Tourisme en Islande

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

L'Islande regorge de sites touristiques et attire de plus en plus de touristes du monde entier. L'intérêt de l'Islande réside essentiellement dans sa nature sauvage et préservée plus que dans ses villes. La population y est en effet faible, et a, à l'instar des autres pays nordiques, toujours vécu en harmonie avec la nature grandiose mais fragile qui l'entourait. Un voyage en Islande est donc une source de dépaysement hors du commun, et ce à 3h30 de vol de Paris.

Sommaire

[modifier] Caractéristiques générales

Icône de détail Article détaillé : Géographie de l'Islande.

[modifier] Géologie islandaise

La faille de Thingvellir
La faille de Thingvellir

Pour comprendre les paysages islandais, il faut s'intéresser un peu à sa formation. L'Islande est une île volcanique issue de la rencontre entre le volcanisme de la dorsale océanique séparant les plaque tectonique européenne et américaine et d'un volcanisme de point chaud. Ainsi, de nombreuses failles parcourent l'île selon un axe du sud-ouest au nord-est telles que la célèbre faille de Þingvellir ou encore celle d'Almannagjá et les éruptions sont courantes (avec une moyenne de 1 tous les 5 ans). L'Islande est donc encore en formation et croît de, environ, 2cm par an. On trouve donc dans cette île des paysages de désolation extrême avec des champs de lave ou de cendre s'étalant à perte de vue (en particulier dans les hautes terres) contrastant avec des paysages hauts en couleur (Landmannalaugar par exemple) dus au volcanisme acide. De plus de nombreux sites géothermiques remarquables parsèment le pays, tel que Geysir qui donna son nom à tous les geysers du monde.

[modifier] Relief

L'Islande possède un relief important, avec une altitude moyenne au dessus de 500m et un point culminant à 2119m (le Hvannadalshnúkur), Les côtes sont souvent très montagneuse et découpées de fjords rentrant parfois profondément dans les terres (comme par exemple l'Ísafjarðardjúp), la côte sud est quant à elle essentiellement constitué de plage de sable noir ou de sandar, avec plus à l'intérieur des terres des vieilles falaises (dont la célèbre Lómagnúpur d'une hauteur d'environ 600m) datant de l'époque où la mer remontait plus haut dans les terres. Le centre de l'île est constitué d'un plateau désertique avec de nombreux points au dessus de 1000 m. Du fait de la nature assez fluide des laves, les pentes sont généralement douces, mais l'existence d'éruption sous glaciaires a donné des volcans tabulaires aux parois raides, et l'érosion intense de la mer, des rivières ou des glacier a parfois donné des pentes quasi verticales avec par exemple des canyons très encaissés (Markarfljótsgljúfur ou Jökulsárgljúfur).

[modifier] De l'eau et encore de l'eau

Le climat de l'Islande lui confère un réseau hydrographique important, avec de nombreuses grandes rivières issues pour la plupart de la fonte des glaciers. En effet l'Islande possède de nombreux et grands glaciers dont le Vatnajökull, plus grand glacier d'Europe. De ces glaciers naissent les grands fleuves islandais comme l'Ölfusá et la Þjórsá, respectivement plus gros débit et plus long fleuve d'Islande. Ces rivières croissent sur le plateau du centre de l'Islande avant de rejoindre la côte, subissant donc une différence de dénivelé entrainant la formation de nombreuses cascades qui sont parmi les plus grosses d'Europe (Dettifoss, cascade de plus grand débit d'Europe avec 500 m³/s ). C'est ainsi que la côte sud est parsemée de cascades, souvent de faible débit mais aussi souvent très jolies et réputées (Skógafoss, Seljalandsfoss sont les plus célèbres).

[modifier] Faune et flore

L'Islande possède une faune assez pauvre excepté les oiseaux et les poissons. Ainsi, les seuls mammifères de l'île avant l'arrivée de l'homme sont les renards polaires, présents essentiellement dans la région des Vestfirðir (en Hornstrandir), mais on trouve aussi maintenant de nombreux moutons. Un autre mammifère important pour la culture islandaise et pour les touristes est la Baleine, présente en particulier en Faxaflói (en témoigne le nom Hvalfjörður signifiant le "fjord des baleines" donné à un des fjords se jetant dans la baie) en Breiðafjörður et surtout près de Húsavík, ville qui est devenu un centre d'observation des baleines. Pour ce qui est des oiseaux, il y en a partout et de toutes sortes. En particulier, il y a abondance d'oiseaux de mer comme la mouette, les macareux et les sternes dans les falaises des Vestfirðir, et abondance de diverses espèces de canards en été sur le lac Mývatn, en faisant des lieux très courus par les ornithologues, ou simplement les amoureux des oiseaux.

