Synaspismós

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Le Synaspismós (dont le nom entier en grec Συνασπισμός της Αριστεράς, των Κινημάτων και της Οικολογίας signifie Coalition de la Gauche, des Mouvements et de l’Écologie et s’abrège couramment en ΣΥΝ - SYN) est un parti politique grec appartenant à la gauche radicale-démocratique, présidé depuis fin 2004 par l'économiste marxiste Alékos Alavános.

[modifier] Histoire du parti

Le SYN actuel est l'héritier direct de la coalition formée en vue des législatives de 1989 entre le Parti communiste grec (KKE, pro-soviétique) et sa branche dissidente dite "de l'intérieur", favorable à l'intégration de la Grèce à l'Union européenne. Après la chute de l'Union soviétique, la gauche grecque n'est pas épargnée par la crise profonde qui frappe les formations d'obédience marxiste-léniniste dans le monde entier et l'aile dite "conservatrice" du parti prend la décision d'exclure les "réformateurs" du KKE "de l'intérieur", qui constituaient une part importante des militants et auxquels appartenaient près de 45% des membres du Comité central, dont le Secrétaire général du parti de l'époque, Grigoris Farakos. Les exclus forment en 1991 un parti désormais totalement indépendant du Parti communiste et reprennent le nom de Synaspismós.

En 1993, le SYN remporte 2,94% des voix aux législatives, score insuffisant pour obtenir un siège au Parlement. Cet échec aura pour effet immédiat la démission de la présidente du parti, María Damanáki.

Un an plus tard, en 1994, le SYN, présidé par Níkos Konstantópoulos, parvient néanmoins à rassembler 6,26% des suffrages aux élections européennes, ce qui constitue son meilleur score à ce jour. Aux législatives de 1996, le SYN améliore son score de 1993 en obtenant 5,1% des voix.

Le parti traverse une crise grave après les législatives de 2000, quand un petit groupe de cadres emmenés par Nikos Bistis se prononcent en faveur d'un rapprochement stratégique avec les sociaux-démocrates du PASOK. Accusant le parti de "virage communiste", Bistis et ses partisans font sécession et fondent une nouvelle formation politique (AEKA, Mouvement de Réforme et de Modernisation de la Gauche), dissoute très rapidement, au moment de l'entrée de son président dans le gouvernement de Costas Simitis. C'est en reprenant l'expression de "virage communiste" que l'ex-présidente du parti, María Damanáki, rompt avec le SYN en 2003 pour rejoindre les rangs du PASOK.

Aux législatives de 2004, le SYN reçoit le soutien de plusieurs petits partis d'extrême-gauche (trotskystes et maoïstes entre autres) ainsi que du petit parti écologiste-communiste (AKOA)dont il est proche depuis 2000. Aux élections européennes de 2004, ces alliances furent néanmoins rompues en raison d'une nouvelle crise interne, résolue par l'élection d'un nouveau président, Alékos Alavános.