Tacfarinas

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Tacfarinas (ou encore "le Tacfarinois", "homme de Takfarin") (en tifinagh : ⵜⴰⴽⴼⴰⵔⵉⵏⴰⵙ) est le nom d'un chef de guerre numide révolté contre l'Empire romain sous le règne de Tibère.

Les Gétules ( Zénètes ) habitaient un peu partout aux Maghreb .[1]. Tacfarinas était issu des Gétules. Vers 17 ans après J-C, Tacfarinas soulève tous les tribus Gétules ( Zénètes)[2] [2]. L'indomptable Tacfarinas mourru à Pomaria ( Tlemcen actuellement) [3] [3]


C'est Tacite (Annales, II, 52) qui nous le signale : "Cette même année ( 17 ) la guerre commença en Afrique. Les insurgés avaient comme chef un Numide nommé Tacfarinas".

Tacfarinas avait servi dans les troupes romaines avant de déserter pour prendre la tête de tribus révoltées qu'il disciplina et organisa en armée régulière. Face au mécontentement des tribus indigènes semi-nomades administrées par les Romains, Tacfarinas fédéra les tribus des Musulames et de leurs voisins les Maures, qui avaient pour chef Mazippa, ainsi que les Cinithiens contre l'armée romaine. L'insurrection s'étendit de la petite Syrte à l'est jusqu'en Maurétanie à l'ouest. Ces peuples voyaient d'un très mauvais œil la tentative de maîtrise des populations nomades par les Romains. Ces derniers essayaient d'une part de les contrôler et, d'autre part, d'implanter des sédentaires sur le parcours des nomades et semi-nomades, ce qui avait pour conséquence le refoulement de ces populations vers le désert.

La guerre, fondée sur la tactique du harcèlement, dura sept ans et illustre les nombreuses révoltes berbères qui eurent lieu durant l'époque romaine. Impuissants à y mettre fin et à se saisir du général Berbère, les Romains usèrent, comme de coutume, d'artifices afin de créer des dissensions parmi les tribus révoltées en promettant des concessions de terres. C'est finalement le proconsul Dolabella qui terminera la guerre en assiégeant le fortin de Tacfarinas, situé à Auzia ( à l'est de Sour-el Ghozlane) vraisemblablement en 24 après JC. Le chef Berbère évita la captivité en faisant payer cher sa mort


[modifier] Sources

  1. [1] Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province ... De Société archéologique
  2. La Capsa anciennela Gafsa moderne De Pierre Bodereau
  3. Histoire politique de l'Afrique du Nord De Mohand Tazerout



[modifier] Voir aussi