La flore est assez réduite (aussi) sur l'île. On ne va pas en Islande pour ses forêts car elles sont quasiment inexistantes même si la politiques gouvernementale actuelle vise à reboiser en particulier pour lutter contre l'intense et rapide érosion des sols. Malgré cela, l'Islande est une île très verte, mais ceci est du à l'herbe et la mousse qui abondent (en particulier dans le sud, plus humide).

[modifier] Sites touristiques par région

[modifier] 1 Höfuðborgarsvæði (la région de Reykjavík)

Cette région est en fait essentiellement Reykjavík et sa banlieue mais inclut aussi le sud du Hvalfjörður. Un des principal attrait de cette région est donc Reykjavík, la capitale du pays. C'est véritablement le centre du pays possédant par exemple le terminal de bus grandes lignes BSI qui permet par exemple aux touristes de parcourir l'île en peu de temps. Mais la ville en elle même possède de nombreux attraits avec en particulier de nombreux musées, de nombreux parcs et des bâtiments célèbres tels que la cathédrale d'Hallgrímskirkja. Même dans cette grande ville la nature reste proche, c'est ainsi que le lac Tjörnin se retrouve au centre de la ville, ville qui plus est cernée par la mer sur sa petite péninsule de Seltjarnarnes.

Mais cette région possède aussi des montagnes, visibles depuis la capitale: Esja. Ce massif culminant à 914m présente un relief très caractéristique des montagnes islandaises: une sorte de plateau entaillée de large vallées glacières, avec des neiges éternelles blanchissant les plus hautes sections. Ce site est très apprécié des randonneurs du fait de sa proximité avec la capitale, et sert aussi de station de ski l'hiver.

[modifier] 2 Suðurnes (ou Reykjanes: "péninsule des fumerolles")

Le lagon bleu
Le lagon bleu

C'est la région la plus densément peuplée d'Islande après la capitale. C'est un passage obligé pour la plupart des touristes car c'est là qu'est situé l'Aéroport international de Keflavík. Cette région est essentiellement un champ de lave recouvert de mousse, avec des ports de pêche sur ses côtes. Le principal attrait de cette région réside en sa géothermie, particulièrement active ici. C'est ainsi que l'on y trouve un haut lieu du tourisme (et même de la vie) en Islande: Bláa lónið (le blue lagoon). Ce lagon est une station thermale très fréquentée, avec une eau a 37 °C réputée bonne pour la santé en particulier contre certaines maladies de peau, ceci grâce à la présence de silice (aussi responsable de la très jolie couleur bleue de l'eau) et d'algues. Un autre lac bleu célèbre de la région est Kleifarvatn avec à proximité le site de Krýsuvík et ses solfatares ou autres manifestations géothermiques.

[modifier] 3 Vesturland

Cette région possède de nombreux sites touristiques très variés. Du sud au nord nous pouvons distinguer des zones particulières. Autour du Hvalfjörður, le paysage est essentiellement montagneux (cf article Hvalfjörður). Une des attractions les plus impressionnantes de la région est la cascade de glymur située tout au fond du fjord: c'est la plus haute chute du pays, dévalant près de 200m pour s'enfoncer dans un court mais impressionnant canyon. Cette région est moins visitée depuis la déviation de la route n1 par le tunnel sous le fjord.

Près de Borgarnes, le long de la vallée de la Hvítá se trouvent beaucoup de jolis sites. Près de Reykholt se trouve la plus puissante source chaude du pays: Deildartunguhver avec en moyenne 180 litres par seconde à 97 °C. Après une course libre laissant tout le temps aux touristes de les contempler, elles sont captées pour chauffer les villes alentour. Plus en amont se trouves les chutes de Hraunfossar et de Barnafoss. Si ces premières ne brillent pas par leur hauteur ou leur débit, c'est pour leur originalité qu'elles méritent le détour: l'eau sort sur plusieurs centaines de mètres directement de la lave en de nombreux petits filets d'eau. A une courte distance se trouve les grottes de Surtshellir. Près de ces lieux se trouve la route de Kaldidalur qui passe près du large volcan Ok ainsi que des glaciers de Þórisjökull et Langjökull.

