Discussion Utilisateur:Titi Sitria

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Sommaire

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[modifier] Mon meilleur article:

WIKIPEDIA : UN UNIVERS MASCULIN ET SEXISTE


J'ai participé assez longtemps à Wikipédia, "l'encyclopédie libre et gratuite" en ligne, sous le pseudonyme de "Floreal", le mois des fleurs, correspondant au mois de mai du calendrier Républicain, plus poétique que l'autre, puis sous celui de "Titi Sitria", un nom étrusque. J'ai cessé toute collaboration de nature encyclopédique sur ce site ou je me suis surtout consacrée à l'histoire ancienne, principalement non gréco-latine, aux peuples et aux cultures périphériques moins connus: les étrusques, les phéniciens entre autres. Je me suis également intéressée à l'histoire du costume, aux cultures de la préhistoire et... au féminisme et à la condition féminine...ce qui m'a valu de nombreux problèmes.

Une expérience traumatisante au milieu de technocrates prétencieux et misogynes, présomptueux et arrogants, imbus d'eux-memes.

Ceci est particulièrement vrai parmi les administrateurs. Les femmes, très peu nombreuses (elles représentent entre 15 et 18% des effectifs) et habituées dans la vie réelle aux travaux subalternes, font de meme sur wikipédia. Elles n'interviennent que rarement dans les conflits et plutot comme modératrices, pratiquement jamais pour y faire la police. Les hommes par contre créent des "patrouilles" patrouillantes dans un esprit d'émulation assez militaire. Ils détiennent nettement, à tous les niveaux, le pouvoir sur wikipédia et sont en mesure d'imposer le point de vue qui leur agrée dans tous les domaines et sur tous les sujets.


La misogynie, l'antiféminisme, dans la wikipédie, profitent à certains, principalement aux hommes, constituant une sorte de petit lobby dirigeant, mais aussi à certaines parmi le très petit nombre de femmes qui y ont fait "carrière" et ont été élues "admins"… En ce sens, la présidente est une sorte de « reine-mère », sorte de figure tutélaire maternelle garante du patriarcat.

A partir du moment où elles sortent de ce cadre qui leur est assigné, où elles ne se conforment pas à la norme du système patriarcal qui leur assigne leur place et qu'elles mettent un sujet dans une perspective qui ne correspond pas à la normative patriarcale (entendue sur wikipédia comme "neutralité"!), les structures répressives existant normalement pour lutter contre le vandalisme sont utilisées pour les "normaliser". Si elles n'acceptent pas la "normalisation", ne rentrent pas dans le rang, elles vont à l’encontre de problèmes pouvant aller de la suspension momentanée à l'exclusion. En somme, si les participantes n’acceptent pas les règles du jeu patriarcal, elles sont considérées commes des vandales.

Comment fonctionne le système répressif ?

A partir du moment ou un conflit surgit, dans n’importe quel domaine, sur un article, d’autres participants vont venir apporter leur soutien à l’un ou l’autre des participants en conflit. S’il se trouvent qu’un des deux participants est une femme, il est fréquent qu’un des participants de la partie adverse finisse par lui rappeler implicitement, d’une manière ou d’une autre qu’en somme, « elle n’est qu’une femme » et que l’on attend donc qu’elle se conforme à l’attitude que le patriarcat exige d’elle : déférence, effacement. Difficilement sera blamée la violence verbale des participants, considérée comme « normale », implicitement « justifiée » par leur appartenance au sexe masculin, tandis qu’une participante utilisant le meme ton et les memes mots le sera immédiatement. Une femme « doit » etre accomodante. La disparité s’insinue ainsi dans cette première étape.

