Tourisme en Indonésie

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Le tourisme est une des activités économiques les plus importantes pour l'Indonésie. Il est un des premiers rapporteurs de devises du pays.

Sa situation en Asie du Sud-Est, où se trouvent 3 des 7 plus actifs aéroports d'Asie (Bangkok, Singapour et Jakarta), fait de l'Indonésie un pays facile d'accès.

Outre l'aéroport de Jakarta, les principales portes d'entrées aériennes internationales d'Indonésie sont Denpasar sur l'île de Bali, Surabaya dans l'est de l'île de Java et Medan dans le nord de l'île de Sumatra.

L'ancienne ville royale de Yogyakarta, qui permet d'accéder aux grands temples de la période hindou-bouddhique du centre de Java, est reliée à Kuala Lumpur en Malaisie et à Singapour.

L'attrait touristique de l'Indonésie peut se décliner en deux aspects :

  • La nature,
  • La culture.

Sommaire

[modifier] La mer

Plus grand archipel du monde, l'Indonésie possède quelque 18 000 îles, d'innombrables plages, de nombreux récifs de coraux. Certains estiment que l'archipel indonésien possède la plus grande biodiversité marine du monde.

[modifier] Compétitions nautiques

Chaque année se tient Sail Indonesia, rallye de yachts de Darwin (Australie) à Kupang (ouest de Timor).

[modifier] La nature

A cheval sur l'équateur, l'archipel jouit d'un climat chaud et humide tout au long de l'année. Une grande partie de son territoire est encore couverte de forêts tropicales, elles aussi siège d'une grande biodiversité. Le gouvernement a ainsi créé de nombreux parcs nationaux. En outre, située sur la ceinture de feu du Pacifique, l'Indonésie possède de nombreux volcans, dieux terribles qui apportent fertilité et prospérité pour les Indonésiens, objet de curiosité pour les touristes.

[modifier] La culture

Nation d'une grande diversité ethnique, l'Indonésie possède encore de nombreuses traditions culturelles vivantes, avec leur architecture, leurs danses, leur musique, leur artisanat. Carrefour culturel, l'Indonésie a une histoire qui a laissé de nombreux monuments religieux, notamment bouddhiques et hindouistes.

[modifier] Statistiques

Le tourisme intérieur indonésien est de loin le segment de marché le plus important. Depuis le début des années 2000, c'est ce tourisme que les acteurs indonésiens promeuvent. La concurrence est rude entre les compagnies aériennes à bas coûts comme Adam Air, Batavia Air et Lion Air, mais aussi Citilink, la filiale à bas coûts de Garuda Indonesia, la compagnie nationale. Le ministère du Travail a récemment promulgué une loi facilitant les "ponts", durant lesquels les vols et les hôtels sont pleins.

Les visiteurs étrangers doivent donc tenir compte de ce facteur. La définition de "visiteur étranger" est celle de l'Organisation mondiale du tourisme, à savoir toute personne qui se rend dans un pays autre que celui de sa résidence, pour une période inférieure à 12 mois, avec un objectif autre que l'exercice d'activité rémunerée dans le pays visité. Cette définition inclut les passagers de voyages de croisière. Elle inclut également les cadres d'entreprise et hommes d'affaires qui entrent dans le pays pour des réunions d'affaires. En revanche, cette catégorie ne comprend évidemment pas les Indonésiens, ni les étrangers résidant en Indonésie qui reviennent de l'étranger.

L'Indonésie a reçu 5 millions de visiteurs étrangers en 2005. Les dépenses moyennes par visiteur ont été de 904 $ US, une baisse par rapport aux 1 053 $ US de 2001. La durée moyenne de leur séjour a été de 9,05 jours, ce qui représente également une baisse par rapport aux 10,5 jours de 2001 [1]. Les revenus représentent 4,6 milliards de $ US, [2] soit le 3e poste hors pétrole et gaz, après le bois et produits dérivés, et le textile et le vêtement[3].

Année Visiteurs étrangers Durée moyenne de séjour (jours)
2000 5 064 217 12,26
2001 5 153 620 10,49
2002 5 033 400 9,79
2003 4 467 021 9,69
2004 5 321 165 9,47
2005 5 002 101 9,05

L'Indonésie a retrouvé le niveau d'arrivées de 1996, année qui précède celle de la crise économique asiatique. En 1997, le nombre d'arrivées avait connu une légère croissance (3%). L'année suivante, le nombre d'arrivées a subi une chute brutale de -11,2%. Ce chiffre peut être comparé à celui de la chute du produit intérieur brut (PIB) cette même année, -13,1% [4]. Puis, le nombre d'arrivées a renoué avec la croissance, pour chuter de nouveau en 2002, l'année suivant les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis (-2,3%), et en 2003, celle suivant l'attentat de Bali. En 2004, ce nombre a retrouvé une croissance impressionnante (19%). Cette année là, l'Indonésie a reçu 5,3 millions de visiteurs, un record historique. Puis, il a de nouveau chuté en 2005, année qui a suivi celle du tsunami et où l'Indonésie a subi diverses catastrophes (-6%).

