Tueur en série

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Cet article traite du tueur en série ainsi que son stéréotype, expression provenant directement de l'anglais serial killer.

Sommaire

[modifier] Qualification

Est considéré comme un tueur en série un meurtrier récidiviste qui a commis au moins trois meurtres, un intervalle de temps - de quelques jours à plusieurs années - séparant chacun de ces meurtres. Un tueur en série est un psychopathe qui se caractérise par sa boulimie de meurtres, par le plaisir qu'il tire de ses actes et par un sentiment de supériorité qui l'amène à penser qu'il ne sera jamais pris.

Le tueur en série ne tue pas par idéologie (même s'il peut parfois sélectionner ses victimes sur des critères ethniques, religieux ou sexuels), par fanatisme ou par appât du gain. Le moteur du tueur en série est le sentiment de toute puissance que lui procurent ses crimes.

Au regard de cette définition, les terroristes, les criminels de guerre, les tueurs de masse, les spree killers, les tueurs passionnels ou les tueurs à gages ne sont pas considérés comme étant des tueurs en série.

[modifier] Qui sont les tueurs en séries

Avant tout, il faut savoir qu'un tueur en série est une personne comme n'importe qui physiquement. On ne peut le différencier d'une autre personne. Il est comme tout le monde et peut même être marié et avoir des enfants et avoir un travail bien vu par la société. Cela s'est déjà vu à de nombreuses reprises comme le tueur BTK par exemple qui sévissait durant les années 70 et qui s'est fait arrêter dans les années 2000. Ce tueur qui avait une femme et des enfants, avait travaillé dans une agence de sécurité avant de travailler dans une église.

[modifier] Comment sont-ils devenus des tueurs en séries?

On peut constater que durant l'enfance des tueurs en séries, beaucoup d'eux ont eu différents sévices en rapport soit avec le sexe, soit la violence physique et/ou morale. Mais on ne peut dire si cela a joué un rôle important dans leur avenir meurtrier, car tous les enfants battus ou abusés ne deviennent pas des tueurs en séries. Mais personne ne peut dire pour l'instant comment se créent ces pulsions de meurtres chez certains individus et pas chez d'autres.

[modifier] Le mode opératoire et la signature

Chaque tueur en série a sa propre manière de tuer. Mais il faut bien différencier le mode opératoire (MO) et la signature des tueurs. Le MO peut être similaire à d'autres meurtres, mais pas la signature (sauf si fait par un tueur qui recopie des meurtres). Le mode opératoire est la manière du tueur pour attaquer ses victimes, de les aborder et de préparer son meurtre de différentes raisons et but. La signature, elle, est quelque chose que le tueur ne peut s'empêcher de faire et qui est inconscient. Ceci permet de faire les liens entre les meurtres et de savoir si c'est le même tueur ou pas. Un exemple pour faire la différence entre signature et mode opératoire: Un voleur qui enlève les chaussures à une personne en plein milieu d'un champ de bris de verre. S'il les enlève dans le but que la personne ne puisse le suivre en ayant peur de se blesser, cette manière est le mode opératoire de ce voleur. Par contre, si le voleur prend les chaussures de la personnes dans un but fétichiste, ceci fera que c'est la signature. Bien entendu la signature et le mode opératoire sont parfois très proches et difficiles à différencier quand on ne connaît pas le criminel qui a commis l'acte. Mais il est tout de même possible de trouver la différence entre ces deux modes. Ceci fera une sorte de fiche signalitique de chaque tueur, qui aidera la police à suivre les déplacements du tueur, car toutes sont différentes.

[modifier] Origine

Le terme de tueur en série à été mis en place lors du procès de Ted Bundy, un tueur des plus meurtrier que les Etats-Unis aient connus, l'on prétend qu'il a assassiné et agressé plus de 100 jeunes femmes.

[modifier] Typologie d'action

Un tueur en série procède avec méthode et contrôle parfaitement la situation. Il peut commettre ses méfaits pendant des années avant d'être pris. Par opposition, un spree killer est un psychotique qui agit impulsivement et tue lui aussi plusieurs personnes dans des lieux différents mais dans un laps de temps relativement court. Contrairement aux tueurs en série, les spree killers sont en général rapidement mis hors d'état de nuire.

Parmi les tueurs en série, on trouve des serial snipers, lesquels utilisent une arme à feu de préférence à tout autre moyen pour tuer leurs victimes.

[modifier] Stéréotype

Les scénaristes de cinéma ont repris les figures du tueur en série dans toute une gamme de films d'horreur, de policiers, de Slasher movies et de thrillers. Le stéréotype du tueur qui déchaîne la violence dans la société civilisée est cependant plus une évocation du "berserker" sanglant et sanguinaire imbu de violence sans limites, que des tueurs en série de la vie réelle.

Ces personnages fournissent facilement le méchant de base (comme pourrait le faire très bien le machiavélique génie du mal) parce que leur protagonisme justifie l'action violente de la part du héros, de manière à retourner à un espace public pacifié une fois que la rédemption par leur élimination a eu lieu.

Les berserkers sont donc des figures obligées du cinéma d'action violent : ils ramènent à la perception de la lutte non négociable civilisé / barbare.

Il y a un autre stéréotype de tueur en série: celui qui planifie ses meurtres avec grande intelligence et en les signant de manière très ésotérique. Il s'oppose au tueur barbare au fait qu'il ne va pas tuer spontanément sur son passage, et c'est sa traque qui fait l'objet de l'histoire, la confrontation directe étant secondaire.

[modifier] Annexes

[modifier] Articles connexes

[modifier] Lien externe

[modifier] Références bibliographiques

  • Stéphane Bourgoin, Serial killers : Enquête sur les tueurs en série, Grasset & Fasquelle, 2003
  • Stéphane Bourgoin, Le Livre noir des Serial Killers, Grasset & Fasquelle, 2004
  • Frédéric Vézard, La France des tueurs en série, J'ai Lu, coll. « Document », 2004
  • Étienne Jallieu (pseudonyme de Stéphane Bourgoin), Serial Killers : Les nouveaux monstres, Scènes de Crimes, 2005
  • Carine Hutsebaut, Profession profileuse : Sur la piste des tueurs en série, Le Cherche-Midi, coll. « Documents », 2000
  • Michèle Agrapart-Delmas, De l'expertise criminelle au profilage : Une psychocriminologue sur la piste des grands meurtriers et en guerre contre les pseudo-profilers, Favre, 2001
  • John Douglas, Mark Olshaker, Emmanuel Scavée, Agent spécial du FBI : Prédateurs et victimes, éditions du Rocher, coll. « Documents », 2005
  • Michel Barroco, Les Tueurs en Série, Le Cavalier Bleu, coll. « Idées reçues », 2006
  • Iryna Piliptchuk, Tchikatilo : Camarade serial killer, Anne Carrière, 2006
  • François Himonet et Jacqueline Hiégel, Les monstres sont parmi nous, Albin Michel, coll. « Bellemare », 2000
  • Philippe Tersand, Histoire singulière de Guy Georges, le tueur de l'Est parisien, Stock, 2000
  • Ann Rule, Un tueur si proche (Ted Bundy)
  • Ann Rule, La Rivière rouge (Gary Ridgway), Michel Lafon
  • Helen Morrison, Harold Goldberg et Karine Laléchère, Ma vie avec les serial killers : Secrets de profileuse, Payot, 2006
  • J. Gaillard, Pourtant j'ai eu un ours en peluche, Mille et une nuits, 2004
  • Marc Pigeon, William Fyfe, tueur en série; autopsie d'une enquête policière, Lanctôt, Montréal, 2003
  • Michel Ferracci-Porri, Beaux Ténèbres, La pulsion du mal d'Eugène Weidmann. Ed. Normant, 2008