Si le domaine a trait d’une manière ou d’une autre à la place de la femme, le conflit a toutes les chances de voir la violence décuplée. Dans cette seconde étape, il va se former un effet de meute, à savoir qu’un nombre variant de trois à cinq ou six opposants vont s’agglutiner, venant à la rescousse les uns des autres, se relayant pour créer un barrage. Il se peut que, parmi la minorité masculine des participants qui ne sont pas dévorés par la présomption sexiste à l’égard de l’autre sexe, quelqu’uns viennent vous aider ou pour le moins chercher à calmer le jeu, mais en général, eux-mêmes minoritaires, ils n’insisteront pas trop par crainte de représailles. Le jeu de l’obstruction va alors commencer par la force du nombre. Les assaillants vont vous mettre sous le feu croisé des demandes de mauvaise foi, contester vos réponses en ergotant sur la neutralité des statistiques que vous leur présentez, dans le but de vous dissuader de contribuer à un article en vous lassant afin d’y imposer la version qui les arrange, et n’auront aucun mal à bénéficier de la complicité ou pour le moins de l’indifférence des administrateurs.

On pourrait y voir une logique sectaire sinon une logique de secte : solidarité des chefs, du groupe autour des chefs : toute secte, ou communauté, est tentée par ce défaut, menacée de ce danger. Petits chefs virtuels, se comportant souvent comme des machos : formule du communautarisme wikipédien.

Puisqu’il est convenu qu’une femme « doit » etre accomodante, doit avoir un vocabulaire chatié et que seul les hommes peuvent se permettrent la violence verbale ou l’usage d’expressions vulgaires, ceux-ci bénéficient d’une marge de tolérance dont ne bénéficient pas les femmes. De sorte qu’un mot de travers de la part d’une femme est considéré une insulte, tandis qu’insulter une femme est chose normale, tout au plus ce sera considéré comme une plaisanterie un peu lourde. Là encore, les administrateurs ne manqueront pas d’intervenir à l’encontre d’une femme, mais il la laisseront se faire insulter sans intervenir, parfois meme goguenards et complices.

Le jeu consiste donc à vous pousser à bout, à vous faire perdre la patience jusqu’au moment où vous commettrez un impair, un dérapage, donnant ainsi l’occasion à vos contradicteurs de vous trainer devant ce qu’ils appellent « Comité d’Arbitrage » sorte de tribunal où finissent les plaignants, à cette différence près que vous, simple contributrice de base n’appartenant pas au groupe dominant essentiellement masculin, avez tout les chances qu'outre aux récriminations ordinaires vous aurez droit à des accusations d’ordre sexiste en prime, et que vous serez soit doublement pénalisée dans le pire des cas, soit moins bien traitée que l'autre partie dans le meilleur.

Reste enfin le paternalisme dont vont vous gratifier ceux qui veulent vous témoigner leur bienveillance. Puisque « vous n’etes qu’une femme », au fond vous etes « bien gentille ». Ce genre de participant va donc louer votre patience : « mais pourquoi restez-vous donc sur cette page au milieu de ces gueux ? Laissez que je m’exprime à votre place, ils n’oseront pas s’en prendre à moi ». Vous voici cordialement invitée à reprendre « votre place ». Il se chargera d’écrire le paragraphe pour vous, et vous pouvez etre certaine qu’effectivement ceux qui vous assaillaient ne trouveront rien à redire : c’est exactement ce qu’ils voulaient voir écrit. Vous pourrez tout au plus repasser derrière le monsieur pour corriger son orthographe : les travaux subalternes étant votre place.

Ce qu'ils veulent est clair: écrire une encyclopédie au masculin. Les femmes présentes sont acceptées dans la mesure où elle se contentent de faire les administratrices-femmes de ménage, les participantes-secrétaires correctrices d'orthographe et syntaxe déficientes des oeuvres impérissables de ces messieurs seuls habilités aux travaux intellectuels (et tant pis si leur grammaire est lamentable; ils sont par nature tellement au-dessus de ça), bref, si elles n'ont pas la prétention de vouloir s'intéresser à un sujet où elles sont compétentes.

