Terminator (gène)

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Les technologies, surnommées « terminator », sont des technologies utilisées pour restreindre la réutilisation de plantes génétiquement modifiées, en rendant les graines de seconde génération stériles. Ces technologies pourraient être utilisées pour empêcher une réutilisation et une revente, non autorisées dans le contrat de vente, de plantes génétiquement modifiées qui ont nécessité pour leur développement des efforts de recherche importants.

Sommaire

[modifier] But et situation

Le but est d’empêcher un « piratage » violant le brevet déposé par un centre de recherche en biotechnologies. Le piratage de semences est en effet très facile puisque des semences peuvent être facilement reproduites et multipliées puis revendues illégalement, en particulier dans les pays qui ne respectent pas le principe de propriété intellectuelle. Le respect des brevets est nécessaire pour que les centres de recherches et les entreprises développent de nouveaux produits par innovation dont les coûts de recherche et développement sont très élevés. Les plantes issues du génie génétique seraient alors dotées en plus du gène de protection et vendues à des agriculteurs pour être utilisées une seule fois.

Les gènes Terminator, par conséquent, empêchent la réutilisation des semences lors de la saison suivante, comme cela est pratiqué en agriculture traditionnelle pour les plantes non brevetées. Dans ce contexte, ils obligeraient les agriculteurs à racheter chaque année des semences aux semenciers, comme cela est souvent déjà le cas dans les pays développés, ou à se tourner vers d’autres fournisseurs.

Cette technologie a été développée par une équipe du ministère américain de l'agriculture et la firme Delta & Pine Land, qui ont déposé un brevet en mars 1998 sur un système de « contrôle de l'expression génétique chez les plantes ». Depuis, Monsanto a racheté Delta & Pine Land, mais devant les critiques qui affirmaient que cette technologie pourrait rendre dépendant des petits fermiers pauvres, Monsanto s’est engagé à ne pas utiliser ce gène[1].

[modifier] Opposition

Dans les pays en développement, le « gène Terminator » devient le symbole des visées de contrôle des multinationales du Nord.[réf. nécessaire] Le directeur général du Conseil indien pour la recherche agricole affirme « nous n'autoriserons pas l'entrée de Terminator dans ce pays »[2]. Les anti-OGM dénoncent alors « racket sur le vivant » opéré par le « complexe génético-industriel » dans leurs argumentaires contre les OGM, comme le militant d'ATTAC Jean-Pierre Berlan en 1998[3].

[modifier] Notes et références de l'article

  1. The Guardian, « World braced for terminator 2 », 2006. Consulté le 13 mars 2008
  2. Du bon usage de la piraterie, Florent Latrive, Ed. Exils. p136-137
  3. La menace du complexe génético-industriel de Jean-Pierre Berlan, dans le Monde diplomatique, décembre 1998

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes