Troubles comportementaux de guerre

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Pour les soldats en condition de guerre la personnalité et les comportements de l'individu sont grandement perturbés : augmentation de la cruauté, de l'insensibilité, du sadisme. Ces effets à courts termes sont dus à la distance que doit prendre l'esprit du combattant avec la réalité. Il ne devient pas insensible, mais pour sauvegarder sa santé mentale, l'esprit se dissocie des actes qu'il commet.

John Kerry notamment, dénonça avec d'autres soldats les crimes vus ou faits par eux lors de la guerre du Viêt Nam, dénonçant cette guerre, et affirmant que les conditions de la guerre entraînaient des troubles comportementaux menant à la cruauté, aux abus, et aux crimes de guerre gratuits.

A plus long terme, les séquelles sont lourdes : l'esprit compose petit à petit avec ce qu'il a enregistré (vu, vécu, entendu, senti...). Les troubles les plus fréquents sont : insomnie, cauchemars, paranoïa, culpabilité, hallucinations, dissociation de la personnalité. Tous ces symptômes peuvent conduire à une désociabilisation importante, l'ancien soldat se plaçant dans une situation d'incompris et de solitaire. Voir aussi les Trouble de stress post-traumatique qui se rapportent aux "victimes" et aux "bourreaux.". Auparavant, dès la Première Guerre mondiale, la psychiatrie militaire les nommaient de "Shell-Shock", "Battle Stress" et "Battle Fatigue". Au combat, tout sujet est toujours à la fois "victime" de quelqu'un et "bourreau" de quelqu'un autre, en termes simples.

[modifier] Troubles somatiques

Certains troubles qu'on a d'abord classés comme ayant une origine psychosomatique pourraient en fait également ou totalement avoir des causes organiques ; les soldats des guerres modernes sont exposés à des chocs physiques internes importants qui peuvent gravement traumatiser les organes internes sans laisser de traces externes, et à de nombreux toxiques dont en particulier le mercure (amorces des munitions (balles, obus) en 14-18 et 39-45), les gaz de combat (en 14-18), les composés issus de la combustion de la poudre constituée de nitrate, et le plomb qui a été l'un des matériaux les plus utilisé.

Ces toxiques sont absorbés par l'air, par ingestion et/ou par la peau et peuvent agir en synergies. L'uranium appauvri et les substances radioactives ayant été ajoutées aux précédentes depuis une cinquantaine d'année.

Ces toxiques peuvent provoquer des paralysies, réduction du champ visuel, perte de la vue ou hallucinations, défaut de coordination des mouvements, courbatures, Amnésie sélective de guerre, etc.

On sait maintenant que les individus sont génétiquement inégaux devant certains toxiques (devant le plomb par exemple). Il est probable que de nombreux soldats fusillés pour l'exemple ou punis pour avoir simulé une maladie ou des troubles psychiques étaient en fait victimes de troubles réels et au moins pour partie "organiques", qu'on pourrait rétrospectivement classer dans les séquelles précoces de guerre.

[modifier] Voir aussi