Evidemment, avoir une maitrise ou sortir de Normale Sup est un plus qui vous garantit un minimum de respect. Mais enfin ce n’est pas le cas de tout le monde (et pas davantage des hommes, le niveau d'études moyen oscille selon des recherches publiées récemment entre Bac+2 et Bac+4), et comme tout un/e chacun/e peut, en principe, y éditer, et que les femmes ne représentent pas 18%, le moins qu’on puisse dire est qu’en règle générale, elles n’y ont pas la vie facile.


[modifier] Article sorcière

Bonjour Titi Sitria. Je m'adresse à toi car la controverse liée à l'article me turlupine depuis plusieurs jours déjà. Ne penses-tu pas qu'il puisse intelligemment se résorber? Il est vrai que dans l'histoire, beaucoup de ces "femmes" dites "sorcières" ont été maltraitées, torturées. Mais je ne pense pas que Wikipedia soit le lieu le plus approprié pour militer.On peut l'évoquer sans forcément sortir ses griffes de féministe bafouée, non? J'aurais souhaité, si tu es d'accord, modifier certains passages un peu trop subjectifs -je te les soumettrai bien sûr- afin de pouvoir élargir l'article au domaine de la littérature: le personnage "féérique" et sympathique de la sorcière n'est abordé nulle part dans l'article. Il serait à ce propos intéressant de le rapprocher de l'article consacré aux fées. Qu'en penses-tu? Amicalement, --Mouna83 29 août 2007 à 19:40 (CEST)

Ma version est la suivante: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Sorci%C3%A8re&oldid=4416201

Sommaire [masquer]

   * 1 Étymologie
   * 2 À l’aube de l’Histoire
   * 3 Sorcières et magiciennes dans l'Antiquité
   * 4 Le temps des grandes persécutions
   * 5 Bibliographie
   * 6 Liens internes

Étymologie

Du grec stryx, en latin striges d'ou dérive le vocable médiéval stria, strega en italien. En français le mot sorcière dérive de source, déformation de sourcier(e) et prestement assimilé à sort et à ceux ou celles qui en jettent. Le mot qui les désigne en allemand est Hexe dérivé du grec ancien aix, chèvre, évidente référence à un monde pastoral. Bruja, en espagnol provient du terme ibère bruixa, et plus précisément du galicien bruxa. Le mot anglais witch a des origines plus contreversées mais paraît bien provenir d'un radical wik d'origine tant celte que germanique.

À l’aube de l’Histoire

Une sorcière est une femme chaman. Le chamanisme a été la religion de la préhistoire. Dès la fin du paléolithique, celle-ci est attestée et l’on retrouve les traces de ses rituels sur les parois des cavernes. Les premières traces que l’on en a évoquent les rites initiatiques propres aux sociétés nomades des chasseurs-cueilleurs, liés au culte de leur divinité, le Dieu cornu. S'il s’agit là de cérémonies propres aux hommes, rien ne permet d’exclure que des femmes y aient participé.

Il convient dès à présent de nuancer le schéma qui va suivre. On ne peut en effet exclure les femmes de la participation à la chasse du gros gibier car, dans un monde où l'espérance de vie ne dépasse guère les vingt-cinq ans et où la robustesse physique est nécessaire, dans un clan où, pour une raison quelconque un accident pouvait immobiliser les hommes en âge de chasser et mettre ainsi la survie du clan en péril, les femmes les plus robustes devaient sans doutes momentanément prendre la place des hommes. On ne pourrait sans cela comprendre l'existence de mythe comme celui des Amazones ni le culte de Diane chasseresse par la suite. Les femmes traquaient d'ailleurs le petit gibier avec les enfants, outre la cueillette. Les garçons n'étaient pas admis parmi les chasseurs avant la puberté, âge durant lequel intervenaient les rites dit de passage les y introduisant. Ils restaient auparavant dans la société des femmes auprès desquelles ils ne pouvaient que faire l'apprentissage de la comestibilité ou non des plantes.

