Sidon

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33° 33′ 38″ N 35° 23′ 53″ E / 33.560556, 35.398056

Sidon
(ar) صيدا
Le chateau de la mer
Le chateau de la mer
Pays Liban Liban
Gouvernorat Sud-Liban
District Saida
Latitude 33° 33’ 38 N
Longitude 35° 23’ 53 E
Population (approx)  500 000 hab.
Maire Abdel-Rahman Bizri
Localisation
position de cette localité
Sidon



Sidon (صيدا), de nos jours Saïda, la Saidoon des Phéniciens, Sagette ou Sayette durant les Croisades, (nom donné par les Francs).

Saïda, la Sidon de la Bible, est la troisième ville en importance du Liban. Elle recèle une histoire longue, riche et mystérieuse et traversa les siècles avec des destinées diverses au contact des Phéniciens, des Assyriens, des Perses, des Croisés, des Arabes, des Ottomans, des Français...

Sommaire

[modifier] Histoire

Femme musulmanes de Sidon vers 1875
Femme musulmanes de Sidon vers 1875

L'antique Sidon serait l'une des plus vieilles villes de la côte phénicienne, fondée par le fils de Canaan, petit-fils de Noé.

Elle fut la capitale du royaume cananéen aux environs du XVe siècle av. J.-C. Avec Tyr et Byblos, ses rivales, elle développa le commerce maritime et fut l'un des plus importants ports de la Méditerranée orientale aux environs du XIIIe siècle av. J.-C., avant sa dévastation probable par les Peuples de la Mer et l'hégémonie de Tyr aux environs du IXe siècle av. J.-C. Elle fut ensuite soumise aux puissances du Proche-Orient. Tributaire de l'Assyrie, s'étant révoltée, Assarhaddon la détruisit en 677 av. J.-C.. La ville fut reconstruite par les Babyloniens, et reprise par les Perses vers 540 av. J.-C.. Lors des guerres médiques, elle fournit des contingents navals à la bataille de Salamine, et en 351 av. J.-C., elle fut brûlée après un soulèvement contre la Perse. Affaiblie, elle se rendit sans lutte à Alexandre le Grand, en 333 av. J.-C.. Sidon connut une nouvelle prospérité aux XVIe siècle et XVIIe siècle, jusqu'à ce que Beyrouth la détrône.

En 551, Sidon vivra un violent séisme. Ancien évêché, la ville est assez modeste et sans grande importance lorsqu'elle est prise par les Arabes en 637. Elle sera finalement prise en 1110 par les Croisés de Baudoin, roi de Jérusalem, avec l'aide de la flotte norvégienne. Son blocus durera 47 jours. Baudoin la donne alors à l'un de ses fidèles barons, Eustache de Grenier, le titrant comte de Sidon et de Césarée. Lui-même et ses descendants règneront jusqu'en 1260 sur la ville et ses environs.

Sidon deviendra chef-lieu de la seigneurie de Sagette, englobant le château de Beaufort au sud-ouest, seconde des quatre baronnies du royaume de Jérusalem. Reprise au comte Renaud de Grenier par Saladin en 1187, ses remparts seront rasés. Envahie par les Arabes, rendue aux de Grenier par Saladin avant sa mort, attaquée par les Mongols, Sagette sera vendue par le comte Julien de Grenier aux Templiers. La ville sera le refuge des survivants du siège de Saint-Jean-d'Acre.

Après le départ des Croisés, Sidon deviendra le port de Damas et connaîtra une relative prospérité. La France y installera même un consulat. Cependant, l'expulsion des Français en 1791 portera un coup fatal à son commerce, ce dont Beyrouth saura profiter. Saïda deviendra un modeste port de pêche, et le restera jusqu'à nos jours.

Sidon était réputée pour ses industries du verre et de la pourpre, une teinture obtenue à partir des pigments de la coquille d'un murex (Murex trunculus). Des excavations ont révélé trois nécropoles principales et on peut y voir le temple du dieu phénicien Eshmoun, dont l'édification remonte au VIIe siècle av. J.-C..

[modifier] Lieux célèbres

  • Château de la mer
  • Château de la terre (Château de Saint-Louis)
  • La médina (la ville médiévale)
  • La colline de Murex
  • Le souk
  • Mosquées de l'époque médiévale (Grande Mosquée, Mosquée Kikhia,...)
  • Le Musée du savon
  • Le Khân el-Franj "la maison des Français" (ancien consulat de France)
  • Le temple d'Eshmoun... site phénicien, unique au Liban

[modifier] Transport

  • 43 km de Beyrouth, reliée par l'autoroute
  • Place de l'Étoile: point de départ des liaisons d'autocars vers Beyrouth, Tyr...

[modifier] Aujourd'hui

Plusieurs confessions se côtoient à Saïda : musulmans sunnites, chiites, chrétiens maronites et jusqu'aux années 1980, on y trouvait des juifs libanais... La ville compte quelques 200 000 habitants (2000). Elle est devenue le centre commercial et financier du Liban Sud. Saïda est la cité natale de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, assassiné à Beyrouth le 14 février 2005 dans un attentat à la voiture piégée.

[modifier] Jumelages

[modifier] Liens externes

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