Sochaux

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Sochaux
Carte de localisation de Sochaux
Pays France France
Région Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Montbéliard
Canton Sochaux-Grand-Charmont
Code Insee 25547
Code postal 25600
Maire
Mandat en cours
Aimé Mourgeon
2001-2008
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Montbéliard
Latitude
Longitude
47° 30′ 55″ Nord
         6° 49′ 55″ Est
/ 47.5152777778, 6.83194444444
Altitude 317 m (mini) – 398 m (maxi)
Superficie 2,17 km²
Population sans
doubles comptes
4 491 hab.
(1 999)
Densité 2 069 hab./km²

Sochaux est une commune française, située dans le département du Doubs et la région Franche-Comté.

Ses habitants sont appelés les Sochaliens.

Sommaire

[modifier] Géographie

Sochaux est une ville de l'est de la France, située entre le massif du Jura et le massif des Vosges dans ce qui est appelé la trouée de Belfort, passage reliant l'Alsace à la Bourgogne. Cette partie du territoire possède une morphologie constituée de collines et de vallées.

Localement, le choix de l’emplacement était assez limité pour ses fondateurs : au sud, la plaine de l’Allan est marécageuse et bordée par la forêt de la Vouaivre. Il ne reste donc qu’un endroit où s’installer, c’est au nord de la plaine, sur le pied de la colline « de la Chaux ».

[modifier] Économie

Ville de l'est de la France située dans l'agglomération de Montbéliard et siège d'un site industriel majeur du groupe automobile PSA Peugeot Citroën fondé et dirigé par la famille Peugeot, elle a longtemps été le plus gros site industriel d'Europe et accueille aujourd'hui 18 500 salariés, contre environ 40 000 dans les années 1970. Sa petite taille est largement compensée par la réputation de son club de football, le Football Club Sochaux-Montbéliard, réputé pour son centre de formation et pour avoir été l'un des instaurateurs du professionnalisme dans le football français.

[modifier] Histoire

Blason : d'azur semé de billettes d'or au lion aussi d'or couronné du même, armé et lampassé de gueules, tenant une roue dentée de sable remplie de gueules, de laquelle est issante une barre de métal d'argent tordue en forme de S
Blason : d'azur semé de billettes d'or au lion aussi d'or couronné du même, armé et lampassé de gueules, tenant une roue dentée de sable remplie de gueules, de laquelle est issante une barre de métal d'argent tordue en forme de S

[modifier] Origine de la ville

L’origine de la ville de Sochaux se trouve en un hameau de quelques âmes au départ. Il est généralement admis que c’est de sa colline que Sochaux tire son nom. Sochaux signifie « sous la chaux », référence au calcaire (calx en latin) de cette colline. Le village portera donc les noms de Sous Chaux, Souchal, Souchy et enfin Sochaux.

Les villages environnants de Grand-Charmont et de Vieux-Charmont sont baptisés ainsi sur le même préfixe, le L final s’étant transformé en R avec l’accent des habitants.

Il ne reste rien des premières masures du XIIe et XIIIe siècle de Sochaux. Peu d'informations nous sont parvenues de Sochaux au Moyen Âge. On ne trouve trace du village de Souchy que dans un texte officiel daté de 1189 et traitant d’aumônes que les habitants devaient payer à l’abbaye de Belchamp à côté de Sochaux.

Sochaux n'est alors qu'une communauté dépendante des comtes de Montbéliard vassal de l'Empire germanique. Elle ne sera rattachée à la France qu'en 1793 suite à la Révolution française, en même temps que le comté de Montbéliard.

[modifier] Industrialisation de la ville

En 1841, Sochaux se lance dans l’aventure industrielle, 60 ans avant la construction des automobiles de Frédéric Rossel et des frères Peugeot : Théodore Ienné fonde sa brasserie.

En 1912, la ville, d'une population d'environ 500 habitants, voit le rachat des ateliers automobiles Rossel par Peugeot. C'est le début du développement véritable de Sochaux : en vingt ans, la population de la ville est multipliée par six, malgré le passage de la Première Guerre mondiale. Ces nouveaux habitants, principalement des ouvriers immigrés, sont hébergés dans plusieurs cités ouvrières construites par la société Peugeot, propriétaire des terrains.

En 1928, Jean-Pierre Peugeot crée le Football Club Sochaux-Montbéliard (FC Sochaux), ainsi que la Coupe Peugeot, qui deviendra ensuite le championnat de France de football.

