Théodore Rousseau

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Étienne Pierre Théodore Rousseau, plus connu sous le nom de Théodore Rousseau, né le 15 avril 1812 à Paris, mort le 22 décembre 1867 à Barbizon, est un peintre français, fondateur de l'école de Barbizon. Il se revéla comme un observateur consciencieux de la nature à toutes les époques de l'année. Sa facture resta très laborieuse et fort proche de l'enseignement traditionnel souvent avec des repentir et des repeints sans cesse renouvelés.

[modifier] Biographie

Après avoir réussi à exposer au Salon de Paris de 1831 à 1835, il essuya un refus pour le salon de 1836, ce qui le conduisit à partir s'installer à la lisière de la forêt de Fontainebleau, fondant ainsi l'école de Barbizon, où viendront le rejoindre notamment Jean-Baptiste Camille Corot, Jean-François Millet, Honoré Daumier, Jules Dupré,Charles Le Roux, etc.

Théodore Rousseau fut un artiste à la fois admiré et méprisé en son temps. Son art est complexe à définir. Il possède à la fois un caractère réaliste par sa volonté de peindre la nature telle qu'elle se présente à lui et romantique parce qu'il vise à fusionner avec la nature.
Le but de Rousseau était de « fouiller le visible ». Pour ce faire il s'enfonçait dans les profondeurs de la nature ,choisissait un motif et l'observait durant de longues heures de manière à l'imprimer durablement dans sa mémoire . Puis il exécutait des esquisses et réalisait l'œuvre définitive, de mémoire , en atelier. Théodore Rousseau s'est attaché à représenter « tout ce que la nature contenait de germinations étranges ». Dans son œuvre, l'arbre y occupe une large place. Tout au long de sa carrière, il a multiplié les esquisses d'arbres notamment en forêt de Fontainebleau. Il était considéré comme un « anatomiste » de l'arbre. Mais bien plus qu'un exercice académique, l'arbre revêt chez lui une symbolique particulière. Il est l'incarnation de la continuité de la vie. La représentation de la lumière fut son ambition. Mais elle est à l'origine de tous ses tourments. Elle devient rapidement une obsession à tel point que Rousseau multipliera les recettes picturales pour tenter de la rendre. Théodore Rousseau est ainsi l'un des premiers paysagistes à représenter la lumière tombant à la verticale. Perpétuel insatisfait, il multipliera les expériences picturales et retouchera ses œuvres non sans les détériorer. L'utilisation du bitume, qui apparaît dés 1839 dans la "descente de vache", est l'une des causes à l'origine de la détérioration de nombreuses toiles de Rousseau. Selon son biographe, Alfred Sensier, ce serait sur les conseils de Scheffer, qu'il employa ce mélange d'huiles grasses et de couleurs bitumeuses qui eurent des conséquences désastreuses sur sa peinture.

La place de l'homme dans l'œuvre de Rousseau a suscité beaucoup d'interrogations. S'il n'est pas totalement absent dans ses peintures, il y occupe une place infime. Selon Sensier, en réduisant la présence de l'homme à une tache de couleur, Théodore Rousseau a voulu souligner la « pathétique impuissance de l'homme face à l'immensité de la nature qui l'entoure ».

La reconnaissance officielle de Rousseau vint le 1er avril 1848, lorsque Jean Ron et Charles Blanc se rendirent, en un geste symbolique, dans l'atelier de Dupré et de Rousseau pour leur commander deux œuvres. Théodore Rousseau exécuta Lisière en forêt de Fontainebleau, soleil couchant (Louvre), une œuvre plutôt classique et quelque peu théâtrale dans sa composition. Dès 1849, il renoua avec le salon. L'année 1852 fut celle de la consécration pour le peintre : il exposa au salon " Groupe de chênes à Apremont" et reçu la légion d'honneur, reconnaissance suprême pour un artiste. Enfin il s'investit dans la lutte contre l'abattage des arbres qu'il qualifia de « carnage » ou de « condamnation à mort ». Rousseau avait déjà dénoncé ce phénomène dans le massacre des innocents en 1824 (Mesdag, La Haye). Il va susciter chez les artistes un intérêt pour la forêt de Fontainebleau.

Très imprégné par une vie simple dans laquelle il côtoie par exemple de nombreux paysans et travailleurs de la forêt, son œuvre est caractéristique d'un courant réaliste qui sera la marque principale de l'école de Barbizon. Il est parfois considéré, avec certains de ses amis, comme un précurseur de l'impressionnisme.

[modifier] Quelques œuvres

Les chênes d'Apremont
Les chênes d'Apremont
  • Vue du bassin de Paris et du cours de la Seine (1833)
  • Foret de Compiègne (1833)
  • la Lisière d'un bois coupé (1834)
  • Descente de vaches dans le Haut-Jura (1835)
  • Sous les hetres ou le Curé (1842)
  • l'Allée de châtaigniers (Musée du Louvre)(1849)
  • la Lisière d'un bois (1849)
  • Terrains d'automne (1849)
  • l'Entrée du Bas-Bréau (1850)
  • le Village de Barbizon (1850)
  • le Paysage après la pluie (1852)
  • les Gorges d'Apremont
  • le Carrefour de l'Épine (1857)
  • le Bornage de Barbizon (1859)
  • le Chêne de roche (1861)
  • Clairière dans la haute futaie (1863)
  • Coucher de soleil sur la forêt (1866)
  • Le soleil couchant près d'Arbonne (1868)
  • Une aventure, forêt de l'Isle-Adam" (1839)

[modifier] Liens externes

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