Plus au nord se trouve la péninsule de Snaefellsnes. Sa partie nord (délimitée par les crêtes montagneuses) est truffée de petits fjords et de jolies montagnes dont la célèbre Kirkjufell près de Grundarfjörður, s'élevant presque comme une île à 463m de haut. Sur cette face nord se trouve la ville de Stykkishólmur donnant accès par son port à la large baie de Breiðafjörður et ses innombrables îles. Sur la face sud de la péninsule s'étale des falaises mortes (non en contact avec la mer) d'où chutent de frêles mais mignonnes cascades. La côte de cette face sud est parfois taillée de petites falaises laissant apparaître de jolis orgues basaltiques (en particulier près d'Arnarstapi [1]). La pointe ouest de la péninsule est dominée par le Fujiyama islandais, le Snæfellsjökull, et est principalement constitué du champ de lave de ses éruptions passées. Cette montagne de 1446m était le point d'entrée du « Voyage au centre de la Terre » de Jules Verne.

Au nord du Hvammsfjörður se trouve une péninsule montagneuse annonçant l'entrée dans la région des Vestfirðir.

[modifier] 4 Vestfirðir ("Les fjords de l'ouest")

Vestfirðir est une immense péninsule montagneuse déchiquetée par de nombreux fjords la coupant parfois sur plus de la moitié de sa longueur. Il s'agit d'un immense plateau culminant à près de 1000 m profondément entaillé par des vallées glacières. La région est coupée classiquement en 3 zones du nord au sud, séparées par les longs fjords d'Arnafjörður et d'Ísafjarðardjúp. Aussi merveilleuse et grandiose soit-elle, le tourisme reste faible (mais est en plein essor) à cause de son isolement géographique.

La partie au sud de l'Arnafjörður est une partie de hauteur modérée. Le site le plus connu de cette zone est la falaise de Látrabjarg. D'une hauteur maximale de 444 m, ces falaises constituent un abri pour des millions d'oiseaux, en faisant la falaise la plus peuplée d'Europe. La ville de Brjánslækur constitue un bon relais vers le sud grâce au ferry la reliant a Stykkishólmur. La côte ouest possède quelques unes des rares plages de sable blanc de l'Islande, donnant parfois aux paysages des allures d'îles du Pacifique.

En montant vers le nord, on croise la perle de la région: Dynjandi. Cette cascade chute le long de la paroi sur une hauteur d'environ 100m en s'évasant à la base et est probablement une des plus belles cascades d'Islande. On entre ensuite dans la zone qui est parfois appelée les Alpes islandaises. En effet cette zone est la plus élevée de toute la région avec un point culminant à 998m (Mt Kaldbakur). La route se poursuit alors jusqu'à Ísafjörður en traversant des paysages tous plus grandioses les uns que les autres. Ísafjörður est la capitale de la région avec ses 3000 habitants et le cœur des transports que ce soient par voie terrestre, maritime ou aérienne. La ville est située au cœur de son fjord comme posée sur l'eau, dans un cadre fantastique avec les montagnes abruptes la cernant. La route partant vers le sud est longe l'Ísafjarðardjúp et ses nombreux bras, rendant le trajet certes long mais extrêmement sympathique.

De l'autre côté de ce très long et très large fjord se trouve la région d'Hornstrandir. Cette région fut désertée vers 1950 à cause de son isolement et des conditions très difficiles qui y régnaient. Toute la péninsule forme maintenant une grande réserve naturelle où l'on ne peut accéder que par bateau [2]. C'est dans cette péninsule que l'on trouve le seul glacier de la région : le Drangajökull. Le site le plus visité de cette péninsule est incontestablement la falaise de Hornbjarg [3], probablement la plus belle falaise d'Islande et une des plus belle du monde. Cette falaise brille en effet déjà par sa hauteur (534 m) mais en plus sa forme est à couper le souffle car elle semble être ne falaise dans les 2 sens (de la mer ou de la terre), comme une fine pellicule de roche formant une barrière entre la terre et la mer. La région est aussi appréciée pour la possibilité d'y observer des renards polaires.

[modifier] 5 Norðurland vestra ("le nord ouest")

Cette région n'est pas une régions très touristique. Ce n'est pas qu'on y trouve aucun des éléments qui font le charme de l'Islande, mais surtout qu'ils sont tous moins majestueux qu'ailleurs. Ici les paysages sont doux: collines, lac, baies, ... On peut noter cependant quelques sites uniques. Dans la baie de Húnaflói, à l'est de la péninsule de Vatnsnes, se trouve Hvítserkur, un étrange rocher dans l'eau abritant quelques oiseaux. On trouve aussi quelques belles cascades comme celle de Kolugljufur [4] et son canyon. Près de Varmahlid se trouve les fermes traditionnelles en tourbe de Glaumbær, qui sont un modèle du genre. C'est dans cette région que se trouve le point de départ (ou d'arrivée) d'une des plus belles pistes des Hautes Terres d'Islande: Kjölur. En empruntant cette piste on arrive à Hveravellir, à la frontière sud de la région. Ce site est remarquable par son activité géothermique. Cette route se prolonge vers la région Suðurland et les sites de Geysir et Gullfoss.