[modifier] La Seconde Guerre mondiale

L'occupation allemande est présente à Sochaux, où les ateliers automobiles sont réquisitionnés pour fabriquer du matériel de guerre. L'usine devient alors une cible pour les Alliés, qui tentent de la bombarder le 16 juillet 1943. Le vent qui déplaça les marquages de cible fut, d'après certains témoins, la cause de l'erreur de bombardement, qui détruisit une partie de la ville, tuant 125 personnes, en blessant 500 autres ... et laissant quasiment intacts les ateliers. L'armée allemande finit par déménager tout le matériel de production et vida l'usine de ses machines-outils.

Malgré cela, la 202 sortit des chaînes de montage dès 1945.

[modifier] Les trente glorieuses

La ville continue son expansion après la guerre, aidée par ses deux industries, la bière et l'automobile. De nombreux quartiers seront construits sur des marais asséchés. Le bâtiment de l'hôtel de ville, abritant mairie, poste, théâtre et salles de réception sera construit en 1968.

Les grèves de mai 1968 ne pouvaient pas être absentes dans une ville industrielle comme Sochaux. Le 11 juin, les manifestants sont évacués de l'usine. L'opération se soldera, coté ouvrier, par deux morts et de nombreux blessés.

La rivière de l'Allan est détournée en 1987-1988, pour permettre l'extension de l'usine Peugeot, jusque-là divisée en deux par la rivière.

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Usine Peugeot - Citroën

Ce site industriel est majeur pour le groupe automobile PSA Peugeot Citroën, et accueille aujourd'hui 18 500 salariés.

Icône de détail Article détaillé : Peugeot - Citroën Sochaux.

[modifier] Le musée de l’Aventure Peugeot

Inauguré en juillet 1988 et installé sur le site de l'ancienne Brasserie de Sochaux, le musée de l'Aventure Peugeot a déjà attiré plus d'un million de visiteurs. Ce musée permet de suivre l'aventure de Peugeot, depuis la fabrication d'outillage (scies, tournevis, armes, moulins à café, plombages pour dent…), jusqu'aux automobiles, des premières aux plus récentes, sans oublier les modèles de course (205 T16, 905, F1, concept cars…).

[modifier] Le Temple et la Maison Commune (ancienne mairie)

Pour la mémoire des habitants, c'est le Temple et l’ancienne mairie qui forment le cœur du village de Sochaux. Autrefois, le temple était la maison commune et inversement. En fait, c’est le manque de bureau de poste à Sochaux qui est la cause de ce bouleversement. Sochaux manque d’argent et la construction d’un local reviendrait trop cher. Alors, le conseil municipal se réunit en session extraordinaire le 18 juin 1905, sous la présidence du maire Georges Carray, et décision est prise de transformer l’oratoire en une mairie, avec au premier étage le bureau de poste et le logement de l’instituteur.

Le visage actuel du temple et de la maison commune date de 1905 : autrefois, l’ancien temple comportait un fronton triangulaire avec un œil de bœuf en son milieu. Lorsqu’il est décidé de créer la Maison Commune, il a été rajouté un étage pour abriter la salle du conseil municipal et un balcon en fer forgé.

Jusqu’en 1968, la Maison Commune abritera la mairie et les services de la poste. Cette ancienne mairie sera abandonnée au profit d'un nouveaux bâtiment, plus grand, contenant en plus la salle de spectacle de la MALS (Maison des arts et loisirs de Sochaux) qui est l’actuel hôtel de ville.

[modifier] La maison du prince

La maison du prince est la plus vielle bâtisse de Sochaux ; il semble qu'elle date du XVIe siècle. Elle fait face à l'ensemble ancienne mairie et temple. L'origine de ce bâtiment reste inconnu, mais il est probable qu'aucun prince n'y ait jamais logé. La maison semble en effet trop petite (une cave inondable, une pièce habitable au 1er étage et des combles sous le toit).

Elle a été restaurée en 1993 et est utilisée actuellement comme lieu d'exposition du patrimoine historique et culturel local.

[modifier] La MALS

La Maison des Arts et Loisirs de Sochaux est un théâtre dédié aux arts de la scène, des pièces classiques aux concerts, dans laquelle des artistes internationaux se produisent. Cette salle à l'italienne de 1 120 places se trouve dans le bâtiment de la mairie, construit en 1968.

[modifier] La brasserie de Sochaux

La brasserie de Sochaux est fondée entre 1841 et 1845, par Théodore Ienne (maire de Sochaux entre 1878 et 1884), sur l’emplacement d’une fabrique de toile de coton. La production de cette petite fabrique est alors vendue à la clientèle locale.

