Site nucléaire du Tricastin

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Le site nucléaire du Tricastin est un site de fabrication de combustible nucléaire français de la fin des années 1970 du groupe Areva situé sur quatre communes Saint-Paul-Trois-Châteaux et Pierrelatte dans la Drôme et Bollène et Lapalud dans le Vaucluse et deux départements (Drôme (26), Vaucluse (84)) sur la rive droite du Canal de Donzère-Mondragon (canal de dérivation du Rhône) entre Valence (70 km en amont) et Avignon (65 km en aval).

Sommaire

[modifier] Composante du site

Le site du Tricastin est le plus important site industriel nucléaire français, voire du monde, après l'Usine de retraitement de la Hague. Il est réparti sur 600 hectares avec plus de 5000 employés et un important réseau d'entreprises sous traitantes. Il comprend plusieurs entreprises dont :

[modifier] Centrale nucléaire du Tricastin

(44°19′52″N 4°43′52″E / 44.33111, 4.73111) La centrale nucléaire du Tricastin comprend quatre réacteurs à eau pressurisée (REP) de 3 660 MégaWatt (quatre tranches de 915 MégaWatt (MW)). Construite en 1974, mis en service en 1980 et 1981. L'usine d'enrichissement Eurodif consomme environ 17 TWh par an, soit 2/3 de la production de la centrale qui produit environ 25 TWh/an (6% de la production nationale). Cette proximité permet d'éviter des pertes dues au transport de l'électricité. Le refroidissement de la centrale est assurée par le Canal de Donzère-Mondragon (canal du Rhône).

Le combustible neuf arrive en provenance du Tricastin situé juste en face par voie ferroviaire. De même les déchets radioactifs partent par train à destination de l'usine de retraitement des déchets de la Hague (Transport du combustible nucléaire).

[modifier] Risque d'incendie

Une inspection de l'Autorité de sûreté nucléaire menée le 2 juillet 2004 [1] sur le thème « incendie » a mis en exergue un manque de pratique des agents. Ainsi l'attaque du feu par des moyens efficaces aurait pris 37 minutes. Selon l'ASN, ce délai, trop long, rend illusoire l'extinction d'un incendie bien développé.

[modifier] Risque sismique

Selon un rapport de l'Autorité de sûreté nucléaire datant d'octobre 2002, certaines fonctions de sauvegarde assurant le refroidissement du réacteur pourraient ne plus être assurées en cas de séisme [2].

[modifier] Risque de chute d'avion

Selon un rapport de l'Autorité de sûreté nucléaire, l'ensemble des installations existantes et à venir se trouve de par sa proximité, très sensiblement exposé, d'où de nombreuses hésitations sur les projets de futures centrifugeuses (en remplacement des procédés d'enrichissements actuels obsolètes) et sur une éventuelle centrale EPR / financement Suez... Le passage d'avion est interdit au dessus du site nucléaire du Tricastin sous peine d'amende.

[modifier] Canicule 2003

Du 12 au 22 juillet 2003, la centrale nucléaire du Tricastin a dépassé à plusieurs reprises la température autorisée (27°C) du Canal de Donzère-Mondragon à l'aval du site pour une durée totale supérieure à 44h et une température maximale atteinte de 28,8°C. L’Autorité de sûreté nucléaire a publié ces incidents sur son site web le 1er août 2003.[3]

[modifier] Projet de Suez

Le quotidien belge Le Soir annonce le 15 février 2007 que le groupe Suez a l'intention de construire un réacteur nucléaire EPR sur le site de Tricastin pour une mise en service en 2015 et a déjà acquis des terrains à cet effet. Cette information a aussitôt été démentie par le groupe Suez [1]

[modifier] Usine Eurodif

L'usine de combustible Eurodif produit du combustible nucléaire par enrichissement de l'uranium. Elle est alimentée directement par la centrale nucléaire du Tricastin en 225 kV.

Icône de détail Article détaillé : Eurodif.

[modifier] Origine du nom du site

« Tricastin » viens du nom d'une tribu celto-ligure ayant vécu sur le secteur : les Tricastini, des peuples de la Gaule narbonnaise qui habitèrent sur le Rhône, et dont leur capitale fut nommée Augusta Tricastinorum par Pline et Silius Italicus. Le pays qu'ils habitèrent se nomme aujourd'hui Saint-Paul-Trois-Châteaux.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Références

  1. http://www.asn.gouv.fr/Actualite/lds/maj/2004-38/INS_2004_EDFTRI0023.PDF
  2. Erreur de conception affectant la résistance au séisme de réservoirs d'eau de plusieurs réacteurs de 900 MWe - Autorité de sûreté nucléaire
  3. http://www.asn.gouv.fr/data/evenement/30_2003_tri.asp
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