Skyguide

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Logo de Skyguide
Fiche d’identité
Siège social : Meyrin (Suisse Suisse)
Actionnaires : Confédération suisse (+ de 99%)
Effectif : 1184 (2006)
Site corporatif : www.skyguide.ch
Données financières
Chiffre d’affaires : 341 millions CHF (2006)
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Skyguide (officiellement Société anonyme suisse pour les services de la navigation aérienne civils et militaires, en anglais Swiss Air Navigation Services Ltd.) est la société en charge des services de la navigation aérienne qui surveille l'espace aérien suisse.

Société anonyme suisse de droit privé mandatée par la Confédération helvétique, skyguide assure la sécurité dans l'ensemble de l'espace aérien suisse ainsi que dans des portions de l'espace aérien des pays limitrophes: Allemagne, Autriche, France et Italie. Sa tâche consiste, dans l'espace aérien suisse, à gérer tant le trafic aérien civil que le trafic aérien militaire.

L'entreprise, alors appelée swisscontrol, est devenue en 2001 skyguide et sa direction était alors placée sous la conduite de Alain Rossier. Skyguide est soumise au Département de l'Environnement, des Transports, de l'Energie et de la Communication (DETEC), son organe de surveillance. La Confédération helvétique, également représentée dans le Conseil d'administration de skyguide, est l'actionnaire principal à hauteur de 99,91 pour cent du capital-actions. Quelque 1400 collaborateurs sont occupés chez skyguide, dont deux tiers dans le domaine de la sécurité aérienne, environ un tiers dans le service technique; le reste du personnel étant majoritairement occupé dans l'administration. Depuis le 1er octobre 2007, skyguide est dirigée par Daniel Weder.

Sommaire

[modifier] Partenaires

D'importants partenaires de skyguide sont: L'Organisation Internationale de l'Aviation Civile (OACI), Eurocontrol (organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne) et la Civil Air Navigation Services Organization (CANSO). Par ailleurs, skyguide possède en Belgique depuis fin 2000 une filiale du nom de Skynav qui lui est utile dans ses relations avec l'Union Européenne.

[modifier] Skyguide en chiffres

Skyguide surveille chaque jour quelque 3200 vols IFR (vols évoluant selon les règles de vol aux instruments). En 2006, skyguide gérait au total 1'162'078 vols aux instruments dont 729'990 ont traversé l'espace aérien – sans atterrir ou décoller. Le produit s'est élevé en 2006 à 341,10 millions de francs suisses et le résultat net à 18,79 millions. En 2007, skyguide gérait au total 1'232'439 vols aux instruments dont 775'533 ont traversé l'espace aérien - sans atterrir ou décoller. [1]

[modifier] Sites de skyguide

Les sites les plus importants sont les deux centres de contrôle aérien ou Area Control Center (ACC): celui situé à l'aéroport de Zurich-Kloten et celui situé à l'aéroport de Genève-Cointrin qui abrite également le siège de la société skyguide. Il est prévu de transférer en 2008 le Terminal Control Center Zürich dans les nouveaux locaux construits à côté de l'aérodrome militaire de Dübendorf. En 2006, un UAC (Upper Area Control) aurait dû entrer en activité à Genève. Mais cette mise en activité a dû être suspendue par l'Office Fédéral de l'Aviation Civile (OFAC) en raison d'une documentation insatisfaisante en regard d'aspects sécuritaires. Les autres sites de skyguide se trouvent à l'aéroport de Berne-Belp, à l'aérodrome de Buochs, à l'aérodrome de Granges (SO), à l'aéroport de Lugano-Agno et à l'aéroport de St-Gall-Altenrhein ainsi qu'à de nombreux aérodromes militaires. La plupart des sites de skyguide à vocation principalement militaire sont: Alpnach, Dübendorf, Emmen, Locarno, Meiringen, Payerne et Sion. A l'Aéroport des Eplatures, les services de la navigation aérienne sont délégués à l'exploitant de cet aéroport.