C'est le fils du fondateur qui donna le coup d'envoi à l'expansion et au succès de l'entreprise paternelle. En 1889, après avoir étudié pendant quatre ans en Allemagne et en Autriche les techniques de brassage, il prend la direction de la brasserie. Ses connaissances apportées de l'est, les innovations apportées comme les procédés de fabrication industriels et scientifiques, permettent à l’entreprise de prendre de l’ampleur, et la production triple en 30 ans (103 000 hectolitres en 1930). La bière de Sochaux gagne une réputation, l’usine est un modèle de modernité.

À cette époque, la production est servie à l'ensemble des habitants de la région, et la livraison est assurée par charrette, tirées par une cavalerie de chevaux de trait. Les chevaux seront remplacés ensuite par les premiers camions électriques, et bien sûr le train.

La brasserie n'est plus une petite fabrique, car en 1930, la brasserie de Sochaux regroupe plusieurs brasseries des environs, sous le nom « La société des brasseries et malteries de Franche-Comté - Alsace ». Ce groupement de six usines possède une capacité de production de 570 000 hectolitres. Le pic de production de la brasserie, pour cette période, sera atteint en 1940, avec un résultat exceptionnel de 182 000 hectolitres pour la seule usine de Sochaux.

La brasserie stoppe sa production en juillet 1943, lors du bombardement de la ville. Seule l'usine Peugeot était au départ visée, mais les habitations ainsi que la brasserie furent gravement touchée. Il faudra attendre 1948 pour que la brasserie s'en relève et recommence son activité.

Elle est absorbée en 1962 par une autre société, absorption qui sera suivie en 1966 de la création de la « Société européenne de brasserie ». Le mois de mai 1968 fut particulièrement exceptionnel pour le site, qui dût pallier les problèmes de production d'autres brasseries du groupe, paralysées par les mouvements de grève : malgré les affrontements et les barricades érigées devant la Brasserie, le personnel vint tout de même travailler.

En 1972, la brasserie commença à produire de la bière pour la marque Kanterbrau. Malgré une forte demande de cette bière, la brasserie ferme ses portes en juillet 1979 : le site est trop petit, et est abandonné au profit de fabriques plus grandes, donc plus rentables. La cheminée de la brasserie, qui signale de loin les ateliers, est détruite la même année. L'emplacement et les bâtiments de l'ancienne brasserie de Sochaux sont maintenant occupés par le Musée de l'Aventure Peugeot).

Au début de l'année 2004 voit le jour " La Griffe du Lion ", bière blonde artisanale du Jura. Certains y voient une renaissance de l'ancienne brasserie.

[modifier] Les produits de la brasserie

La brasserie produisait à l'époque une bière de table, « la bock », une bière de luxe appelée « la Cristal Bohême », une bière de printemps, et même une bière de Noël. Son fleuron était la spéciale « Norbertus ».

Elle vendait également une limonade commercialisée sous le nom de « La Belfortaine », des sodas (« Vérigoud » puis « Canada-Dry ») de même que les sirops de bouche.

Il faut également préciser que la Brasserie possède une fabrique de glace. Cette glace est livrée aux cafés, aux particuliers mais surtout à l’usine Peugeot. La Brasserie récupère son propre gaz carbonique, le conditionne et le vend aux cafés pour le tirage de la bière pression.

La bière en fûts représentait 30 % des ventes, pour satisfaire les demandes, elle était conditionnée en fûts de bois de diverses contenances.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1793 1794 Léopold LODS - -
1794 1811 David-frédéric FERRAND - -
1812 1818 Jean-Frédéric FERRAND - -
1819 1821 Georges-Grédéric LODS - -
1822 1843 Jean-Frédéric FERRAND - -
1843 1847 Frédéric WETTZEL - -
1847 1860 Jean FERRAND - -
1861 1878 Charles-Frédéric WETTZEL - -
1878 1884 Théodore IENNE - -
1884 1898 Charles-Frédéric WETTZEL - -
1898 1907 Georges CARRAY - -
1907 1912 Albert ROSSEL - -
1912 1919 Edmond IENNE - -
1920 1943 Eugène BRUNNER - -
1943 1944 René CABURET - -
1944 1945 Gustave FALLOT - -
1945 1947 Marcel MARTIN - -
1947 1953 René CABURET - -
1954 1992 Maurice THIEVENT - -
1992 2001 Libéro CENCIG - -
2001 2008 Aimé Mourgeon UMP
2008 Albert Matocq-Grabot DVG
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
4 675 6 116 6 344 5 254 4 419 4 491
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
  • Population de la ville : 4 552 habitants, y compris les doubles comptes, au recensement de 1999
  • Population de l'agglomération : 117 510 habitants (Montbéliard)
  • Population de l'aire urbaine (Belfort et Montbéliard) : environ 250 000 habitants

[modifier] Personnalités liées à la commune

Icône de détail Article détaillé : Famille Peugeot.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes