par leur philosophie, dans l’acceptation ou non d’éléments non libres. Cette caractéristique est également majoritairement indépendante des deux autres, mais toujours dépendante au niveau fonctionnel (par exemple on peut envisager une version kubuntu d'edubuntu selon les critères gNewSense, mais les fonctionnalités seront restreintes).

Les principales sont :

  • gNewSense et la dérivée officielle Gobuntu, des versions totalement libres selon les critères de la FSF, autrement dit restreintes exclusivement aux logiciels libres [15] ;
  • Linspire,( à partir de la version 6) une variante commerciale d’Ubuntu qui consiste principalement en l’ajout de programmes non libres pour la compatibilité avec certains logiciels du commerce dont les jeux [16];
  • Freespire, ( à partir de la version 2) version communautaire de Linspire qui intègre néanmoins des packages nonfree ( particulièrement des codecs propiétaires)
  • Linux Mint, une variante proche d’Ubuntu anglophone qui inclut par défaut de nombreux éléments propriétaires ou non-libres pour DVD, MP3, divX, win32 et plugins (Java, Flash, Realplayer).

[modifier] Variantes de plateformes

Certaines variantes sont prévues pour différentes architectures matérielles, mais des refontes logicielles importantes peuvent en découler.

La version de base (Ubuntu Desktop) est destinée aux ordinateurs de bureau, portables et serveurs. Les architectures supportées officiellement sont :

  • x86, le système de base (pour PC à processeur de type x86) ;
  • AMD-64, la version optimisé pour AMD 64 bits et EM64T (équivalent pour les processeurs Intel) ;
  • SPARC pour les serveurs Sun (à processeur SPARC).

D'autres architectures sont supportées par des communautés indépendantes :

  • PPC (pour processeur de type Power PC) maintenue par la communauté, support abandonné par Canonical ;
  • IA-64 pour Intel Itanium 64 bits ;
  • PlayStation 3 pour la console Sony PlayStation 3.

Ubuntu Mobile est une version en projet pour appareils mobiles (PDA, smartphone et autres).

[modifier] Variantes locales

Des variantes locales qui sont adaptées à un lieu ou à une langue particulière existent. Les principales sont :

  • Lemix, une distribution marocaine de l’École Mohammadia d'Ingénieurs de Rabat ; [17]
  • Alinex, une distribution portugaise de l’Université de Evora.

[modifier] Autres projets liés

Le projet Wubi cherche à faciliter la transition depuis Windows. Il permet d’installer et de désinstaller Ubuntu (ou ses variantes officielles) comme un logiciel pour Microsoft Windows [18].

Il existe des logiciels qui facilitent l’installation de codecs vidéos et de pilotes qui ne peuvent être intégrés dans la distribution officielle :

Le projet freeduc-sup, orienté vers les écoles supérieures, propose des paquets pour Kubuntu (anciennement une déclinaison du LiveCD freeduc-cd).

Dans la dernière version d'Ubuntu 8.04, Wubi est intégré au LiveCD.

[modifier] Tutoriels

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Ubuntu.

b:Accueil

Wikibooks propose un ouvrage abordant ce sujet : Ubuntu.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Livres

Sur le sens premier philosophique et politique:

Sur le sens instrumental et dérivé:

[modifier] Notes et références

  1. Le support n'est plus officiel depuis ubuntu 6.06 mais les nouvelles versions restent fonctionnelles sur power pc (mac et PS3)
  2. Ubuntu est seulement disponible pour les plates-formes UltraSPARC en édition Serveur.
  3. Forum de développement mentionnant en août 2004 l’arrivée d’une nouvelle distribution de nom de code no-name-yet. Le domaine correspondant renvoie aujourd'hui sur le site officiel d’Ubuntu.
  4. Microsoft has a majority market share sur bugs.launchpad.net
  5. Distribution la plus populaire selon le classement du site Distrowatch (à l'occasion de la sortie imminente d'Ubuntu 5.04), comme c'est annoncé sur ce blog
  6. détails sur ZDnet. (Le Parlement suisse aurait fait depuis un appel d'offre pour une demande identique source : Plein écran - Le logiciel libre (LCI), Voir sur le site de LCI
  7. [www.dell.fr/ubuntu Ordinateurs Ubuntu vendus par Dell France]
  8. Article de Clubic : "La gendarmerie nationale française adopte Ubuntu" Voyez aussi : Article sur lemondeinformatique.fr
  9. Article de la Tribune de Genève
  10. [Rectificatif paru dans la Tribune de Genève du lendemain]
  11. https://wiki.ubuntu.com/IntrepidReleaseSchedule
  12. https://wiki.ubuntu.com/IntrepidIbex wiki officiel
  13. Source
  14. http://irclogs.ubuntu.com/2008/01/15/%23ubuntu-meeting.html Retranscription du TB Meeting du 15 janvier 2008
  15. Selon une annonce de Mark Shuttleworth, lors de la sortie de la version 7.10 d’Ubuntu en octobre 2007, devrait voir le jour une déclinaison d’Ubuntu (comme l’est Kubuntu ou Edubuntu) 100 % libre selon les critères de la FSF. Les développeurs de gNewSense seraient d’ailleurs mis à contribution : l’annonce officielle ("Ubuntu 7.10 will feature a new flavour - as yet unnamed - which takes an ultra-orthodox view of licensing)
  16. Linspire anciennement basé sur debian utilise ubuntu comme base a partir de 2007 annonce dans le journaldunet.com
  17. Site Officiel de Lemix
  18. Site de l’installeur WUBI
  19. Page d’accueil de RTU
  20. Page d'accueil de Automatix


Origine :
Debian
Basé sur :
Debian (sid)
Ubuntu Variantes :
Kubuntu, Xubuntu, Edubuntu
Dérivés :
MEPIS, gNewSense, Linspire,
nUbuntu, Ubuntu lite, ...


Distributions Linux

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