[modifier] Histoire

Le 1er janvier 1931 la Confédération suisse chargeait Radio Suisse SA (RSSA) des services de la navigation aérienne en Suisse. RSSA fut fondée le 23 février 1922 sous le nom de Marconi Radio SA afin de développer la Télégraphie sans fil après que la Première Guerre mondiale eut montré l'importance de ce genre de télécommunication. Le 10 mai 1928, Marconi Radio SA a pris pour nom RSSA afin de souligner le caractère suisse de la société. Jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, RSSA s'est avant tout occupée des besoins en communication télégraphique. Ce n'est qu'à dater du 21 décembre 1948 que RSSA, selon une convention passée avec la Confédération, a été chargée de la surveillance de l'espace aérien. Sur la base de cet accord, la Confédération et les aéroports supportent les coûts des services de la navigation aérienne. Le 1er janvier 1988, les activités des services de la navigation aérienne de RSSA furent restructurés et désormais hébergés dans l'entreprise étatique swisscontrol dont le siège était à Berne. En 1996, swisscontrol fut convertie en une société anonyme et son siège transféré à Meyrin près de Genève où elle possède depuis 1998 son propre bâtiment à l'aéroport de Genève-Cointrin. Début 2001, les services de la navigation aérienne civils, jusqu'alors séparés des services du contrôle aérien militaire, ont été regroupés dans une entreprise qui prit pour nouveau nom skyguide. Skyguide est ainsi le premier fournisseur de services de la navigation aérienne en Europe à gérer l'ensemble de l'espace aérien d'un pays. Le 15 mars 2006, l'OFAC interdit à l'entreprise chargée des services de la navigation aérienne skyguide de mettre en activité à Genève le centre de contrôle, entièrement suisse, de gestion de l'espace aérien supérieur: «Upper Airspace Control Center Switzerland». Le 3 avril 2006, le rapport interne détaillé de l'OFAC fut présenté. Il énumérait les manquements grossiers de skyguide:

  • Il manquait des preuves décisives attestant la fiabilité du nouveau système.
  • Concernant le design, le développement, les tests et la mise en activité des logiciels, skyguide n'a appliqué aucune des méthodes courantes dans l'industrie.
  • La formation du personnel – celle des contrôleurs aériens avant tout – n'a pas été jugée suffisante.
  • Le projet a progressé d'emblée sous la forte pression du temps, ce qui a influé négativement sur la qualité du travail – surtout en matière de gestion de la sécurité.
  • Une planification en cas d'échec ou de report du projet a fait défaut.
  • Les mises en garde de l'OFAC, qui sont intervenues à temps, n'ont pas été prises en compte.

[modifier] Incidents ou accidents dans l'espace aérien

  • Vol 2937 des Bashkirian-Airlines: Le 1er juillet 2002, un Tupolev 154 de la compagnie aérienne russe Bashkirian Airlines (République du Bachkortostan) et un Boeing 757 de DHL Express Worldwide entrèrent en collision à une altitude de 12'000 m au-dessus d'Überlingen au bord du Lac de Constance, dans l'espace aérien du sud de l'Allemagne contrôlé par skyguide; 71 personnes perdirent la vie dans le crash. En février 2004, Peter Nielsen, le contrôleur de la circulation aérienne en service chez skyguide la nuit du drame fut poignardé par Vitali Kaloev, Ossète, l'un des proches des victimes de la catastrophe. [2] En mai 2004, le rapport d'enquête du bureau allemand d'enquête sur les accidents d'aviation [Bundesstelle für Flugunfalluntersuchung (BFU)] établit qu'en plus des erreurs du contrôleur aérien mentionné, les pilotes de l'appareil russe, de même que le management de skyguide et les autorités suisses de l'aviation avaient joué un rôle déterminant dans la catastrophe.
  • Le 8 février 2007, au-dessus du Lac d'Annecy, dans l'espace aérien au sud de Genève[3],[4], un rapprochement critique (AIRPROX) a eu lieu entre un Hercule des Forces aériennes algériennes et un Tupolev de la compagnie aérienne casaque State Air Company Berkut. Selon les enregistrements radar, les distances minimales de sécurité n'ont pas été respectées: Les deux appareils se sont rapprochés l'un de l'autre de 30 mètres environ sur le plan vertical et de 740 mètres sur le plan horizontal. Le Tupolev avait auparavant reçu l'autorisation de passer de 7300 mètres (FL240) à environ 7900 mètres (FL260) tandis que l'Hercule volait à l'altitude constante de 7600 mètres (FL250). Au cours de l'incident, un élève-contrôleur en service était surveillé par un instructeur. Après l'alarme donnée par le système d'avertissement du contrôle aérien signalant un conflit au niveau de vol 250 (FL250), l'instructeur a enjoint le Tupolev de monter au niveau de vol 300 (FL300) avec un taux de montée aussi élevé que possible.

[modifier] Liens internet

[modifier] Articles

  • Nacktes Chaos bei kyguide, l'OFAC critique massivement la conduite des services de la navigation aérienne suisse, NZZ du dimanche 9 avril 2006 (en allemand)
  • Nacht der Kollision, Que s'est-il passé le soir du crash? Un compte rendu établi sur la base de dossiers exclusifs de l'instruction, Das Magazin, 12 mai 2007 (en allemand)

[modifier] Remarque

Ce texte est une traduction de l'allemand ([3])

[modifier] Sources

  1. Communication de skyguide aux médias (20 février 2008): 2007: nouvelle année record pour skyguide (PDF)
  2. Communication de skyguide aux médias (24 février 2004): Contrôleur aérien assassiné à Kloten (PDF)
  3. Communication du BEAA aux médias (19 février 2007): Airprox du 8 février au sud de Genève (en allemand) [1] (PDF)
  4. Communication de skyguide aux médias (19 février 2007):Incident au sud de Genève: [2] (PDF)
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