[modifier] 6 Norðurland eystra ("le nord est")

Cette région possède un patrimoine touristique très important et très varié. Les sites sont souvent concentrés en des petites zones, de sorte qu'il est possible de visiter certaines zones à pieds.

La frontière avec la région de Norðurland vestra est marquée par un grand ensemble montagneux dont les altitudes sont de l'ordre de 1000m, découpé de vallées et de fjords dont en particulier Eyjafjörður ("le fjord de l'île", en référence à Hrísey, située au milieu du fjord). A flanc de ce très long fjord se trouve Akureyri, quatrième ville plus peuplée d'Islande, plus grosse ville en dehors de la région de Reykjavik. On peut profiter d'un arrêt ici, la ville étant le coeur des communications du nord de l'île, pour visiter quelques sites intéressants comme l'église d' Akureyrarkirkja où le centre ville.

Sur la route vers le lac Mývatn, on peut admirer les jolies chutes de Goðafoss. La rivière Skjálfandafljót s'élance de 12m en plusieurs bras, dans cette célèbre chute. Elle se jettait déja plus en amont dans la chute de Aldeyjarfoss, cernée d'orgues basaltiques, visible depuis la grande piste de Sprengisandur. Elle continue ensuite pour se jeter bien plus au nord dans la baie de Skjálfandi où se trouve la petite ville de Húsavík, célèbre pour son centre d'observation des baleines.

La région de Mývatn regroupe énormément d'attractions touristiques. Le lac en lui même est une grand lac peu profond (4m maximum) qui doit son nom aux très nombreux moucherons, dont les canards, eux aussi nombreux sur le lac, se régalent. Un des charmes de ce lac provient des pseudo-cratères, comme on peut les observer près de Skútustaðir. Légèrement à l'est du lac se trouve le champ de lave de Dimmuborgir, aux formes particulières ayant fait la réputation du site. Cette région est en effet situé sur la dorsale atlantique, d'où de nombreuses manifestations géologiques. La faille est visible un peu plus au nord, et on peut même y entrer au niveau des grottes de Grjótagjá, au coeur desquelles se trouve de l'eau chaude où on pouvait se baigner avant que la température n'y devienne trop élevée. On peut apercevoir non loin le large cratère de Hverfjall, d'où on a une vue panoramique sur le lac. Encore plus au nord se situent deux grand sites géothermiques: Námafjall et Krafla. Ces deux sites présentent des couleurs ocres très marquées, et abondance de phénomènes comme de la boue en ébullition, des mares bouillantes... Près de Krafla, on peut accéder à un champ de lave encore chaud et fumant: Leirhnjúkshraun.

A quelques kilomètres au nord est de Mývatn, se trouve le canyon de Jökulsárgljúfur dans le parc national du même nom. Cette gorge est souvent considérée comme le Grand Canyon islandais. Le fleuve Jökulsá á Fjöllum se jette dans plusieurs chutes extrêmement impressionnantes: Hafragilsfoss, Selfoss et surtout Dettifoss. Cette dernière, avec ses 40m de haut et ses 100m de large, et un débit maximum de 500m3/s est considéré comme la plus puissante d'Europe. Ce canyon attire aussi les touristes par ses paysages très particuliers, de la couleur rouge de la colline Rauðhólar aux paysages chaotiques, en passant par les orgues basaltiques omniprésents sur les parois de la gorge. A l'extrémité nord du parc se trouve Ásbyrgi, un canyon en forme de fer à cheval, creusé par la Jökulsá, puis abandonné par celle-ci. On y trouve une des rares forêts de l'île.

En remontant la Jökulsá á Fjöllum jusque dans les hautes terres d'Islande, on arrive au site de Herðubreið. Ce volcan a une forme très caractéristique de volcan tabulaire: le sommet est presque plat, formant un disque, et les parois sont très abruptes. Tout autour se trouve l'oasis Herdubreidarlindir, havre de verdure dans le désert noir. Plus loin sur la piste, se trouve la caldeira d'Askja avec le grand lac bleu d'Öskjuvatn et le plus petit laiteux de Víti. Il est coutume de se baigner dans ce dernier, ses eaux atteignant environ 25⁰C. Près du campement d'Askja se trouve la gorge de Drekagil, la gorge du dragon, réputée pour son ambiance très étrange, lunaire, avec ses pitons basaltiques s'élançant dans les airs, et son sol recouvert de pierre ponce.

[modifier] Liens externes