Les Asiatiques représent 70% des arrivées, Singapour, la Malaisie, le Japon et la Corée du Sud étant les premiers marchés. Les Européens sont le 2e groupe avec (16%), avec comme principaux marchés le Royaume Uni, la France, l'Allemagne et les Pays-Bas[5].

Région Nombre Pourcentage
ASEAN 2 174 000 43%
Reste Asie 1 340 000 27%
Europe 798 000 16%
Australie 392 000 8%
Amériques 210 000 4%
Moyen-Orient 61 000 1,2%
Afrique 28 000 0,6 %
Total 5 002 000

En 2005, le principal point d'entrée des visiteurs étrangers était l'aéroport international de Denpasar à Bali (29% des arrivées), suivi de l'aéroport international de Jakarta Soekarno-Hatta (22%) et le port de Sekupang sur l'île de Batam (21%) près de Singapour (avec l'île voisine de Bintan, lieu de villégiature pour les habitants de Singapour).

En 1996, le principal point d'entrée était Jakarta (31%), suivi de Denpasar (24%) et Batam (21%).

Jakarta Soekarno-Hatta Denpasar Ngurah Rai Batam Sekupang Autres Total
1996 1 566 000 1 195 000 1 048 000 1 226 000 5 034 000
2005 1 105 000 1 455 000 1 025 000 1 417 000 5 002 000
2005 pourcentage 22,1% 29,1% 20,5% 28,3%

L'évolution observée pour la place respective de Jakarta, capitale et principal centre économique de l'Indonésie, et Bali, principal centre touristique, peut s'expliquer par le fait que l'Indonésie attire moins d'hommes d'affaires étrangers depuis la crise de 1997.

[modifier] Quelques points d'intérêt

[modifier] Célèbes et îles voisines

[modifier] Java et îles voisines

[modifier] Jakarta et Java Ouest

  • Anciennes villes princière : Cirebon (trois cours princières vivantes), Sumedang (musée des princes sundanais)
  • Archéologie : Banten (ruines d'ancien sultanat), temples de Batujaya et Cibuaya (Ve-VIIIe siècles, est de Jakarta), Cangkuang (VIIIe siècle, sud-est de Bandung
  • Parc national marin : Mille Îles
  • Autres parcs nationaux :Ujung Kulon (pointe ouest de Java)
  • Plages : Carita (côte est de Java), Hiu et Pelabuhan Ratu (côte sud)
  • Villages traditionnels : Dukuh, Kuta, Naga (sud-est de Bandung)
  • Volcans : Galunggung, Krakatau, Papandayan (sud-est de Bandung)

[modifier] Java Centre et Yogyakarta

[modifier] Java Est et Madura

[modifier] Kalimantan et îles voisines

[modifier] Moluques et îles voisines

[modifier] Nouvelle-Guinée occidentale et îles voisines

[modifier] Petites Îles de la Sonde

[modifier] Bali

  • Archéologie : grotte de Gua Gajah, "Lune de Pejeng"
  • Lac : Batur, Bedugul
  • Constructions historiques : Klungkung
  • Temples : Besakih, Uluwatu
  • Villages traditionnels : Bugbug, Tenganan, Trunyan
  • Volcans : Batukarau, Batur, Agung
  • Spectacles traditionnels: Kecak, Legong

[modifier] Flores

  • Parc national de Kelimutu

[modifier] Lombok et îles voisines

[modifier] Sumba

[modifier] Sumbawa

  • Parcs nationaux : Komodo, Moyo

[modifier] Autres Petites Îles de la Sonde

[modifier] Sumatra et îles voisines

[modifier] Aceh et Sumatra Nord

[modifier] Jambi, Riau et Sumatra Ouest

[modifier] Bengkulu, Lampung et Sumatra Sud

[modifier] L'image de l'Indonésie

La crise économique de 1997 et les émeutes de Jakarta de mai 1998 ont mis l’Indonésie sur le devant de la scène internationale. Elles ont abouti à la démission, le 21 mai 1998, du président Soeharto, au pouvoir depuis 1965.

