Théodore Dubois

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Théodore Dubois, ca. 1890, Bibliothèque national de France.
Théodore Dubois, ca. 1890, Bibliothèque national de France.

François Clément Théodore Dubois, né le 24 août 1837 à Rosnay (Marne) et mort le 11 juin 1924 à Paris, est un organiste, pédagogue et compositeur français .

Sommaire

[modifier] Biographie

En 1853, il entre au Conservatoire de Paris où il suit les cours de piano de Marmontel, apprend l'orgue avec François Benoist et la composition avec François Bazin et Ambroise Thomas. En 1861, il en sort après avoir obtenu toutes les récompenses et remporte le Premier Grand Prix de Rome avec la cantate Atala.

Après son séjour à la Villa Médicis, il devient maître de chapelle à l'Église Sainte-Clotilde jusqu'en 1869 et à l'Église de la Madeleine jusqu'en 1877 puis succède à Camille Saint-Saëns au poste d'organiste. En 1871, il est professeur d'harmonie et de composition au Conservatoire de Paris et il est élu membre de l'Académie des Beaux-Arts pour prendre le fauteuil de Charles Gounod en 1894.

En 1896, il devient directeur du Conservatoire, succédant à son ami Ambroise Thomas, et y demeure jusqu'en 1905 où il est contraint de démissionner après le scandale qui suit l'expulsion de Maurice Ravel du Prix de Rome.

Son œuvre est considérable : plus de 200 numéros au catalogue.

[modifier] Ses œuvres

[modifier] Pour la scène

  • La Gazla de l'émir, opéra-comique (Paris, 30 avril 1873)
  • Le Pain bis ou la lilloise, opéra-comique (Opéra-Comique, 26 février 1879)
  • La Korrigane, ballet de Louis Mérante (Opéra, 12 janvier 1880)
  • La Farandole, ballet de Louis Mérante (Opéra-Comique, 14 décembre 1883)
  • Aben-Hamed, opéra (créé en italien - Théâtre du Châtelet, 16 décembre 1884)
  • Frithjof, opéra (1892)
  • Xavière, idylle dramatique qui se remarque par ses idées mélodiques (Opéra-Comique, 26 novembre 1895).

[modifier] Musique vocale

  • Les Sept Paroles du Christ, (1867) oratorio dédié à l'abbé Jean-Gaspard (1797-1871) curé de la Madeleine, fusillé par les Fédérés à la prison de la Roquette
  • Le Paradis Perdu, oratorio (1878 - Prix de la ville de Paris)
  • plusieurs cantates : L'enlèvement de Proserpine, Hylas, Bergerette; Les Vivants et les Morts
  • des messes et des œuvres de musique religieuse.

[modifier] Musique pour orchestre

  • Marche héroïque de Jeanne d'Arc
  • Fantaisie triomphale pour orgue et orchestre
  • Hymne nuptial
  • Méditation, Prières pour cordes, hautbois, harpe et orgue
  • Concerto-Cappricio pour piano
  • Concerto pour piano n° 2
  • Concerto pour violon
  • Notre-Dame de la Mer, poème symphonique
  • Adomis, poème symphonique
  • Symphonie française (1908) fort joliment orchestrée
  • Fantasietta (1917).

[modifier] Autres œuvres

  • Des pièces pour piano : Chœur et Danse des Lutins, six poèmes sylvestres, etc.
  • Des pièces pour orgue et pour harmonium, dont :
  • Douze Pièces pour orgue ou piano-pédalier (1889), dont la fameuse Toccata en sol majeur (no 3)
  • Douze Pièces Nouvelles pour orgue ou piano-pédalier (1893), dont le In Paradisum (no 9)
  • Deux Petites Pièces pour orgue ou harmonium (1910) : Petite pastorale champenoise et Prélude

[modifier] Ses écrits

  • Traité de contrepoint et de fugue par Théodore Dubois, Paris, Heugel, 1901.
  • Notes et études d'harmonie pour servir de supplément au Traité d'harmonie (Paris, 1921), utilisé fréquemment au Conservatoire de Paris.
  • Traité d'harmonie théorique et pratique, Paris, Heugel, s. d.[1921?] (le copyright des Réalisations des basses et chants du Traité d'harmonie par Théodore Dubois (réalisations de l'auteur), Paris, Heugel, est daté de 1921).

[modifier] Écouter une œuvre

« In Paradisum » (N°9 des 12 Pièces Nouvelles pour orgue, 1893). Cette pièce illustre parfaitement le style romantique à l'orgue.

Registration :

Analyse :

  • L'œuvre se divise en trois sections enchaînées. Dans la première, le thème, exposé sur le Quintaton, est accompagné par le Bourdon à la main droite, qui développe des guirlandes d'accords arpégés, sur le rythme lent de la basse de pédale.
  • La seconde section est une douce méditation sur la Voix céleste donnant une impression d'élévation.
  • La dernière section reprend le thème initial mais cette fois, une voix supplémentaire s'ajoute à la partie soliste pour donner plus d'intensité à l'exposé final.

[modifier] Bibliographie

  • Notice sur la vie et les travaux de Théodore Dubois de Charles-Marie Widor (Paris, 1924),
  • Compositeurs français méconnus, E. Guiraud et ses amis E. Paladilhe et TH. Dubois de G. Favre (Paris, La Pensée universelle, 1983).

[modifier] Sources

  • Dictionnaire biographique des musiciens de Théodore Baker-Nicolas Sloninmsky (Ed. Robert Laffont),

[modifier] Liens externes


Précédé par Théodore Dubois Suivi par
Ambroise Thomas
Directeur du Conservatoire de musique et de déclamation
1896-1905
Gabriel Fauré



Précédé de :
Camille Saint-Saëns
Organiste, Église de la Madeleine
1877-1896
Suivi de :
Gabriel Fauré