Terre et Fondation

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Terre et Fondation
Auteur Isaac Asimov
Genre Science-fiction, Roman
Version originale
Titre original Foundation and earth
Éditeur original Doubleday
Langue originale Français
Lieu de parution original États-unis d’Amérique
Date de parution originale 1986
ISBN original 0-385-17725-9
Version française
Éditeur Paris : France Loisirs
Date de parution 1987
Nombre de pages 451
ISBN 2-7242-3566-5
Précédé par Fondation foudroyée

Terre et Fondation est le dernier tome du Cycle de Fondation, série de romans de science-fiction écrite par Isaac Asimov.

Sommaire

[modifier] Résumé

Attention, il est recommandé de se reporter aux épisodes précédents du Cycle de Fondation pour comprendre ce résumé.

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

Golan Trevize est tourmenté par son choix, car il juge que l’appartenance à un superorganisme constitue la perte de l’intimité et la disparition de l’indépendance des individus (comme Hari Seldon en son temps). Il ne voit cependant aucune meilleure solution à son choix.

Dom, un Gaïen, lui assure que celui-ci peut être modifié, mais il sent que la Terre a quelque chose à voir avec cette incertitude puisque les données concernant la Terre ont été effacés. Il repart alors avec Pelorat et Joie pour la trouver, mais l’atmosphère est tendue entre lui, qui s’indigne contre les désavantages de Gaïa, et Joie, qui en vante les mérites.

Ils décident donc de commencer leurs recherches en visitant le secteur de Comporellon, un des plus vieux secteur de la galaxie. Compor, ancien ami de Trevize, leur avait dit qu’ils pourraient y trouver la planète des origines (Voir Fondation foudroyée). Cependant, une légende provenant de ce secteur affirme que la Terre est maintenant inhabitable à cause de la radioactivité.

Arrivé à Comporellon, les héros se font arrêter par le gouvernement local car le Maire de la Fondation est à la recherche du vaisseau gravitique, à la fine pointe de la technologie, que la Fondation avait offert à Trevize pour complèter sa mission. Avec l’aide de Joie, qui inhibera certains tabous du Ministre du Transport de Comporellon Mitza Lizalor, Trevize se servira de son charme pour assouvir ses instincts ainsi que ceux de Lizalor pour l’amadouer et poursuivre sa quête avec son vaisseau.

Mais avant de repartir, les trois héros rencontreront un chercheur de Comporellon du nom de Vasil Deniador, qui leur donnera les coordonnées des trois planètes colonisées par les “Spatiaux”.

Les trois héros explorent les trois planètes colonisées par les “Spatiaux”, descendants de la première vague de colons à avoir quitté la Terre. Sur le deuxième monde, ils rencontrent Sarton Bender, un Solarien. Ils échappent de justesse à la mort grâce à Gaïa/Joie et emmènent avec eux Fallom. Sur le troisième monde, déserté, ils retrouvent notamment les coordonnées des cinquante mondes spatiaux. Après un détour par une planète nommée Alpha orbitant autour de l'étoile Alpha du Centaure, les protagonistes trouvent enfin la Terre, malheureusement réduite à l’état de désert radioactif. Suivant son intuition, Trevize décide de chercher la réponse à ses questions sous la surface de la Lune : ils y découvrent le robot anthropomorphe R. Daneel Olivaw, qui révèle avoir orchestré la suppression des informations relatives à l’existence de la Terre ainsi qu’avoir organisé en sous-main la création de Gaïa, qui est en fait constituée d’habitants à qui l’on a inculqué les trois lois de la robotique.

Le robot explique avoir attiré le groupe à cet endroit car il souhaite assurer sa survie pour encore quelques siècles afin de mettre en place Galaxia. Il a besoin pour cela de faire fusionner son cerveau avec celui de l’enfant récupéré sur un des mondes spatiaux (Fallom). Celle-ci accepte, et Trevize comprend alors que la psychohistoire et le Plan Seldon reposent, en plus des deux conditions déjà énoncées (nombre assez important d’individus et absence d’informations sur l’étude pour ceux-ci), sur l’évidente troisième hypothèse affirmant que l’homme est la seule espèce influente. Il prend conscience que sa galaxie n’est pas la seule, qu’elle est accessible par l’hyperespace, et qu’une union sans crise interne est nécessaire pour assurer son éventuelle défense contre des envahisseurs extra-galactiques. Il termine sur une interrogation sur leur présence peut-être déjà effective ou imminente dans la Galaxie.

[modifier] Considérations astrophysiques

Icône de détail Article détaillé : astrophysique.

Terre et Fondation a été écrit en 1986, à une époque où aucune planète n’avait été détectée en-dehors du système solaire (pour mémoire, la première exoplanète, 51 Pegasi b, n’a été découverte qu’en 1995). Les connaissances astrophysiques sur les systèmes planétaires étaient alors purement théoriques, et ne disposaient que d’un unique point de comparaison, le système solaire.

Dans leur quête de la Terre, Trevize, Pelorat et Joie utilisent des hypothèses que Pelorat a déduites des mythes qu’il a étudiés, notamment la présence d’un satellite plus gros que la moyenne. Pelorat estime que cela pourrait expliquer la grande biodiversité que devait abriter, selon lui, la planète des origines. Cette hypothèse n’est pas dénuée de fondement. Des recherches récentes menées par l’équipe de Jacques Laskar suggèrent que la présence d’un satellite géant – la Lune – aurait stabilisé l’axe de rotation de la Terre[1]. Cette stabilisation de l’axe de rotation aurait favorisé la régularité du cycle saisonnier, et aurait ainsi laissé le temps à l’évolution naturelle de produire des espèces adaptées à leur milieu sans qu’elles soient soumises à des changements trop brusques.

Dans la cinquième partie, chapitre 14, section 60, Trevize déclare en parlant des planètes géantes qu’« elles sont toujours présentes à grande distance de l’étoile autour de laquelle elles orbitent ». La découverte de nombreuses planètes géantes très proches de leur étoile, que l’on appelle les jupiters chauds, met à mal cette affirmation, même s’il est possible que la sur-représentation statistique actuellement observée ne soit qu’un biais observationnel dû aux techniques de détection utilisées jusqu’à présent (principalement la technique de vélocimétrie radiale).

[modifier] Place dans le Cycle de Fondation

[modifier] Notes et références

  1. Jacques Laskar, Stabilization of the earth's obliquity by the moon, dans Nature, volume 361, no 6413, pages 615-617.