Les femmes avaient une religiosité qui avait ses modalités propres. Si le Dieu Cornu fut la divinité des « chasseurs », la divinité féminine des « cueilleuses » fut la Grande Déesse-Mère (voir : Culte de la Déesse) dont le culte, à partir du néolithique avec la sédentarisation due aux débuts de l’agriculture, deviendra prépondérant durant des millénaires, perdurant dans les premières grandes civilisations antiques sous la forme de cultes agraires rendus à des déesses telle Déméter ou Cybèle. L'existence de la Déesse-Mère est attestée dans toutes les cultures primitives puis archaïques. Les femmes, héritières des cueilleuses, ont été les promotrices de l’agriculture. Quand, au mésolithique, à la suite de changements climatiques, le gibier se fait rare et que l’homme se fait plus pêcheur que chasseur, et que les ressources alimentaires de la cueillette n’auraient plus été suffisantes pour permettre la survie d’un clan, l’apport de l’agriculture a été déterminant. Si l’homme vécut davantage en symbiose avec le monde animal durant des millénaires, la femme elle, vécut davantage en symbiose avec le monde végétal. La connaissance qu’elle pouvait avoir des plantes et de leurs propriétés, et le savoir empirique qu’elle pouvait en retirer furent l’arcane majeure d’une tradition qui se transmettra jusqu’à nos jours.

De la fécondité de la femme dépend la continuation de l’espèce, la femme est obstétricienne depuis que le monde est monde. La « sage-femme », la « guérisseuse », celle qui donne la vie et qui connaît les secrets de la vie et de la mort ainsi que l’effet des plantes sur le bien-être physique, la santé, est à l’origine de ce personnage qu'est « la sorcière ». De fait, durant les deux siècles que dureront les persécutions, c’est souvent le terme d’« herboriste » qui est utilisé dans les procès-verbaux de l’Inquisition pour la désigner.

Sorcières et magiciennes dans l'Antiquité

Les cultes de ces antiques Déesses-Mères légués par la préhistoire se retrouvent en Grèce à Éleusis. Il subsiste l’originelle proximité et l’empathie avec la Nature dans le culte agraire qui est rendu aux deux déesses Déméter et Perséphone sur lequel vient se greffer l’élément orphique, et son contraire le culte dionysiaque, plus archaïque encore, où le sacrifice du dieu, androgyne à l’origine, est rituellement et cycliquement perpétré, et symboliquement dévoré à nouveau par les Ménades, marquant la régression, en somme, du « cuit » au « cru ». Autant de caractéristiques qui survivront, diluées, amalgamées dans le culte de Diane de l’antiquité tardive et durant tout le Moyen Âge où viendront se greffer de nouveaux éléments provenant du folklore local des divers pays d’Europe.

Égérie, Circé, Médée surtout en sont autant de prototypes, et ne sont pas très différentes de la Lilith biblique, la Lilitu des Assyriens. L’image de la sorcière vieille et méchante naît du stéréotype grec, société misogyne s’il en fut puisqu’aux femmes tout fut nié, jusqu’au plaisir, leur rôle se limitant à la procréation. Enfermées dans le gynécée dont le harem du Moyen-Orient reprendra bien des caractéristiques, celle que l’homme fréquente pour le plaisir, en est une spécialiste, une professionnelle, l’hétaïre, prostituée généralement formée dans les sanctuaires d’Aphrodite qui prévoient l’exercice de la prostitution sacrée (voir introduction de Histoire de la prostitution).