En 1999 se tiennent les premières élections démocratiques depuis 1955. Le nouveau président, Abdurrahman Wahid, dirigeant de la grande organisation socio-culturelle musulmane Nahdlatul Ulama, est un intellectuel ouvert sur son temps. Il a traduit Sartre en indonésien, son livre préféré est My Name is Asher Lev de l’écrivain américain Chaim Potok, et sa chanteuse préférée est Janis Joplin. Humaniste, Gus Dur s’efforce de résoudre les différents conflits qui traversent l’archipel. En 2000, il rebaptise solennellement «Papua» la province d’Irian Jaya (Nouvelle-Guinée indonésienne), reconnaissant ainsi l’identité papoue. Cible d’une campagne de discrédit menée par différents milieux hostiles aux réformes, Gus Dur est destitué par le parlement en 2001.

Sa vice-présidente, Megawati Soekarnoputri, très populaire, devient présidente. Durant sa présidence, le parlement adopte d’importants amendements à la constitution, supprimant les sièges réservés d’office à des membres des forces armées et introduisant l’élection au suffrage direct du président de la République, jusque là élu par le parlement. Ce même parlement refuse en outre une proposition d’amendement comportant une référence à la sharia. C’est également sous Megawati que sont signés en 2002 les accords dits « de Malino », qui réunissent les protagonistes du conflit aux Moluques.

Aux élections présidentielles de 2004, Susilo Bambang Yudhoyono, homme à la réputation d’honnêteté et d’ouverture, est élu largement au second tour.

Le tsunami du 26 décembre 2004 créera une situation nouvelle en Aceh. Un cessez-le-feu s’établit entre l’armée indonésienne et le mouvement indépendantiste GAM pour permettre l’acheminement de l’aide aux victimes. Des discussions sont engagées entre les deux parties. Le 15 août 2005, elles signent à Helsinki un accord de paix qui met fin à un conflit qui a fait plus de 15 000 morts depuis 1976. En décembre 2006 se tiennent les premières élections régionales en Aceh. Irwandi Yusuf, un membre du GAM, est élu gouverneur de la province.

En 2006, l’Indonésie est devenue membre du nouveau Conseil des Nations Unies pour les Droits de l’Homme. Elle a également signé l’International Covenant on Civil and Political Rights et l’International Covenant on Economic, Social and Cultural Rights. L’Indonésie souhaite désormais être considérée par la communauté internationale comme un pays respectueux des droits de l’homme.

L’Indonésie est une nation formée de populations diverses sur le plan linguistique, culturel et religieux. La compagnie aérienne nationale s’appelle Garuda Indonesia, du nom du roi des oiseaux de la mythologie hindoue et une des montures du dieu Vishnou. Son héritage de croyances et de rites traditionnels est une des beautés de l’Indonésie.

Sur le plan économique, l’Indonésie semble s’être remise de la crise financière asiatique de 1997. En 1998, le produit intérieur brut (PIB) avait baissé de plus de 13%. L’Indonésie était de loin le pays le plus brutalement frappé parmi les différents pays asiatiques touchés par la crise. Le pays renoue avec la croissance en 2000 avec un taux de près de 5%. La confiance des investisseurs, notamment étrangers, revient. Le taux de croissance approche désormais les 6% annuels.

L’Indonésie est aujourd’hui une nation qui s’efforce de construire une démocratie, avec toutes les difficultés liées à l’héritage du régime Soeharto. Le développement économique est un facteur fondamental dans la construction de cette démocratie. Le tourisme peut être un élément moteur de ce développement. Avec ses nombreuses plages, ses monuments, sa nature, la richesse de ses traditions culturelles, l’Indonésie est un trésor encore peu connu, qui ne demande qu’à être découvert.

[modifier] Quelques guides touristiques sur l'Indonésie

  • Dalton, Bill, Indonesia, Odyssey Guides, 2003
  • Gouyon, Anne (éd.), Bali - Voyager autrement, Editions Pages du Monde, 2005
  • Henley, David E. et autres, Indonesia : Sumatra, Java, Bali, Lombok, Sulawesi, Nelles Guides, 2000
  • Witton, Patrick et autres, Lonely Planet Indonesia

[modifier] Notes et références

  1. Source : Biro Pusat Statistik (institut national indonésien de statistiques)
  2. Minister of Culture and Tourism, Republic of Indonesia (2005). Visitor Arrivals to Indonesia 2000-2005. Communiqué de presse. Consultée le 2006-08-17.
  3. Indonesia, 2006, The World Factbook, CIA. Consulté le 2006-09-12
  4. Source : Banque Mondiale
  5. Minister of Culture and Tourism (2005). Visitor Arivals to Indonesia by Nationality and Country of Residence Year 2005. Communiqué de presse.

[modifier] Lien externe