Quelque chose nous laisse penser que le prototype les noircit jusqu’à la caricature : elles ne devaient être ni si vieilles ni si laides si l’une retient Ulysse et l’autre séduit Jason. Et, si la folie destructrice s’empare de Médée, elle témoigne surtout d’une condition féminine où, si elle n’est ni épouse ni hétaïre, la femme n’a plus aucuns droits, plus aucune modalité d’exister sinon celle de devenir entièrement négative, ravageant ce qui l’entoure, jusqu’à en arriver à l’élimination des enfants qu’elle a eu de l’homme qui l’abandonne après lui avoir pris sa vie et s’en être servi pour satisfaire son ambition. Médée se venge du joug que l’homme lui impose, et qui est celui d’une société désormais patriarcale.

La création de tels stéréotypes, plus qu’une réelle méchanceté et un réel danger, semble bien davantage le reflet de la peur des hommes et de leur inquiétude à l’idée que la stabilité de l’ordre établi, celui du patriarcat, puisse être ébranlé dans ses fondements.

Le temps des grandes persécutions

Volant dans les airs à califourchon sur son manche à balai, ainsi est représentée la sorcière dans l'iconographie populaire, « image d'Épinal », recouvrant une réalité historique complexe, faite de savoir chamanique et de persécutions. Croyances anciennes dans lesquelles survivent les cultes païens de la fertilité du monde antique, qu'on peut faire remonter sans aucuns doutes à la fin du paléolithique. Image:Inquisition vaudois.gif Exécution

Historiens et chercheurs estiment aujourd'hui le nombre de leurs victimes entre 50 et 100 000 sur les deux siècles où tant les tribunaux de l'Inquisition que ceux de la Réforme les conduisent au bûcher. Un chifre élevé en proportion de la population européenne de l'époque. Et ce sont, pour 80% de ces victimes, exclusivement des femmes. Les 20% restants étaient des hommes relevant pour la plupart de la catégorie des « errants ». Pauvres hères et vagabonds, « gens du voyage », juifs ou homosexuels.

Ces femmes (et quelques fois leurs enfants, surtout s'il s'agissait de filles), appartenaient le plus souvent aux classes populaires. Une toute petite minorité d'entre elles pouvait être considérée comme étant d'authentiques criminelles (ce fut le cas de la Voisin, sous Louis XIV, par exemple) coupables d'homicide, ou de malades mentales. La grande majorité était au contraire de tous âges et de toutes conditions, et de diverses confessions religieuses, souvent sages-femmes ou guérisseuses. Leurs remèdes se basaient sur une pharmacopée traditionnelle, breuvages, infusions ou décoctions de racines et d'herbes, les « simples ». La population, essentiellement rurale, n'avait guère d'autre recours pour se soigner. Toutes torturées, et brûlées vives, parce que jeunes, parce que vieilles, parce que femmes, le plus grand des péchés qui leur était reproché par les autorités du temps. Image:Berceau de Judas.gif Femme mise au supplice

Si, durant le Moyen Âge, les persécutions sont surtout dirigées contre les hérétiques (Cathares, Vaudois ou Albigeois), c'est, curieusement, à partir des Temps modernes, après la découverte des Amériques, au moment où commence à poindre l'Humanisme et où l'imprimerie fait son apparition, que commence cette persécution que d'aucuns et particulièrement les féministes ont qualifiée de sexiste (probablement la seule de l'histoire), que d'autres ont appelée génocide. Il faut noter que les estimations du nombre des victimes des historiens d'aujourd'hui ne prennent en compte que les personnes décédées durant les séances de torture ou sur les bûchers et non celles qui sont mortes des suites de la torture, consentie et même explicitement demandée dans plusieurs bulles pontificales par, et qui pourraient avoir été plusieurs centaines de milliers. C'est, en quelque sorte, quand le monde de l'époque se globalise, dirait-on aujourd'hui, que le phénomène prend de l'ampleur. Il semble que la peur que cette globalisation suscite ne puisse être l'unique raison qui pousse à diaboliser un sexe et à l'utiliser comme bouc émissaire.

Si l'on remarque par ailleurs le fait qu'à la même époque deux corps de métiers vont jouer un plus grand rôle économique, ceux des médecins et des clercs, on comprend que les femmes, qui jouissaient d'une liberté plus grande qu'on ne pouvait le croire quant à l'exercice d'un métier jusqu'à la fin du Moyen Âge, puissent avoir été visées par la menace d'éventuelles persécutions, les convainquant de se retirer dans leur foyer et de renoncer à toute activité en dehors de celui-ci.

Si le terme « génocide » n'est apparement pas le plus approprié, de nombreux féministes définissent aujourd'hui cette traque à la sorcière comme un crime contre l'humanité, certaines, comme par exemple sur le site Sisyphe, précisant que c'est un gynécide. Un manuel rédigé par deux Dominicains fut publié au XVI° siècle pour établir les critères permettant de le perpétrer, le Malleus Maleficarum ou Marteau des sorcières. Celui-ci n'a jamais été désavoué, de même que jamais jusqu'à ce jour ce crime n'a été officiellement reconnu comme tel par les autorités religieuses qui l'ont commis.

Les femmes des classes privilégiées échappèrent aux persécutions, même si le scandale éclaboussa parfois la Cour, comme ce fut le cas lors de l'affaire des poisons, et Catherine de Médicis n'hésita pas à en utiliser pour éliminer quelques personnages politiquement gênants de son entourage.

Les « chasses aux sorcières » connaissent deux vagues: La première de 1480 à 1520 environ, puis de 1560 à 1650. Mais dès les années 1400-1450, le portrait de ce qui deviendra une « image d'Epinal » par la suite se dessine, et les dernières persécutions se terminent vers la fin du XVII° siècle. Les dernières sont brulées l'une dans la Suisse Protestante en 1782, et l'autre dans la Pologne Catholique en 1793, au XVIII° siècle donc.

Le premier à réhabiliter les sorcières fut Michelet qui leur consacra un livre en 1862. Il voulut ce livre comme un « hymne à la femme, bienfaisante et victime ». Mais il ne leur reconnaît pas véritablement le droit à l'émancipation. Il faut attendre les mouvements féministes des années 70 pour voir apparaître le thème sous un jour positif. Les représentantes de ces mouvements s'en sont emparé et l'ont revendiqué comme symbole de leur combat. On notera par exemple la revue Sorcières de Xavière Gauthier, qui étudiait les « pratiques subversives des femmes ».

Bibliographie

   * La sorcière, Jules Michelet
   * La sorcière et l'occident. La destruction de la sorcellerie en Europe des origines aux grands bûchers,Guy Bechtel, Paris, Plon
   * Histoire des croyances et des idées religieuses, Mircea Eliade, Payot
   * La peur en Occident, Jean Delumeau (un chapitre sur le caractère sexiste de cette persécution, où il précise que les hommes sont exécutés pour hérésie et les femmes pour sorcellerie disant qu'entre les deux se distingue la même différence qu'entre le droit commun et le prisonnier politique. )
   * Le streghe, roghi, processi, riti e pozioni, Vanna de Angelis, Piemme 1999

Liens internes

   * Sorcellerie
   * Magie et religion
   * Chamanisme
   * Anthropologie religieuse
   * Malleus Maleficarum
   * Inquisition
   * Sabbat ou esba
   * Dieu cornu
   * Culte de Diane
   * Sorcières de Triora
   * Mandragore

J'en suis l'auteure, et l'ai rédigée pour wikipédia.

Le reste, les modifications absurdes et ridicules, qui ont entrainé une détérioration lente mais certaine de l'article, très mal rédigé dans un mauvais français mal orthographié, ne m'intéresse pas.

[modifier] Bonjour

Toujours en forme, je vois. Content de voir un signe de vie sur cette page. Romary 18 septembre 2007 à 20:59 (CEST)

Erreur, Titi Sitria est une de mes incarnations précédente vieille de 3000 ans. Moi je suis absente; et elle, elle zombise.